Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1903 20 mai 1903
Description : 1903/05/20 (A7,N123,T12). 1903/05/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833774
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 307
restent petites, se dessèchent, ne s'ouvrent pas, ou si elles se développent, elles
n'arrivent pas à maturité totale et donnent un coton de moindre valeur. Il règne
beaucoup de doute encore sur. la nature de cet « hiclos » et l'on prétend avoir
observé que, dans des plantations bien irriguées, ce phénomène amoins d'action
que dans celles à sol sec. Cette observation peut s'expliquer par le fait que les
plantes bien irriguées sont plus résistantes que les autres.
Un autre ennemi des capsules non mûres est une petite punaise, appelée par
les indigènes « rabiatado » et qui a été déterminée au département de l'Agricul-
ture, à Washington, par M. le professeur Howard comme Dysdercus suturellus. Cet
insecte se rencontrerait aussi dans le sud des États-Unis. Il enfonce son suçoir
dans les capsules encore vertes et suce tout le suc, la capsule reste petite et se
dessèche; un des plus grands torts qu'il occasionne est de laisser ses excréments
sur les touffes de soie qui peuvent dépasser des capsules, les colorant fortement
en jaune et leur faisant perdre environ 50 de leur valeur.
Pendant la récolte, le coton est trié journellement; le coton endommagé, taché,
est séparé. On se sert, pour le triage, du système américain « Eagle », qui permet
un travail rapide et bon marché. La fibre du bon coton brut de Piura est très
régulière et mesure 19/16 de long, après le nettoyage par le Saw-Gin, et telle qu'elle
arrive dans le marché, elle est plus irrégulière mesurant en moyenne 17 et 16
de long ; on n'a pas essayé l'introduction d'autres machines, car les prix actuels
sont déjà élevés et on ne peut espérer obtenir pour des fibres plus longues un
meilleur prix. Le coton est pressé en balles, de 180 livres environ, au moyen de
presses à la main, de presses à vapeur ou de presses hydrauliques.
Dans le temps, la plus forte quantité du coton obtenu était consommée en
Europe; actuellement, au contraire, elle est presque totalement expédiée vers les
États-Unis, 18.000 balles de la dernière récolte de Piura ont été directement
vendues en Amérique, 6.000 balles seulementont été exportées vers l'Angleterre.
Celte transposition est à expliquer par l'état différent de l'industrie textile dans
ces pays. En Allemagne, les importations de ce coton ont cessé depuis que le prix
a dépassé 6 pence par livre, et l'on a remplacé ce coton par des sortes meilleur
marché, par exemple par celles d'Assam.
F. HILBLECK,
Consul d'Allemagne, à Piura (Pérou).
A propos de ce coton, il n'est peut-être pas sans intérêt pour le lecteur de
lui donner le résumé du rapport fourni par M. Kiéfer-Marchand, gérant de la
chancellerie de la légation de France au Pérou. D'après ce dernier, le coton de
Piura qui donne, comme le dit M. Hilbleck, des soies longues, nerveuses et
plutôt dures que souples, tient le milieu entre le Sea Island ou coton de Géorgie
à longue soie et les cotons de Bengale, Chine, Perse et Levant. On cultivait
autrefois dans le nord du Pérou du coton de plusieurs nuances : blanc, pardo ou
gris roux, cotil ou rouge brut foncé, morado ou rouge lie-de-vin. Ces couleurs sont
actuellement peu demandées, sauf la couleur chair : aussi la plupart des cultiva-
teurs ne cultivent-ils plus que les variétés blanches.
En 1901, Piura a exporté 2.694.597 kilogrammes de coton. D'après M. Kiéfer,
la région d'Ica, dont le coton est moins apprécié que celui de Piura, donnera
un coton supérieur le jour où l'irrigation sera convenablement établie, car le sol
est riche en phosphates et moins soumis aux variations atmosphériques que
dans la région de Piura; en 1901, l'exportation de la région d'Ica a atteint
restent petites, se dessèchent, ne s'ouvrent pas, ou si elles se développent, elles
n'arrivent pas à maturité totale et donnent un coton de moindre valeur. Il règne
beaucoup de doute encore sur. la nature de cet « hiclos » et l'on prétend avoir
observé que, dans des plantations bien irriguées, ce phénomène amoins d'action
que dans celles à sol sec. Cette observation peut s'expliquer par le fait que les
plantes bien irriguées sont plus résistantes que les autres.
Un autre ennemi des capsules non mûres est une petite punaise, appelée par
les indigènes « rabiatado » et qui a été déterminée au département de l'Agricul-
ture, à Washington, par M. le professeur Howard comme Dysdercus suturellus. Cet
insecte se rencontrerait aussi dans le sud des États-Unis. Il enfonce son suçoir
dans les capsules encore vertes et suce tout le suc, la capsule reste petite et se
dessèche; un des plus grands torts qu'il occasionne est de laisser ses excréments
sur les touffes de soie qui peuvent dépasser des capsules, les colorant fortement
en jaune et leur faisant perdre environ 50 de leur valeur.
Pendant la récolte, le coton est trié journellement; le coton endommagé, taché,
est séparé. On se sert, pour le triage, du système américain « Eagle », qui permet
un travail rapide et bon marché. La fibre du bon coton brut de Piura est très
régulière et mesure 19/16 de long, après le nettoyage par le Saw-Gin, et telle qu'elle
arrive dans le marché, elle est plus irrégulière mesurant en moyenne 17 et 16
de long ; on n'a pas essayé l'introduction d'autres machines, car les prix actuels
sont déjà élevés et on ne peut espérer obtenir pour des fibres plus longues un
meilleur prix. Le coton est pressé en balles, de 180 livres environ, au moyen de
presses à la main, de presses à vapeur ou de presses hydrauliques.
Dans le temps, la plus forte quantité du coton obtenu était consommée en
Europe; actuellement, au contraire, elle est presque totalement expédiée vers les
États-Unis, 18.000 balles de la dernière récolte de Piura ont été directement
vendues en Amérique, 6.000 balles seulementont été exportées vers l'Angleterre.
Celte transposition est à expliquer par l'état différent de l'industrie textile dans
ces pays. En Allemagne, les importations de ce coton ont cessé depuis que le prix
a dépassé 6 pence par livre, et l'on a remplacé ce coton par des sortes meilleur
marché, par exemple par celles d'Assam.
F. HILBLECK,
Consul d'Allemagne, à Piura (Pérou).
A propos de ce coton, il n'est peut-être pas sans intérêt pour le lecteur de
lui donner le résumé du rapport fourni par M. Kiéfer-Marchand, gérant de la
chancellerie de la légation de France au Pérou. D'après ce dernier, le coton de
Piura qui donne, comme le dit M. Hilbleck, des soies longues, nerveuses et
plutôt dures que souples, tient le milieu entre le Sea Island ou coton de Géorgie
à longue soie et les cotons de Bengale, Chine, Perse et Levant. On cultivait
autrefois dans le nord du Pérou du coton de plusieurs nuances : blanc, pardo ou
gris roux, cotil ou rouge brut foncé, morado ou rouge lie-de-vin. Ces couleurs sont
actuellement peu demandées, sauf la couleur chair : aussi la plupart des cultiva-
teurs ne cultivent-ils plus que les variétés blanches.
En 1901, Piura a exporté 2.694.597 kilogrammes de coton. D'après M. Kiéfer,
la région d'Ica, dont le coton est moins apprécié que celui de Piura, donnera
un coton supérieur le jour où l'irrigation sera convenablement établie, car le sol
est riche en phosphates et moins soumis aux variations atmosphériques que
dans la région de Piura; en 1901, l'exportation de la région d'Ica a atteint
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