Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1903 20 mai 1903
Description : 1903/05/20 (A7,N123,T12). 1903/05/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833774
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
304 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le coton existe au Soudan : sélectionné, soigné, cultivé avec méthode, il donne
une espèce indigène qui présente des avantages sérieux, des qualités appré-
ciables; de plus, le noir peut le produire à des taux assez bas pour qu'il soit en
mesure de supporter les frais de transport et d'exportation; c'est le fait acquis
sur lequel nous croyons qu'il n'y a plus à revenir.
NAUTILUS.
SUR LE COTON DU PÉROU (Fin) (1)
Lors de l'arrivée des Espagnols au XVIe siècle, il y avait beaucoup plus de ter-
rains cultivés en coton qu'actuellement ; les grandes étendues de terres situées
près de l'embouchure des rivières étaient sillonnées de grands canaux dont on
voit encore les restes de nos jours et les débris que l'on trouve font sup-
poser que ces terrains, incultes actuellement, donnaient la vie à une population
dense. On recommence actuellement à irriguer ces plaines comme par le passé,
par des canaux qui prennent l'eau directement aux fleuves. Plus haut, ou par
suite de la disposition montagneuse du terrain, de tels canaux sont difficiles à
trouver, on emploie, depuis une dizaine d'années, une irrigation artificielle
par des pompes centrifuges, mais ces installations n'ont pas toujours donné les
résultats espérés. De nombreuses fautes ont été commises dans ces installations,
entre autres on a voulu fréquemment planter en coton une surface beau-
coup plus grande que celle qui pouvait l'être, étant donné la quantité d'eau
amenée : d'où il suit naturellement un manque total de récolte. Les meilleurs
résultats furent obtenus avec des pompes de H. et J. Gwynne, de Londres, dont
la construction solide et simple permet l'usage par des machinistes peu au cou-
rant de leur emploi.
Dans les notes suivantes, j'essaierai d'esquisser la préparation d'une planta-
tion et d'indiquer la suite des travaux à y effectuer.
Sur 3.000 arpents de terre, il faut environ 2.000 arpents de bon terrain qui
seront plantés. Pour cette surface, il faudra deux pompes de Gwynne, qui four-
nissent ensemble de 20.000 à 23.000 litres d'eau par minute, d'après la hauteur
d'eau de la rivière où sera faite la prise ; les pompes ont à élever l'eau en
moyenne à 20 pieds. Plus tard, on adjoindra encore une troisième pompe qui
sera capable de fournir 6.000 litres à la minute. Ces pompes doivent être ins-
tallées solidement de manière qu'elles puissent être en mouvement pendant
vingt-huit jours et vingt-huit nuits, sans exiger de réparations.
Les canaux qui conduisent l'eau des pompes dans la plantation doivent avoir
7 pieds de large et 3 pieds de profondeur et se divisent en petits fossés qui
distribuent l'eau dans diverses régions. La plantation est divisée en sections
quadrangulaires de 3 à 4 hectares nviron entre lesquelles on construit des che-
mins de 10 mètres de largeur, qui sont de la plus grande utilité ; ils facilitent
les travaux et permettent de faire brûler les mauvaises herbes et les rameaux
desséchés. Les sections elles-mêmes sont traversées par des canaux qui mesu-
rent 60 centimètres de profondeur, ont une largeur de 80 centimètres d'un bout
à l'autre et de 40 centimètres à la base; ils sont distants de 4 à 5 mètres suivant
la nature du sol, car, comme nous l'avons dit, dans des sols pauvres il y a avan-
(1) Voir Revue, noiq 124, p. 213.
Le coton existe au Soudan : sélectionné, soigné, cultivé avec méthode, il donne
une espèce indigène qui présente des avantages sérieux, des qualités appré-
ciables; de plus, le noir peut le produire à des taux assez bas pour qu'il soit en
mesure de supporter les frais de transport et d'exportation; c'est le fait acquis
sur lequel nous croyons qu'il n'y a plus à revenir.
NAUTILUS.
SUR LE COTON DU PÉROU (Fin) (1)
Lors de l'arrivée des Espagnols au XVIe siècle, il y avait beaucoup plus de ter-
rains cultivés en coton qu'actuellement ; les grandes étendues de terres situées
près de l'embouchure des rivières étaient sillonnées de grands canaux dont on
voit encore les restes de nos jours et les débris que l'on trouve font sup-
poser que ces terrains, incultes actuellement, donnaient la vie à une population
dense. On recommence actuellement à irriguer ces plaines comme par le passé,
par des canaux qui prennent l'eau directement aux fleuves. Plus haut, ou par
suite de la disposition montagneuse du terrain, de tels canaux sont difficiles à
trouver, on emploie, depuis une dizaine d'années, une irrigation artificielle
par des pompes centrifuges, mais ces installations n'ont pas toujours donné les
résultats espérés. De nombreuses fautes ont été commises dans ces installations,
entre autres on a voulu fréquemment planter en coton une surface beau-
coup plus grande que celle qui pouvait l'être, étant donné la quantité d'eau
amenée : d'où il suit naturellement un manque total de récolte. Les meilleurs
résultats furent obtenus avec des pompes de H. et J. Gwynne, de Londres, dont
la construction solide et simple permet l'usage par des machinistes peu au cou-
rant de leur emploi.
Dans les notes suivantes, j'essaierai d'esquisser la préparation d'une planta-
tion et d'indiquer la suite des travaux à y effectuer.
Sur 3.000 arpents de terre, il faut environ 2.000 arpents de bon terrain qui
seront plantés. Pour cette surface, il faudra deux pompes de Gwynne, qui four-
nissent ensemble de 20.000 à 23.000 litres d'eau par minute, d'après la hauteur
d'eau de la rivière où sera faite la prise ; les pompes ont à élever l'eau en
moyenne à 20 pieds. Plus tard, on adjoindra encore une troisième pompe qui
sera capable de fournir 6.000 litres à la minute. Ces pompes doivent être ins-
tallées solidement de manière qu'elles puissent être en mouvement pendant
vingt-huit jours et vingt-huit nuits, sans exiger de réparations.
Les canaux qui conduisent l'eau des pompes dans la plantation doivent avoir
7 pieds de large et 3 pieds de profondeur et se divisent en petits fossés qui
distribuent l'eau dans diverses régions. La plantation est divisée en sections
quadrangulaires de 3 à 4 hectares nviron entre lesquelles on construit des che-
mins de 10 mètres de largeur, qui sont de la plus grande utilité ; ils facilitent
les travaux et permettent de faire brûler les mauvaises herbes et les rameaux
desséchés. Les sections elles-mêmes sont traversées par des canaux qui mesu-
rent 60 centimètres de profondeur, ont une largeur de 80 centimètres d'un bout
à l'autre et de 40 centimètres à la base; ils sont distants de 4 à 5 mètres suivant
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(1) Voir Revue, noiq 124, p. 213.
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