Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1903 05 juin 1903
Description : 1903/06/05 (A7,N126,T12). 1903/06/05 (A7,N126,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583378j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
336
REVUE DES CULTURES COLONIALES
ne « mousse pas ? quand il est exposé à l'action du feu et communique à la
viande un « goût particulièrement agréable » ; « il est très digestible et dépourvu
de microbes », et, en dernier lieu, il a le grand mérite de coûter moins cher que
le « ghee » ou le lard. Le produit a été lancé sur le marché indien, et si nous
en jugeons, d'après ses mérites, l'entreprise de la firme Gaudart et Cie ne
peut manquer de devenir lucrative.
A Marseille, nous dit-on, 600 tonnes de « végétaline » semblable au produit
« cocotine », de Pondichéry, sont fabriquées chaque mois avec de l'huile
de coprah et la plus grande partie va en Hollande, en Angleterre et en Scandi-
navie. A Silvertown, près de Londres, et à Liverpool, MM. Loders et Nucoline
ont de grandes fabriques de « nucoline » (un produit similaire) et de « nucoa»
un succédané du beurre de coco. Cette firme prétend que la grande dépense
nécessitée pour la solidification du produit dans les Indes rendra la prépara-
tion du beurre plus coûteuse dans les Indes que si les noix ou l'huile étaient
expédiées dans un climat plus tempéré pour y être préparées.
MM. Gaudart et Cie ne sont évidemment pas de cet avis, et ils ont établi leur
fabrique à Pondichéry où ils vendront leur « cocotine » à un prix inférieur à
celui des articles français et anglais.
MM. Loders et Nucoline écrivent dans une circulaire : « Les noix de coco ren-
ferment une très forte proportion de graisse (environ 60 ), qui, extraite à l'état
frais, est de couleur blanche et a un goût de noisette léger mais agréable.
Malheureusement, après l'extraction, il se développe des acides libres, et le
beurre devient rapidement rance; d'où il résulte qu'à l'état naturel, il doit être
employé frais. Le procédé breveté de MM. Loders et Nucoline a surmonté cette
difficulté en enlevant au beurre de coco vieux son goût et son odeur désa-
gréables, et par le fait ils ontproduit la « nucoline», une graisse comestible très
fine. Il a été prouvé qu'une graisse végétale, convenablement épurée, se conserve
pendantdes mois sans rancir, tandis que les graisses animales deviennent rapide-
ment impropres à la consommation, et que les produits fabriqués avec le
beurre végétal sont ainsi infiniment supérieurs et se conservent plus long-
temps. « Ce qui s'applique à la « nucoline » s'applique plus ou moins aussi
à la « cocotine »; ces deux produits sont en'pratique très semblables, et quoique
préparés sans doute différemment, ils ont les mêmes mérites.
Pour ce qui concerne le produit de Marseille, la « végétaline », nous appre-
nons que le ministre de la Guerre en France a autorisé son emploi dans la
cuisine de l'armée, de sorte que nous verrons probablement la « cocotine » et la
« nucoline » employées par les armées d'Angleterre et des Indes, de même que
par le public et par les fabricants de produits dans lesquels entre le beurre.
LE TABAC DES INDES (1)
L'attention a été attirée par une série d'articles du Madras Mail, concernant
le tabac des Indes. L'auteur de ces articles cite un certain nombre de renseigne-
ments d'un correspondant du Times de Londres.
(1) Le tabac acquiert de plus en plus d'importance dans le commerce colonial; on ne possède pas
beaucoup d'éléments sur le commerce de ce produit dans les Indes, et il nous a semblé qu'il pour-
rait être de quelque utilité, en particulier pour les colons français, d'être tenu au courant des exi-
gences du marché indien. Cette note, que nous résumons, a paru dans « Indian planting and Plan-
ting », janvier 1903.
REVUE DES CULTURES COLONIALES
ne « mousse pas ? quand il est exposé à l'action du feu et communique à la
viande un « goût particulièrement agréable » ; « il est très digestible et dépourvu
de microbes », et, en dernier lieu, il a le grand mérite de coûter moins cher que
le « ghee » ou le lard. Le produit a été lancé sur le marché indien, et si nous
en jugeons, d'après ses mérites, l'entreprise de la firme Gaudart et Cie ne
peut manquer de devenir lucrative.
A Marseille, nous dit-on, 600 tonnes de « végétaline » semblable au produit
« cocotine », de Pondichéry, sont fabriquées chaque mois avec de l'huile
de coprah et la plus grande partie va en Hollande, en Angleterre et en Scandi-
navie. A Silvertown, près de Londres, et à Liverpool, MM. Loders et Nucoline
ont de grandes fabriques de « nucoline » (un produit similaire) et de « nucoa»
un succédané du beurre de coco. Cette firme prétend que la grande dépense
nécessitée pour la solidification du produit dans les Indes rendra la prépara-
tion du beurre plus coûteuse dans les Indes que si les noix ou l'huile étaient
expédiées dans un climat plus tempéré pour y être préparées.
MM. Gaudart et Cie ne sont évidemment pas de cet avis, et ils ont établi leur
fabrique à Pondichéry où ils vendront leur « cocotine » à un prix inférieur à
celui des articles français et anglais.
MM. Loders et Nucoline écrivent dans une circulaire : « Les noix de coco ren-
ferment une très forte proportion de graisse (environ 60 ), qui, extraite à l'état
frais, est de couleur blanche et a un goût de noisette léger mais agréable.
Malheureusement, après l'extraction, il se développe des acides libres, et le
beurre devient rapidement rance; d'où il résulte qu'à l'état naturel, il doit être
employé frais. Le procédé breveté de MM. Loders et Nucoline a surmonté cette
difficulté en enlevant au beurre de coco vieux son goût et son odeur désa-
gréables, et par le fait ils ontproduit la « nucoline», une graisse comestible très
fine. Il a été prouvé qu'une graisse végétale, convenablement épurée, se conserve
pendantdes mois sans rancir, tandis que les graisses animales deviennent rapide-
ment impropres à la consommation, et que les produits fabriqués avec le
beurre végétal sont ainsi infiniment supérieurs et se conservent plus long-
temps. « Ce qui s'applique à la « nucoline » s'applique plus ou moins aussi
à la « cocotine »; ces deux produits sont en'pratique très semblables, et quoique
préparés sans doute différemment, ils ont les mêmes mérites.
Pour ce qui concerne le produit de Marseille, la « végétaline », nous appre-
nons que le ministre de la Guerre en France a autorisé son emploi dans la
cuisine de l'armée, de sorte que nous verrons probablement la « cocotine » et la
« nucoline » employées par les armées d'Angleterre et des Indes, de même que
par le public et par les fabricants de produits dans lesquels entre le beurre.
LE TABAC DES INDES (1)
L'attention a été attirée par une série d'articles du Madras Mail, concernant
le tabac des Indes. L'auteur de ces articles cite un certain nombre de renseigne-
ments d'un correspondant du Times de Londres.
(1) Le tabac acquiert de plus en plus d'importance dans le commerce colonial; on ne possède pas
beaucoup d'éléments sur le commerce de ce produit dans les Indes, et il nous a semblé qu'il pour-
rait être de quelque utilité, en particulier pour les colons français, d'être tenu au courant des exi-
gences du marché indien. Cette note, que nous résumons, a paru dans « Indian planting and Plan-
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