Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N124,T12). 1903/05/05 (A7,N124,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583376q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
278 * REVUE DES CULTURES COLONIALES
auxquels il est destiné, non seulement des magistrats et fonctionnaires coloniaux de tout ordre,
toutes les questions de droit s'y trouvant traitées au point de vue de la jurisprudence, avec référence
au Recueil général, mais encore de tous ceux qui, de près ou de loin, ont des intérêts dans nos
possessions d'outre-mer. Il en sera particulièrement ainsi pour ceux de l'Indo-Chine, de Mada-
gascar et de la Côte occidentale de l'Afrique.
Les souscriptions sont dès maintenant reçues aux bureaux de la « Tribune des Colonies », 114, rue
de Provence, Paris. ,
»
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- La Mission du Chari-Lac Tchad. — Nous avons, en mai 1902, annoncé le départ pour
l'Afrique centrale de la mission scientilique du Chari-Lac Tchad et indiqué les grandes lignes de
son programme. On se rappelle que cette mission a pour chef M. Auguste CHEVALIER, docteur
ès sciences, chargé du service botanique au laboratoire de biologie coloniale du Muséum, dont le nom
est bien connu des lecteurs de cette Revue. Elle se compose en outre de M. COURTET, officier d'admi-
nistration d'artillerie coloniale, chargé des études topographiques et d'assister comme préparateur des
collections botaniques le chef de la mission ; M. le D" DECORSE, médecin des colonies, chargé de la partie
ethnographique et zoologique; M. MARTRET, ancien chef de cultures au Soudan français, chargé
d'introduire et d'acclimater en Afrique centrale des plantes utiles et arbres fruitiers.
M. Chevalier, on s'en souvient aussi, avait, avant cette mission, effectué au Soudan et au
Sénégal une remarquable exploration botanique qui s'était prolongée plus de dix-huit mois et dont
il a rapporté une masse de documents du plus haut intérèt dont l'étude et la publication ont élé dé. à
commencées et se poursuivront. 4
Les autres membres de la mission étaient tous préparés par de longs séjours aux colonies à explorer
le nouveau champ qu'elle avait en vue.
M. Chevalier partit de Bordeaux en mai 1902 en compagnie de M. Marlret, devançant ses deux
autres collaborateurs. Il avait été, en effet, mandé télégraphiquement par le Gouverneur général de
l'Afrique Occidentale française qui désirait prendre son avis relativement à l'organisation des
services d'agriculture de l'Afrique Occidentale. Pendant son séjour d'un mois au Sénégal, M. Che-
valier visita les principales régions agricoles de la colonie. En compagnie d'un administrateur, il
parcourut le Baol et le Cayor, puis alla à Richard-Toll, siège d'une station d'essai. Entre temps,
il était appelé à exposer devant la chambre de commerce de Saint-Louis, convoquée à cet effet par
le Lieutenant-Gouverneur, ses idées sur l'orientation à donner à l'agriculture locale.
Après ce séjour au Sénégal, M. Chevalier s'embarquait de nouveau vers le 18 juin avec les
autres membres de la mission qui l'avaient rejoint à Dakar.
Depuis lors on n'avait eu de lui que de rares et brèves nouvelles, pressé qu'il était d'arriver en
Afrique centrale.
On avait ainsi appris que la mission s'était résolue à séjourner durant la saison des pluies dans
le territoire civil du haut Oubanghi (Kémo, Tomi, Umbella). Dès son arrivée dans cette' région,
l'emplacement d'un jardin d'essai avait été choisi auprès de Krebedjé et M. Martret avait fait défri-
cher environ 2 hectares pour y faire des semis. Mais, ne disposant que d'une main-d'œuvre
insuffisante, il avait dû payer beaucoup de sa personne et avait bientôt ressenti un accès de bilieuse
hématurique, qui ne l'a point cependant enlevé à sa tâche. Au même moment, le Dr Decorse était
atteint de dysenterie, et le chef de la mission lui-même payait tribut à 'la fièvre.
Néanmoins, il repartait dès la fin de la saison des pluies pour le Nord avec M. Courtet pour le
Dar Rounga, laissant à Krebedjé M. Martret et M. le Dr Decorse. Ce dernier a quitté, depuis,
Krebedjé pour Fort-Archambault, où il continue à réunir ses collections de zoologie et ses obser-
vations ethnographiques.
A ce moment déjà, M. Chevalier était très satisfait des premiers résultats de son voyage. « Nos
« collections, écrivait-il, s'accroissent prodigieusement. J'ai «déjà récolté plus d'espèces de plantes
« que dans toute ma campagne du Soudan. »
Il avait traversé une petite foret d Eneephalaitos (probablement l'E. septentrionalis de
Schweinfurth) qui avait eu l'inconvénient de ne pas lui fournir d'ombre et de lui présenter des épines
de tous côtés, mais aussi l'avantage de lui permettre de « se promener dans des paysages liasiques ».
Un autre passage de sa correspondance laisse entrevoir l'importance que les études d'un observa-
teur aussi clairvoyant et d'un botaniste aussi expérimenté auront pour la science. « Je commence,
auxquels il est destiné, non seulement des magistrats et fonctionnaires coloniaux de tout ordre,
toutes les questions de droit s'y trouvant traitées au point de vue de la jurisprudence, avec référence
au Recueil général, mais encore de tous ceux qui, de près ou de loin, ont des intérêts dans nos
possessions d'outre-mer. Il en sera particulièrement ainsi pour ceux de l'Indo-Chine, de Mada-
gascar et de la Côte occidentale de l'Afrique.
Les souscriptions sont dès maintenant reçues aux bureaux de la « Tribune des Colonies », 114, rue
de Provence, Paris. ,
»
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- La Mission du Chari-Lac Tchad. — Nous avons, en mai 1902, annoncé le départ pour
l'Afrique centrale de la mission scientilique du Chari-Lac Tchad et indiqué les grandes lignes de
son programme. On se rappelle que cette mission a pour chef M. Auguste CHEVALIER, docteur
ès sciences, chargé du service botanique au laboratoire de biologie coloniale du Muséum, dont le nom
est bien connu des lecteurs de cette Revue. Elle se compose en outre de M. COURTET, officier d'admi-
nistration d'artillerie coloniale, chargé des études topographiques et d'assister comme préparateur des
collections botaniques le chef de la mission ; M. le D" DECORSE, médecin des colonies, chargé de la partie
ethnographique et zoologique; M. MARTRET, ancien chef de cultures au Soudan français, chargé
d'introduire et d'acclimater en Afrique centrale des plantes utiles et arbres fruitiers.
M. Chevalier, on s'en souvient aussi, avait, avant cette mission, effectué au Soudan et au
Sénégal une remarquable exploration botanique qui s'était prolongée plus de dix-huit mois et dont
il a rapporté une masse de documents du plus haut intérèt dont l'étude et la publication ont élé dé. à
commencées et se poursuivront. 4
Les autres membres de la mission étaient tous préparés par de longs séjours aux colonies à explorer
le nouveau champ qu'elle avait en vue.
M. Chevalier partit de Bordeaux en mai 1902 en compagnie de M. Marlret, devançant ses deux
autres collaborateurs. Il avait été, en effet, mandé télégraphiquement par le Gouverneur général de
l'Afrique Occidentale française qui désirait prendre son avis relativement à l'organisation des
services d'agriculture de l'Afrique Occidentale. Pendant son séjour d'un mois au Sénégal, M. Che-
valier visita les principales régions agricoles de la colonie. En compagnie d'un administrateur, il
parcourut le Baol et le Cayor, puis alla à Richard-Toll, siège d'une station d'essai. Entre temps,
il était appelé à exposer devant la chambre de commerce de Saint-Louis, convoquée à cet effet par
le Lieutenant-Gouverneur, ses idées sur l'orientation à donner à l'agriculture locale.
Après ce séjour au Sénégal, M. Chevalier s'embarquait de nouveau vers le 18 juin avec les
autres membres de la mission qui l'avaient rejoint à Dakar.
Depuis lors on n'avait eu de lui que de rares et brèves nouvelles, pressé qu'il était d'arriver en
Afrique centrale.
On avait ainsi appris que la mission s'était résolue à séjourner durant la saison des pluies dans
le territoire civil du haut Oubanghi (Kémo, Tomi, Umbella). Dès son arrivée dans cette' région,
l'emplacement d'un jardin d'essai avait été choisi auprès de Krebedjé et M. Martret avait fait défri-
cher environ 2 hectares pour y faire des semis. Mais, ne disposant que d'une main-d'œuvre
insuffisante, il avait dû payer beaucoup de sa personne et avait bientôt ressenti un accès de bilieuse
hématurique, qui ne l'a point cependant enlevé à sa tâche. Au même moment, le Dr Decorse était
atteint de dysenterie, et le chef de la mission lui-même payait tribut à 'la fièvre.
Néanmoins, il repartait dès la fin de la saison des pluies pour le Nord avec M. Courtet pour le
Dar Rounga, laissant à Krebedjé M. Martret et M. le Dr Decorse. Ce dernier a quitté, depuis,
Krebedjé pour Fort-Archambault, où il continue à réunir ses collections de zoologie et ses obser-
vations ethnographiques.
A ce moment déjà, M. Chevalier était très satisfait des premiers résultats de son voyage. « Nos
« collections, écrivait-il, s'accroissent prodigieusement. J'ai «déjà récolté plus d'espèces de plantes
« que dans toute ma campagne du Soudan. »
Il avait traversé une petite foret d Eneephalaitos (probablement l'E. septentrionalis de
Schweinfurth) qui avait eu l'inconvénient de ne pas lui fournir d'ombre et de lui présenter des épines
de tous côtés, mais aussi l'avantage de lui permettre de « se promener dans des paysages liasiques ».
Un autre passage de sa correspondance laisse entrevoir l'importance que les études d'un observa-
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