Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1903 20 avril 1903
Description : 1903/04/20 (A7,N123,T12). 1903/04/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833759
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
246 REVUE DES CULTURES COLONIALES
REMARQUES SUR LA CULTURE DU CAFÉIER A SUMATRA
ET A JAVA (1)
(Fin)
Comme je l'ai dit, les arbres de toutes les plantations particulières sont étêtés"
et ils ont une couronne épaisse de branches et de feuilles. Dans les plantations
anciennes, cette taille exige beaucoup de soins. On ne peut pas tailler trop
fortement, car sinon le vent joue dans les arbres qui en souffrent, et, s'ils ne
meurent pas, demandent beaucoup de temps avant de pouvoir porter une nouvelle
récolte. Une taille légère n'est que de courte durée, et au bout de deux mois on
n'en voit plus trace. Le prix de ces soins varie de 25 à 80 florins par bouw. Si la
main-d'œuvre manque, on devra se contenter d'enlever les rejets inutiles et les
rameaux croissant en mauvaise direction, mais si les couronnes deviennent trop
compactes, la floraison est notablement diminuée et on aura à craindre le
« Dj amoer oepas » qui peut faire beaucoup de tort aux arbres dont on devra
enlever parfois une grande partie de la couronne.
La floraison et la fructification rendent encore la taille difficile. Nous sommes
habi tués de voir à Java, après la récolte et pendant la mousson d'ouest, les arbres
sans fleurs ni fruits, tandis qu'à Sumatra il y a des boutons et des fleurs pen-
dant toute l'année, et production de fruits quand le vent et les pluies le per-
mettent; les floraisons principales ont cependant lieu pendant les premiers mois
de l'année et au mois de septembre, mais pendant toute l'année il y a des fruits
sur les arbres, ce qui empêche la taille. Environ huit mois après la floraison, les
baies arrivent à maturité ; celles de la périphérie de l'arbre sont plus vite mûres
que celles qui sont cachées sous les branches et les feuilles, et qui demandent
neuf mois pour mûrir. Cette fructification constante rend la récolte plus difficile
et plus coûteuse, les frais se montent à 9-12 florins par picul de café, et l'on est
obligé de laisser entrer à la factorerie les baies vertes.
Le café de la côte occidentale de Java trouve marché en Amérique, mais dans
ces dernières années, l'Amérique a pris très peu de ce café, et si les graines
produites par les plantations gouvernementales s'expédient encore vers l'Amé-
rique, celles des plantations particulières sont expédiées vers la Hollande.
Le marché américain demande des graines très fortement colorées en brun, le
marché hollandais des graines plus pâles; cette coloration est influencée par la
durée de la fermentation.
Le café demandé par la Hollande doit fermenter pendant moins longtemps,
environ soixante heures, que le café destiné aux marchés américains pour lequel
la fermentation doit durer soixante-douze heures; au moment de cette dernière
préparation, le café est plus pâle, mais il devient rapidement brun.
Pour arriver à connaître les divers phénomènes qui se passent dans la fève
pendant la fermentation, il serait nécessaire de connaître les substances conte-
nues dans la graine, mais les recherches poursuivies à ce sujet ne sont pas encore
assez avancées pour que nous puissions en tirer des conclusions certaines. Si
l'on épuise du Libéria par de l'eau froide ou de l'alcool étendu, on obtient un
liquide brunâtre qui, évaporé, laisse cristalliser un corps observé par Payen et
considéré par lui comme un sel double de potassium et de caféine. L'acide qui
(1) Voir Revue, n° 122, p. 214.
REMARQUES SUR LA CULTURE DU CAFÉIER A SUMATRA
ET A JAVA (1)
(Fin)
Comme je l'ai dit, les arbres de toutes les plantations particulières sont étêtés"
et ils ont une couronne épaisse de branches et de feuilles. Dans les plantations
anciennes, cette taille exige beaucoup de soins. On ne peut pas tailler trop
fortement, car sinon le vent joue dans les arbres qui en souffrent, et, s'ils ne
meurent pas, demandent beaucoup de temps avant de pouvoir porter une nouvelle
récolte. Une taille légère n'est que de courte durée, et au bout de deux mois on
n'en voit plus trace. Le prix de ces soins varie de 25 à 80 florins par bouw. Si la
main-d'œuvre manque, on devra se contenter d'enlever les rejets inutiles et les
rameaux croissant en mauvaise direction, mais si les couronnes deviennent trop
compactes, la floraison est notablement diminuée et on aura à craindre le
« Dj amoer oepas » qui peut faire beaucoup de tort aux arbres dont on devra
enlever parfois une grande partie de la couronne.
La floraison et la fructification rendent encore la taille difficile. Nous sommes
habi tués de voir à Java, après la récolte et pendant la mousson d'ouest, les arbres
sans fleurs ni fruits, tandis qu'à Sumatra il y a des boutons et des fleurs pen-
dant toute l'année, et production de fruits quand le vent et les pluies le per-
mettent; les floraisons principales ont cependant lieu pendant les premiers mois
de l'année et au mois de septembre, mais pendant toute l'année il y a des fruits
sur les arbres, ce qui empêche la taille. Environ huit mois après la floraison, les
baies arrivent à maturité ; celles de la périphérie de l'arbre sont plus vite mûres
que celles qui sont cachées sous les branches et les feuilles, et qui demandent
neuf mois pour mûrir. Cette fructification constante rend la récolte plus difficile
et plus coûteuse, les frais se montent à 9-12 florins par picul de café, et l'on est
obligé de laisser entrer à la factorerie les baies vertes.
Le café de la côte occidentale de Java trouve marché en Amérique, mais dans
ces dernières années, l'Amérique a pris très peu de ce café, et si les graines
produites par les plantations gouvernementales s'expédient encore vers l'Amé-
rique, celles des plantations particulières sont expédiées vers la Hollande.
Le marché américain demande des graines très fortement colorées en brun, le
marché hollandais des graines plus pâles; cette coloration est influencée par la
durée de la fermentation.
Le café demandé par la Hollande doit fermenter pendant moins longtemps,
environ soixante heures, que le café destiné aux marchés américains pour lequel
la fermentation doit durer soixante-douze heures; au moment de cette dernière
préparation, le café est plus pâle, mais il devient rapidement brun.
Pour arriver à connaître les divers phénomènes qui se passent dans la fève
pendant la fermentation, il serait nécessaire de connaître les substances conte-
nues dans la graine, mais les recherches poursuivies à ce sujet ne sont pas encore
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(1) Voir Revue, n° 122, p. 214.
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