Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N124,T12). 1903/05/05 (A7,N124,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583376q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 273
sont parfaitement régis par des conventions, par des mœurs qui n'ont rien de
commun avec celles des cannibales du Congo et qui forment, au contraire, un
ensemble de coutumes qui se rapprochent très fort d'une civilisation.
En résumé, l'Association Cotonnière Coloniale trouvera près des champs de
culture de Bélédougou, sur les rives du Niger, jusqu'à Segou des Mandès (Bam-
baras, Malinkès et Somonos), dans la plaine de Djenné des Sonraïs, des Bozos,
des Toucouleurs, et sur l'Issa-Ber des Peuls, des Sonraïs et des Courtébès, races
productrices, sémites intelligents, noirs dépensiers amis du luxe et de la fan-
taisie, riverains cultivateurs et prêts à s'adonner au travail, pourvu qu'ils y
trouvent une rémunération capable de satisfaire leurs désirs variés, leurs fan-
taisies et leurs passions, et de les dédommager également de leurs peines en
leur montrant qu'avec les blancs le salaire est la conséquence de l'effort.
(A suivre.) NAUTILUS.
SUR LE COTONNIER DU PÉROU (1)
Longtemps avant la découverte du Pérou par les Espagnols, la culture du
cotonnier était très développée dans ce pays, comme le montrent les tissus de
coton conservés au Musée ethnographique de Berlin et qui datent de plusieurs
siècles avant Pizarro. Du coton brut existe encore dans les tombeaux que l'on
trouve de nos jours ; c'est aussi la même espèce qui est cultivée actuellement et
qui ne donne dans aucune autre région du coton d'aussi bonne qualité. Peu de
pays du globe sont d'ailleurs aussi favorables pour la culture du coton que le
Pérou où l'on trouve une séchesse ininterrompue pendant plusieurs mois et une
chaleur élevée donnant une bonne récolte.
Dans certaines de nos colonies d'Afrique, il semble que l'on trouve des condi-
tions de végétation analogue, par exemple au Togo; c'est pourquoi je veux dans
ces quelques lignes présenter un aperçu de la culture du cotonnier dans le
département de Piura, ayant fait, sur la demande du « Comité colonial
allemand », l'envoi à Hambourg de 4 quintaux de graines. Mes renseignements
sont surtout pratiques ; au point de vue scientifique pur, ils n'apporteront rien de
neuf et je serai très heureux si ces lignes peuvent servir au relèvement de cette
culture dans notre colonie. L'espèce botanique qui est exclusivement cultivée
dans le Piura est le Gossypium peruvianum ; dans le commerce, la marchandise se
trouve désignée sous le nom « de coton brut du Pérou » et à Liverpool elle porte
le nom de ROllgh Peruvian. La valeur actuelle est de 6 pence 3/8 par livre de
coton nettoyé dans le port de Paita et 7 à 7 pence 1/4 à Liverpool. La grande
valeur de ce produit se justifie par la grande longueur des fibres (1 pouce 17/16)
parleur résistance et leur scabréité, ce qui permet le mélange de ces fibres avec
de la laine et le déchet de laines; elles donnent au tissu une grande résistance
et ne gâtent en rien leur aspect. Les fibres sont si semblables à la laine qu'un
mélange de coton à la dose de 10 ne peut être décelé que par l'analyse chi-
mique.
Le fort prix obtenu pour ces fibres rend cette culture très rentable ; mais
(1) 1 rodait d'une notice parue dans « Tropenpflanzer », avril 1903, n° 4.
sont parfaitement régis par des conventions, par des mœurs qui n'ont rien de
commun avec celles des cannibales du Congo et qui forment, au contraire, un
ensemble de coutumes qui se rapprochent très fort d'une civilisation.
En résumé, l'Association Cotonnière Coloniale trouvera près des champs de
culture de Bélédougou, sur les rives du Niger, jusqu'à Segou des Mandès (Bam-
baras, Malinkès et Somonos), dans la plaine de Djenné des Sonraïs, des Bozos,
des Toucouleurs, et sur l'Issa-Ber des Peuls, des Sonraïs et des Courtébès, races
productrices, sémites intelligents, noirs dépensiers amis du luxe et de la fan-
taisie, riverains cultivateurs et prêts à s'adonner au travail, pourvu qu'ils y
trouvent une rémunération capable de satisfaire leurs désirs variés, leurs fan-
taisies et leurs passions, et de les dédommager également de leurs peines en
leur montrant qu'avec les blancs le salaire est la conséquence de l'effort.
(A suivre.) NAUTILUS.
SUR LE COTONNIER DU PÉROU (1)
Longtemps avant la découverte du Pérou par les Espagnols, la culture du
cotonnier était très développée dans ce pays, comme le montrent les tissus de
coton conservés au Musée ethnographique de Berlin et qui datent de plusieurs
siècles avant Pizarro. Du coton brut existe encore dans les tombeaux que l'on
trouve de nos jours ; c'est aussi la même espèce qui est cultivée actuellement et
qui ne donne dans aucune autre région du coton d'aussi bonne qualité. Peu de
pays du globe sont d'ailleurs aussi favorables pour la culture du coton que le
Pérou où l'on trouve une séchesse ininterrompue pendant plusieurs mois et une
chaleur élevée donnant une bonne récolte.
Dans certaines de nos colonies d'Afrique, il semble que l'on trouve des condi-
tions de végétation analogue, par exemple au Togo; c'est pourquoi je veux dans
ces quelques lignes présenter un aperçu de la culture du cotonnier dans le
département de Piura, ayant fait, sur la demande du « Comité colonial
allemand », l'envoi à Hambourg de 4 quintaux de graines. Mes renseignements
sont surtout pratiques ; au point de vue scientifique pur, ils n'apporteront rien de
neuf et je serai très heureux si ces lignes peuvent servir au relèvement de cette
culture dans notre colonie. L'espèce botanique qui est exclusivement cultivée
dans le Piura est le Gossypium peruvianum ; dans le commerce, la marchandise se
trouve désignée sous le nom « de coton brut du Pérou » et à Liverpool elle porte
le nom de ROllgh Peruvian. La valeur actuelle est de 6 pence 3/8 par livre de
coton nettoyé dans le port de Paita et 7 à 7 pence 1/4 à Liverpool. La grande
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parleur résistance et leur scabréité, ce qui permet le mélange de ces fibres avec
de la laine et le déchet de laines; elles donnent au tissu une grande résistance
et ne gâtent en rien leur aspect. Les fibres sont si semblables à la laine qu'un
mélange de coton à la dose de 10 ne peut être décelé que par l'analyse chi-
mique.
Le fort prix obtenu pour ces fibres rend cette culture très rentable ; mais
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