Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1903 20 avril 1903
Description : 1903/04/20 (A7,N123,T12). 1903/04/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833759
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS , 241
qui reçoit du condenseur lacustre une onde aquatique dont le débit est suffisant
pour submerger les rives et enrichir la contrée.
Nous avons exposé brièvement, mais d'une façon pratique, les mouvements
delà crue; nous en tirons ces enseignements : 1° le Djoliba fertilise ses bords et
les irrigue à la saison des pluies, et de ce fait les cultures sont mises à l'abri de
la sécïïeresse, d'abord par les tornades, ensuite par les travaux d'endiguement ;
2° Il existe à Manambougou et Sotouba, en aval et à quelques kilomètres de
Bamako, des rapides qui, aux hautes eaux, favorisent l'écoulement de la masse
aquatique; mais aux bases eaux (nous envisageons ici l'avenir), il est certain
que des barrages organisés comme ceux d'Assouan et du bas Nil peuvent per-
mettre des irrigations artificielles, comme il vient d'être fait en Égypte par les
Anglais. Il est certain qu'en réglant le débit à Manambougou vers la mi-décrois-
sance de la crue, c'est-à-dire en décembre, on peut inonder certaines régions en
aval et irriguer des cultures en amont des rapides. De plus, un mécanisme ana-
logue, appliqué en amont de San, produirait les mêmes effets sur le Bani.
3° Quant à l'Issa-Ber, il est possible de régler son débit d'une façon plus régu-
lière encore. Il existe en un point nommé Tondiferma, à 120 kilomètres en
amont de Kabara, un seuil rocheux qui peut servir de base à tout un système
d'écluses, en sorte que les masses d'eau libérées par le condenseur lacustre qui
propage son maximum, fin décembre, à Kabara, pourraient avoir leur débit
réglé par ce barrage en agissant sur les écluses vers les premiers jours de février,
époqup où la crue est à mi-chemin entre son maximum d'étiage et les basses
eaux ; on réglerait ainsi les irrigations du bief Débo-Ansongo.
4° Quant au bief Ansongo-Sorbo qui est certes le plus peuplé, le plus productif,
et le plus riche de l'Issa-Ber, il faudrait organiser au rapide de Labezenga un
barrage qui, fonctionnant à la fin de février, mettrait à sec le bras gauche du
fleuve en ce point (bras haoussaj et rejetterait l'eau dans le bras de droite. En pra-
tiquant une brèche très nettement indiquée pour la navigation dans le banc de
roches qui forme la chute, on diminuerait du même coup la masse d'eau qui
passe par dessus, enfin des vannes aménagées en certains points de cet obstacle
permettraient et faciliteraient la navigation et l'irrigation dans tout le bief aval.
.Mais ce ne sont là que des indications pour l'avenir.
Il faut profiter, en les améliorant, des irrigations naturelles et des apports fer-
tilisants du Djoliba, il faut initier l'indigène à nos procédés et le sortir de sa rou-
tine ; c'est une œuvre de patience et de longue durée, qui demande une mise en
mouvement très progressive et sans brusquerie. -
LA CULTURE DES ARBRES A CAOUTCHOUC (1)
La reproduction s'effectue généralement par la graine. On peut obtenir des
boutures à l'aide des rameaux vrais (ne pas confondre avec les rameaux faux, qui
se développent sur le tronc et tombent sans laisser ,de trace), mais la reproduc-
tion par graines est de beaucoup la plus facile. Les graines qui perdent leur pou-
voir germinatif au bout de douze à quatorze jours, à moins qu'elles ne soient
-conservées dans du charbon de bois et dans des bouteilles, où elles peuvent se
^1) Voir Revue des Cultures coloniales, n° 122.
qui reçoit du condenseur lacustre une onde aquatique dont le débit est suffisant
pour submerger les rives et enrichir la contrée.
Nous avons exposé brièvement, mais d'une façon pratique, les mouvements
delà crue; nous en tirons ces enseignements : 1° le Djoliba fertilise ses bords et
les irrigue à la saison des pluies, et de ce fait les cultures sont mises à l'abri de
la sécïïeresse, d'abord par les tornades, ensuite par les travaux d'endiguement ;
2° Il existe à Manambougou et Sotouba, en aval et à quelques kilomètres de
Bamako, des rapides qui, aux hautes eaux, favorisent l'écoulement de la masse
aquatique; mais aux bases eaux (nous envisageons ici l'avenir), il est certain
que des barrages organisés comme ceux d'Assouan et du bas Nil peuvent per-
mettre des irrigations artificielles, comme il vient d'être fait en Égypte par les
Anglais. Il est certain qu'en réglant le débit à Manambougou vers la mi-décrois-
sance de la crue, c'est-à-dire en décembre, on peut inonder certaines régions en
aval et irriguer des cultures en amont des rapides. De plus, un mécanisme ana-
logue, appliqué en amont de San, produirait les mêmes effets sur le Bani.
3° Quant à l'Issa-Ber, il est possible de régler son débit d'une façon plus régu-
lière encore. Il existe en un point nommé Tondiferma, à 120 kilomètres en
amont de Kabara, un seuil rocheux qui peut servir de base à tout un système
d'écluses, en sorte que les masses d'eau libérées par le condenseur lacustre qui
propage son maximum, fin décembre, à Kabara, pourraient avoir leur débit
réglé par ce barrage en agissant sur les écluses vers les premiers jours de février,
époqup où la crue est à mi-chemin entre son maximum d'étiage et les basses
eaux ; on réglerait ainsi les irrigations du bief Débo-Ansongo.
4° Quant au bief Ansongo-Sorbo qui est certes le plus peuplé, le plus productif,
et le plus riche de l'Issa-Ber, il faudrait organiser au rapide de Labezenga un
barrage qui, fonctionnant à la fin de février, mettrait à sec le bras gauche du
fleuve en ce point (bras haoussaj et rejetterait l'eau dans le bras de droite. En pra-
tiquant une brèche très nettement indiquée pour la navigation dans le banc de
roches qui forme la chute, on diminuerait du même coup la masse d'eau qui
passe par dessus, enfin des vannes aménagées en certains points de cet obstacle
permettraient et faciliteraient la navigation et l'irrigation dans tout le bief aval.
.Mais ce ne sont là que des indications pour l'avenir.
Il faut profiter, en les améliorant, des irrigations naturelles et des apports fer-
tilisants du Djoliba, il faut initier l'indigène à nos procédés et le sortir de sa rou-
tine ; c'est une œuvre de patience et de longue durée, qui demande une mise en
mouvement très progressive et sans brusquerie. -
LA CULTURE DES ARBRES A CAOUTCHOUC (1)
La reproduction s'effectue généralement par la graine. On peut obtenir des
boutures à l'aide des rameaux vrais (ne pas confondre avec les rameaux faux, qui
se développent sur le tronc et tombent sans laisser ,de trace), mais la reproduc-
tion par graines est de beaucoup la plus facile. Les graines qui perdent leur pou-
voir germinatif au bout de douze à quatorze jours, à moins qu'elles ne soient
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^1) Voir Revue des Cultures coloniales, n° 122.
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