Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1903 20 avril 1903
Description : 1903/04/20 (A7,N123,T12). 1903/04/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833759
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 243
A Soedimara, les arbres donneraient après sept ans 1 kilo et à Soebang
175 grammes seulement et M. R. S. Blot n'a pu récolter sur des arbres de onze ans
que 250 grammes.
Le moment de la récolte dépend du développement de l'arbre, on ne doit pas
faire grande attention à l'âge, mais bien à la dimension du tronc. Le mieux, à
mon avis, serait d'attendre pour saigner l'arbre qu'il ait atteint une circonférence
de 0m90 à 1 mètre, c'est-à-dire en moyenne jusqu'à l'âge de dix à douze ans. Il
semble même que le caoutchouc extrait du latex d'arbres de moins de cinq ans
est de moins bonne qualité. Quant à la méthode d'incisions, il faut les pratiquer
de bas en haut; car lorsque la blessure est pratiquée de haut en bas, elle guérit
moins vite, l'eau de pluie pouvant s'y accumuler. Lorsqu'on commence à exploiter
un arbre, il y a avantage à faire les saignées de deux côtés de l'arbre, en deux
séries, les incisions étant distantes l'une de l'autre de 20 centimètres dans le sens
de la hauteur et de 5-10 centimètres dans le sens de la largeur. L'incision se
pratique sous un angle de 30 degrés environ et ne doit pas être trop profonde.
Au commencement le latex coule abondamment et au bout d'une heure il s'arrête
totalement. On recueille le latex dans de petits gobelets en métal d'environ
8 centimètres de diamètre et de hauteur et fixés dans le tronc. Le latex se colore
rapidement en brun et le caoutchouc poisse très vite s'il n'est pas débarrassé des
impuretés. On récolte non seulement le latex, mais aussi le caoutchouc coagulé
sur le tronc et dans les blessures. Il est à recommander de fermer les blessures
après la récolte au moyen d'argile. Lors de la récolte suivante, on pourra faire
les incisions sur les deux autres faces de l'arbre; lors de la troisième, on les pra-
tiquera entre les antérieures.
Par un lavage dans l'eau courante, on a pu obtenir un produit de très bel
aspect qui a été estimé sur le marché d'Amsterdam à 2 florins 60 par demi-kilo,
c'est-à-dire 0 flor. 10 de plus que le caoutchouc de Ficus amené en même
temps sur le marché. Bien que les années suivantes, la préparation eût été la
même, cet article n'eut plus de succès et le caoutchouc fut déclaré poisseux et
vendu seulement il y a peu de temps à 4 marks 90, c'est-à-dire à moins de 3 flo-
rins le kilo.
Il semble, d'après les correspondances échangées à ce sujet, que la qualité
diminue par la saignée annuelle et on conseille de la faire seulement tous les
deux ans. En résumé, je considère le Castilloa comme assez médiocre pour la
culture et le Ficus elastica mérite de beaucoup la préférence.
Après les recherches qui ont été faites sur la purification, je crois cependant
que l'avenir du Castilloa s'est beaucoup amélioré. Les recherches du Dr Tromp de
Haas, décrites dans le rapport du Jardin botanique de Buitenzorg pour 1900, ont
permis d'obtenir un produit vendu en Europe à 5 florins le kilo, c'est-à-dire
environ au même prix que celui de notre Ficus.
Le latex récolté et dilué par de l'eau, bien mélangé, est filtré sur un tamis à
fines mailles; le liquide qui s'écoule est reçu dans un tonneau muni, latéralement
et dans sa partie inférieure, d'un robinet. Au bout d'une ou deux heures de
repos, la masse s'est séparée en deux couches, la partie supérieure contient le
caoutchouc, la partie inférieure le sérum que l'on enlève en ouvrant le robinet.
On ajoute une nouvelle quantité d'eau en remuant la masse et on laisse reposer
à nouveau. On continue ce lavage jusqu'à ce que l'eau qui s'écoule soit devenue
incolore. La masse caoutchoutifère est alors versée dans un baquet et coagulée
par l'addition d'un acide organique, par exemple de l'acide citrique. Quand le
A Soedimara, les arbres donneraient après sept ans 1 kilo et à Soebang
175 grammes seulement et M. R. S. Blot n'a pu récolter sur des arbres de onze ans
que 250 grammes.
Le moment de la récolte dépend du développement de l'arbre, on ne doit pas
faire grande attention à l'âge, mais bien à la dimension du tronc. Le mieux, à
mon avis, serait d'attendre pour saigner l'arbre qu'il ait atteint une circonférence
de 0m90 à 1 mètre, c'est-à-dire en moyenne jusqu'à l'âge de dix à douze ans. Il
semble même que le caoutchouc extrait du latex d'arbres de moins de cinq ans
est de moins bonne qualité. Quant à la méthode d'incisions, il faut les pratiquer
de bas en haut; car lorsque la blessure est pratiquée de haut en bas, elle guérit
moins vite, l'eau de pluie pouvant s'y accumuler. Lorsqu'on commence à exploiter
un arbre, il y a avantage à faire les saignées de deux côtés de l'arbre, en deux
séries, les incisions étant distantes l'une de l'autre de 20 centimètres dans le sens
de la hauteur et de 5-10 centimètres dans le sens de la largeur. L'incision se
pratique sous un angle de 30 degrés environ et ne doit pas être trop profonde.
Au commencement le latex coule abondamment et au bout d'une heure il s'arrête
totalement. On recueille le latex dans de petits gobelets en métal d'environ
8 centimètres de diamètre et de hauteur et fixés dans le tronc. Le latex se colore
rapidement en brun et le caoutchouc poisse très vite s'il n'est pas débarrassé des
impuretés. On récolte non seulement le latex, mais aussi le caoutchouc coagulé
sur le tronc et dans les blessures. Il est à recommander de fermer les blessures
après la récolte au moyen d'argile. Lors de la récolte suivante, on pourra faire
les incisions sur les deux autres faces de l'arbre; lors de la troisième, on les pra-
tiquera entre les antérieures.
Par un lavage dans l'eau courante, on a pu obtenir un produit de très bel
aspect qui a été estimé sur le marché d'Amsterdam à 2 florins 60 par demi-kilo,
c'est-à-dire 0 flor. 10 de plus que le caoutchouc de Ficus amené en même
temps sur le marché. Bien que les années suivantes, la préparation eût été la
même, cet article n'eut plus de succès et le caoutchouc fut déclaré poisseux et
vendu seulement il y a peu de temps à 4 marks 90, c'est-à-dire à moins de 3 flo-
rins le kilo.
Il semble, d'après les correspondances échangées à ce sujet, que la qualité
diminue par la saignée annuelle et on conseille de la faire seulement tous les
deux ans. En résumé, je considère le Castilloa comme assez médiocre pour la
culture et le Ficus elastica mérite de beaucoup la préférence.
Après les recherches qui ont été faites sur la purification, je crois cependant
que l'avenir du Castilloa s'est beaucoup amélioré. Les recherches du Dr Tromp de
Haas, décrites dans le rapport du Jardin botanique de Buitenzorg pour 1900, ont
permis d'obtenir un produit vendu en Europe à 5 florins le kilo, c'est-à-dire
environ au même prix que celui de notre Ficus.
Le latex récolté et dilué par de l'eau, bien mélangé, est filtré sur un tamis à
fines mailles; le liquide qui s'écoule est reçu dans un tonneau muni, latéralement
et dans sa partie inférieure, d'un robinet. Au bout d'une ou deux heures de
repos, la masse s'est séparée en deux couches, la partie supérieure contient le
caoutchouc, la partie inférieure le sérum que l'on enlève en ouvrant le robinet.
On ajoute une nouvelle quantité d'eau en remuant la masse et on laisse reposer
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