Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1903 05 avril 1903
Description : 1903/04/05 (A7,N122,T12). 1903/04/05 (A7,N122,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583374w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
200 REVUE DES CULTURES COLONIALES
température plus basse, elle rancit bien moins vite que celle fournie par le
noyau et l'amande.
D'après les expériences faites à l'huilerie d'essai de Tunisie et que leurs auteurs
doivent compléter, il semblerait qu'il y a une différence dans la composition
chimique des huiles du noyau et des huiles de la chair, mais ces différences ne
sont pas encore nettement établies.
Un fait important qui ressort de ces expériences et qui est en contradiction
avec ce qui avait été admis jusqu'à présent, c'est que les huiles du noyau ne
rancissent pas plus vite que les huiles de la pulpe. Il n'y aurait donc pas néces-
sité de séparer ces deux huiles au point de vue de la conservation. Mais si l'on
soumet à la dégustation des experts des huiles faites avec un dépulpeur ou des
huiles faites avec un broyeur, ces experts sont unanimes à trouver plus de
finesse à l'huile du dépulpeur.
Nous pouvons donc, résumant en quelques lignes tout ce que nous avons écrit
jusqu'à présent sur la fabrication de l'huile, sur les diverses qualités des pro-
duits que nous donne cette fabrication, sur la différence qui existe entre les
huiles fournies par la pulpe et par le noyau, dire :
1° Que l'huile produite avec des olives dont la pulpe seule a été écrasée et
dont le noyau est resté intact est plus fine que l'huile fabriquée avec des olives
entièrement broyées;
2° Que la première huile vierge qui s'écoule de la presse est elle-même plus
fine que celle que l'on obtient à la fin de l'opération par un pressurage éner-
gique;
3" Que l'huile contenue dans les grignons et que l'on extrait, soit par un simple
échaudage, soit par un nouveau malaxage à l'eau chaude suivi, l'un ou l'autre,
d'une nouvelle mise à la presse, est d'autant plus fine que cette seconde opéra-
tion a suivi de plus près la première ;
4° Qu'en n'écrasant pas le noyau, nous perdons 4 à 5 X des matières grasses
contenues dans l'olive. Il serait pourtant très intéressant d'établir si les matières
grasses contenues dans l'amande et surtout dans la coque, sont extraites par le
broyage et la pression ou si seul le sulfure de carbone peut nous permettre de
les utiliser.
DESCRIPTION D'UNE USINE MODÈLE
Si donc nous voulons établir une usine modèle qui réponde à tous les deside-
rata indiqués, qui nous permette de fabriquer des huiles surfines et d'extraire
des olives, sous formé d'huiles comestibles, la plus grande quantité possible de
la matière grasse qu'elles contiennent, nous installerons cette usine de la façon
suivante :
1° D'abord un dépulpeur permettant de triturer la pulpe tout en laissant le
noyau intact et un jeu de presses pour en extraire les huiles vierges ;
2° Puis un broyeur suffisamment énergique pour écraser toutes les cellules qui
auraient échappé à la première trituration, pour briser les noyaux et sous lequel
passeront les grignons de première pressée arrosés d'assez d'eau chaude pour
qu'ils forment à nouveau une pâte homogène et bien liée. C'est pour presser les
produits de ce second broyage qu'il faut réserver les presses les plus puissantes
si on en a de différents modèles. Cette seconde opération, pour que les huiles qui
en proviennent soient réellement bonnes, doit être faite et j'insiste sur ce point
le plus rapidement possible après l'extraction de l'huile vierge.
température plus basse, elle rancit bien moins vite que celle fournie par le
noyau et l'amande.
D'après les expériences faites à l'huilerie d'essai de Tunisie et que leurs auteurs
doivent compléter, il semblerait qu'il y a une différence dans la composition
chimique des huiles du noyau et des huiles de la chair, mais ces différences ne
sont pas encore nettement établies.
Un fait important qui ressort de ces expériences et qui est en contradiction
avec ce qui avait été admis jusqu'à présent, c'est que les huiles du noyau ne
rancissent pas plus vite que les huiles de la pulpe. Il n'y aurait donc pas néces-
sité de séparer ces deux huiles au point de vue de la conservation. Mais si l'on
soumet à la dégustation des experts des huiles faites avec un dépulpeur ou des
huiles faites avec un broyeur, ces experts sont unanimes à trouver plus de
finesse à l'huile du dépulpeur.
Nous pouvons donc, résumant en quelques lignes tout ce que nous avons écrit
jusqu'à présent sur la fabrication de l'huile, sur les diverses qualités des pro-
duits que nous donne cette fabrication, sur la différence qui existe entre les
huiles fournies par la pulpe et par le noyau, dire :
1° Que l'huile produite avec des olives dont la pulpe seule a été écrasée et
dont le noyau est resté intact est plus fine que l'huile fabriquée avec des olives
entièrement broyées;
2° Que la première huile vierge qui s'écoule de la presse est elle-même plus
fine que celle que l'on obtient à la fin de l'opération par un pressurage éner-
gique;
3" Que l'huile contenue dans les grignons et que l'on extrait, soit par un simple
échaudage, soit par un nouveau malaxage à l'eau chaude suivi, l'un ou l'autre,
d'une nouvelle mise à la presse, est d'autant plus fine que cette seconde opéra-
tion a suivi de plus près la première ;
4° Qu'en n'écrasant pas le noyau, nous perdons 4 à 5 X des matières grasses
contenues dans l'olive. Il serait pourtant très intéressant d'établir si les matières
grasses contenues dans l'amande et surtout dans la coque, sont extraites par le
broyage et la pression ou si seul le sulfure de carbone peut nous permettre de
les utiliser.
DESCRIPTION D'UNE USINE MODÈLE
Si donc nous voulons établir une usine modèle qui réponde à tous les deside-
rata indiqués, qui nous permette de fabriquer des huiles surfines et d'extraire
des olives, sous formé d'huiles comestibles, la plus grande quantité possible de
la matière grasse qu'elles contiennent, nous installerons cette usine de la façon
suivante :
1° D'abord un dépulpeur permettant de triturer la pulpe tout en laissant le
noyau intact et un jeu de presses pour en extraire les huiles vierges ;
2° Puis un broyeur suffisamment énergique pour écraser toutes les cellules qui
auraient échappé à la première trituration, pour briser les noyaux et sous lequel
passeront les grignons de première pressée arrosés d'assez d'eau chaude pour
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