Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1903 05 avril 1903
Description : 1903/04/05 (A7,N122,T12). 1903/04/05 (A7,N122,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583374w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 215
culture à Sumatra n'a pas cru pouvoir se passer du Dadap; celui-ci est planté à
une distance de 24 pieds, ne se développe pas très vigoureusement et est taillé
quand l'ombre devient trop forte. Dans quelques autres plantations on trouve
par-ci par-là des Dadaps ou d'autres arbres entre les caféiers, mais cela n'est
pas pour obtenir de l'ombre, mais plutôt comme abri contre le vent.
Une question de grande importance est maintenant celle-ci : Quelle influence
a sur le sol l'ombrage et le recouvrement par des plantes?
En premier lieu nous savons qu'un sol couvert de végétation perd par évapo-
ration beaucoup plus d'eau qu'un sol nu, car les feuilles des plantes possèdent
une très grande surface d'évaporation. Cependant il est certain que la couche
superficielle de la terre dans les bois, particulièrement quand elle est recouverte
de débris de feuilles, est plus-humide qu'un sol nu environnant qui s'est trouvé
dans les mêmes conditions. -
Un autre phénomène qui se trouve sous l'action du recouvrement du sol et
l'ombrage de celui-ci est sa température. La vie qui se manifeste dans ce sol
sous l'action des organismes inférieurs possède un maximum et un minimum,
elle est plus active au-dessus de 10° C. qu'au-dessous. La température du sol
dépend de celle de l'air, mais le sol demande un certain temps pour être réchauffé
ou refroidi par le contact de l'air, et plus le sol est recouvert et plus la couche
considérée se trouve profondément, plus le refroidissement ou l'élèvement
de la température demandera de temps. Sur la côte nord de Java, la moyenne
des températures du sol oscille entre 29 et 30° C., avec de très légères variantes
entre les moussons d'est et d'ouest. A une _altitude de 4.000 à 5.000 pieds,
elle est encore, d'après nos observations, plutôt au-dessus qu'au-dessous de
20°, c'est-à-dire le degré le plus élevé observé pour le sol de l'Europe moyenne
pendant les mois d'été. L'influence de la forêt sur l'humidité de la couche super-
ficielle jdu sol a pour moi plus d'importance que l'influence de la forêt sur
le. degré de chaleur du sol. Il y a encore une autre différence dans les pro-
priétés physiques du sol. Les racines des arbres tiennent le sol dans un état
meuble, dans la partie supérieure du sol, les racines sont aidées par les résidus
dès plantes. Si la forêt n'existe plus, les particules terreuses se resserrent et le
sol devient plus dur et moins perméable pour l'eau et en même temps les couches
superficielles perdent de la matière organique. Dans les régions inférieures des
montagnes le sol est moins riche en matières organiques; dans un échantillon
de sol pris au Kaur dans un des Jardins d'essai du 'sLands Plantantion de Bui-
tenzorg à une altitude de 1.900 pieds, il n'y a que 24 X de substance organique
dans la couche superficielle. Dans un tel sol, la déperdition par la mise à nu ne-
peut pas être très grande, et cependant dans ce sol :on observe une croissance
moins bonne du caféier dans les parties où se sont trouvées des pépinières.
Si nous essayons maintenant de résumer ce qui est admis par rapport à l'action
de l'ombrage du sol par des arbres, nous voyons qu'en premier lieu par cet
ombrage la couche superficielle du sol est protégée contre la dessiccation et
l'augmentation de température occasionnée par l'action directe des rayons
solaires. Par suite, l'oxydation des substances organiques est ralentie et la for-
mation d'humus est favorisée. Cependant cet humus ne se forme pas toujours
dans les forêts basses, on ne le rencontre souvent pas ; mais, règle générale, il se
forme plus tôt sous ombrage que dans les parties exposées en plein air. Par
contre, le sous-sol devient de plus en plus sec, grâce au drainage des racines, et
cet assèchement paraît agir favorablement sur l'ameublement du sol et permettre
culture à Sumatra n'a pas cru pouvoir se passer du Dadap; celui-ci est planté à
une distance de 24 pieds, ne se développe pas très vigoureusement et est taillé
quand l'ombre devient trop forte. Dans quelques autres plantations on trouve
par-ci par-là des Dadaps ou d'autres arbres entre les caféiers, mais cela n'est
pas pour obtenir de l'ombre, mais plutôt comme abri contre le vent.
Une question de grande importance est maintenant celle-ci : Quelle influence
a sur le sol l'ombrage et le recouvrement par des plantes?
En premier lieu nous savons qu'un sol couvert de végétation perd par évapo-
ration beaucoup plus d'eau qu'un sol nu, car les feuilles des plantes possèdent
une très grande surface d'évaporation. Cependant il est certain que la couche
superficielle de la terre dans les bois, particulièrement quand elle est recouverte
de débris de feuilles, est plus-humide qu'un sol nu environnant qui s'est trouvé
dans les mêmes conditions. -
Un autre phénomène qui se trouve sous l'action du recouvrement du sol et
l'ombrage de celui-ci est sa température. La vie qui se manifeste dans ce sol
sous l'action des organismes inférieurs possède un maximum et un minimum,
elle est plus active au-dessus de 10° C. qu'au-dessous. La température du sol
dépend de celle de l'air, mais le sol demande un certain temps pour être réchauffé
ou refroidi par le contact de l'air, et plus le sol est recouvert et plus la couche
considérée se trouve profondément, plus le refroidissement ou l'élèvement
de la température demandera de temps. Sur la côte nord de Java, la moyenne
des températures du sol oscille entre 29 et 30° C., avec de très légères variantes
entre les moussons d'est et d'ouest. A une _altitude de 4.000 à 5.000 pieds,
elle est encore, d'après nos observations, plutôt au-dessus qu'au-dessous de
20°, c'est-à-dire le degré le plus élevé observé pour le sol de l'Europe moyenne
pendant les mois d'été. L'influence de la forêt sur l'humidité de la couche super-
ficielle jdu sol a pour moi plus d'importance que l'influence de la forêt sur
le. degré de chaleur du sol. Il y a encore une autre différence dans les pro-
priétés physiques du sol. Les racines des arbres tiennent le sol dans un état
meuble, dans la partie supérieure du sol, les racines sont aidées par les résidus
dès plantes. Si la forêt n'existe plus, les particules terreuses se resserrent et le
sol devient plus dur et moins perméable pour l'eau et en même temps les couches
superficielles perdent de la matière organique. Dans les régions inférieures des
montagnes le sol est moins riche en matières organiques; dans un échantillon
de sol pris au Kaur dans un des Jardins d'essai du 'sLands Plantantion de Bui-
tenzorg à une altitude de 1.900 pieds, il n'y a que 24 X de substance organique
dans la couche superficielle. Dans un tel sol, la déperdition par la mise à nu ne-
peut pas être très grande, et cependant dans ce sol :on observe une croissance
moins bonne du caféier dans les parties où se sont trouvées des pépinières.
Si nous essayons maintenant de résumer ce qui est admis par rapport à l'action
de l'ombrage du sol par des arbres, nous voyons qu'en premier lieu par cet
ombrage la couche superficielle du sol est protégée contre la dessiccation et
l'augmentation de température occasionnée par l'action directe des rayons
solaires. Par suite, l'oxydation des substances organiques est ralentie et la for-
mation d'humus est favorisée. Cependant cet humus ne se forme pas toujours
dans les forêts basses, on ne le rencontre souvent pas ; mais, règle générale, il se
forme plus tôt sous ombrage que dans les parties exposées en plein air. Par
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