Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1903 20 mars 1903
Description : 1903/03/20 (A7,N121,T12). 1903/03/20 (A7,N121,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583373g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS
170
humide que sec; dans ce terrain les plantes se développèrent rapidement.
Il n'y a que peu à dire par rapport à YHevea. Il a été planté comme le Gastilloa
à 10 X 10 mètres avec une rangée de cocotiers, tous deux servent comme arbres
d'ombrage pour des caféiers. Les Hevea de même âge que les Castilloa, sept à
huit ans, possédaient un diamètre moindre qu'eux, 10 à 15 centimètres seule-
ment, mais commençaient à porter des fruits qui, semés, se développaient nor-
malement. C'étaient des arbres effilés, dont quelques-uns possédaient de fortes
couronnes, celles-ci donnaient prise au vent, qui par les temps humides soutenus
parvenait à en déraciner. Ils peuvent, cependant, après avoir été renversés, être
redressés et pousser régulièrement.
Comme protection pour le vent, on. avait laissé subsister sur toute la côte un
rideau de forêts, qui a été enlevé ensuite, car les cocotiers et les forêts du Jardin
botanique, protégeaient suffisamment la plantation contre les vents de mer.
W. KOLBE.
LA CULTURE DES ARBRES A CAOUTCHOUC (1)
L'auteur commence par faire remarquer : lOque son expérience personnelle
ne se rapporte qu'aux arbres à caoutchouc et particulièrement à deux sortes : le
Ficus elastica et le Castilloa elastica; 20 que son expérience est celle d'un planteur
ordinaire et par suite d'un ignorant en matière scientifique; 3° que la culture du
caoutchouc présente, même pour les initiés, de nombreux points obscurs, et
4° que la question de la rentabilité d'une plantation de caoutchouc est très dis-
cutée, même parmi les autorités en la matière.
Avant d'entrer plus avant dans cette étude, il est utile de faire ressortir les
caractères différentiels du caoutchouc et de la gutta. Le caoutchouc est un pro-
duit qui doit ses propriétés et sa valeur à son élasticité, tandis que la gutta-
percha ne possède pas cette propriété, mais devient élastique lorsqu'elle a été
préalablement chauffée, et elle possède un pouvoir isolant qui la fait employer
pour le recouvrement des câbles sous-marins, vu qu'elle n'est pas attaquée par
l'eau de mer. Il n'y a pas bien longtemps que l'on croyait encore que le caout-
chouc ne pouvait pas être employé comme isolant, mais il semble que des essais
de ces dernières années ont prouvé que le caoutchouc associé avec des fibres
végétales peut être employé avec succès pour le recouvrement de câbles souter-
rains.
Le caoutchouc était connu des indigènes bien longtemps avant 1736, époque à
laquelle il fut introduit du sud de l'Amérique en Europe. Plus tard le caoutchouc
fut amené sur le marché d'Europe venant d'Asie et d'Afrique. L'introduction
aurait eu lieu vers 1810, lorsqu'on expédiait vers l'Angleterre, provenant des
Indes anglaises, du miel en paniers dont l'intérieur était tapissé du suc d'un
arbre des montagnes environnantes, qui n'était autre que le Ficus elastiul. Des
.plants amenés à Calcutta furent transportés vers 1815 à Ceylan où ils servirent
d'abord de plante d'ornement. Mais le caoutchouc brut avait des propriétés qui
(1) Résumé d'une communication au « V° Congrès de la culture du café et autres cultures de mon-
tagnes des Indes néerlandaises» tenu à Malang les 21 et 22 octobre 1902 et publiée dans le « Nieuwe
Gids », t. VII, 1902.
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humide que sec; dans ce terrain les plantes se développèrent rapidement.
Il n'y a que peu à dire par rapport à YHevea. Il a été planté comme le Gastilloa
à 10 X 10 mètres avec une rangée de cocotiers, tous deux servent comme arbres
d'ombrage pour des caféiers. Les Hevea de même âge que les Castilloa, sept à
huit ans, possédaient un diamètre moindre qu'eux, 10 à 15 centimètres seule-
ment, mais commençaient à porter des fruits qui, semés, se développaient nor-
malement. C'étaient des arbres effilés, dont quelques-uns possédaient de fortes
couronnes, celles-ci donnaient prise au vent, qui par les temps humides soutenus
parvenait à en déraciner. Ils peuvent, cependant, après avoir été renversés, être
redressés et pousser régulièrement.
Comme protection pour le vent, on. avait laissé subsister sur toute la côte un
rideau de forêts, qui a été enlevé ensuite, car les cocotiers et les forêts du Jardin
botanique, protégeaient suffisamment la plantation contre les vents de mer.
W. KOLBE.
LA CULTURE DES ARBRES A CAOUTCHOUC (1)
L'auteur commence par faire remarquer : lOque son expérience personnelle
ne se rapporte qu'aux arbres à caoutchouc et particulièrement à deux sortes : le
Ficus elastica et le Castilloa elastica; 20 que son expérience est celle d'un planteur
ordinaire et par suite d'un ignorant en matière scientifique; 3° que la culture du
caoutchouc présente, même pour les initiés, de nombreux points obscurs, et
4° que la question de la rentabilité d'une plantation de caoutchouc est très dis-
cutée, même parmi les autorités en la matière.
Avant d'entrer plus avant dans cette étude, il est utile de faire ressortir les
caractères différentiels du caoutchouc et de la gutta. Le caoutchouc est un pro-
duit qui doit ses propriétés et sa valeur à son élasticité, tandis que la gutta-
percha ne possède pas cette propriété, mais devient élastique lorsqu'elle a été
préalablement chauffée, et elle possède un pouvoir isolant qui la fait employer
pour le recouvrement des câbles sous-marins, vu qu'elle n'est pas attaquée par
l'eau de mer. Il n'y a pas bien longtemps que l'on croyait encore que le caout-
chouc ne pouvait pas être employé comme isolant, mais il semble que des essais
de ces dernières années ont prouvé que le caoutchouc associé avec des fibres
végétales peut être employé avec succès pour le recouvrement de câbles souter-
rains.
Le caoutchouc était connu des indigènes bien longtemps avant 1736, époque à
laquelle il fut introduit du sud de l'Amérique en Europe. Plus tard le caoutchouc
fut amené sur le marché d'Europe venant d'Asie et d'Afrique. L'introduction
aurait eu lieu vers 1810, lorsqu'on expédiait vers l'Angleterre, provenant des
Indes anglaises, du miel en paniers dont l'intérieur était tapissé du suc d'un
arbre des montagnes environnantes, qui n'était autre que le Ficus elastiul. Des
.plants amenés à Calcutta furent transportés vers 1815 à Ceylan où ils servirent
d'abord de plante d'ornement. Mais le caoutchouc brut avait des propriétés qui
(1) Résumé d'une communication au « V° Congrès de la culture du café et autres cultures de mon-
tagnes des Indes néerlandaises» tenu à Malang les 21 et 22 octobre 1902 et publiée dans le « Nieuwe
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