Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1903 05 mars 1903
Description : 1903/03/05 (A7,N120,T12). 1903/03/05 (A7,N120,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833722
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 147
zuéla, les conditions politiques s'ajoutent et font que les capitaux ne peuvent
aider d'une façon stable la culture, qui devient de moins en moins rationnelle.
Dans des plantations de criollo que l'on veut renouveler, on est souvent forcé,
en l'absence de capitaux suffisants, de les remplacer par des forastero, parce que
cette plantation revient moins cher. Le produit qui résulte de cette transfor-
mation est naturellement de moindre valeur.
V. - A Java, la main-d'œuvre ne manque pas à proprement parler. En général,
tous les planteurs peuvent avoir à leur disposition une main-d'œuvre suffi-
sante, et par ce fait il est encore possible de cultiver avec succès les criollo de
valeur. Il serait vraiment regrettable que les planteurs ne fassent pas usage de
cet avantage.
Un véritable avantage, car plus le forastero acquerra de l'importance dans
d'autres pays, plus la demande pour de fines qualités de cacao deviendra con-
sidérable, et on peut espérer que le criollo obtiendra encore pendant longtemps
de beaux prix sur le marché.
VI. Ainsi qu'on le sait, le cacao de Java est recherché pour sa mince coque,
son goût doux et agréable et sa couleur brun cannelle : caractères qu'il partage
avec les cacaos de Ceylan, considérés comme de première qualité. Ces particu-
larités rendent ce produit particulièrement approprié pour la préparation des
- sucreries, tandis qu'il peut aussi être employé pour modifier le goût de cacaos
amers et âcres, qui ne pourraient être employés sans mélange.
Par contre, le cacao de Java a particulièrement peu d'arome, ce qui fait qu'il
est moins approprié pour servir à la préparation, sans mélange, de poudre de
cacao, et la quantité de matière grasse ne paraît pas de première valeur.
Mais si même le beurre de cacao de cette variété était de valeur et si l'arôme
en était fort, ce produit ne pourrait jouer un grand rôle dans le commerce, car
en ce moment le « cacao de Java » n'est pas présenté en quantité notable sur le
marché et n'y arrivera peut-être jamais en suffisance. Toute la récolte de Java de
de 15.000 piculs environ est à peine suffisante pour une seule grande fabrique, et
les grandes installations industrielles doivent pouvoir disposer d'énormes
quantités de produits afin de pouvoir fournir une marchandise constante à leur
clientèle.
VII. Le cacao de Java est donc employé à des usages spéciaux ; il appartient
aux variétés, dont l'industrie du cacao ne pourra jamais se passer. Ne serait-il
donc pas téméraire d'abandonner cette spécialité et de remplacer notre cacaoyer
par le forastero ordinaire? Si le cacao de Java ne paraît pas être appelé à jouer
un grand rôle sur le marché du monde par la quantité de produits, il faudrait
que les planteurs tâchent de créer une place pour leur produit grâce à ses
qualités.
Ainsi que nous l'avons vu, le cacao de Java possède des propriétés, qu'il doit
non seulement à la nature de la variété, mais encore à celle du sol et au climat.
Il faut que les planteurs javanais tirent le plus grand parti possible de ces parti-
cularités et de la main-d'œuvre bon marché, et cultivent sur une bonne échelle un
produit que d'autres pays ne peuvent fournir. Si le cacao cultivé actuellement ne
satisfait pas en tous points la demande, ce n'est, il me semble, pas une raison
pour le rejeter complètement. Au contraire, il y a plutôt lieu d'essayer de
l'améliorer. Il faut que l'on élève le cacao au rang d'article de luxe et l'on
arrivera à cela quand on aura réussi à ajouter aux autres propriétés un fort arôme
et une plus forte proportion de beurre.
zuéla, les conditions politiques s'ajoutent et font que les capitaux ne peuvent
aider d'une façon stable la culture, qui devient de moins en moins rationnelle.
Dans des plantations de criollo que l'on veut renouveler, on est souvent forcé,
en l'absence de capitaux suffisants, de les remplacer par des forastero, parce que
cette plantation revient moins cher. Le produit qui résulte de cette transfor-
mation est naturellement de moindre valeur.
V. - A Java, la main-d'œuvre ne manque pas à proprement parler. En général,
tous les planteurs peuvent avoir à leur disposition une main-d'œuvre suffi-
sante, et par ce fait il est encore possible de cultiver avec succès les criollo de
valeur. Il serait vraiment regrettable que les planteurs ne fassent pas usage de
cet avantage.
Un véritable avantage, car plus le forastero acquerra de l'importance dans
d'autres pays, plus la demande pour de fines qualités de cacao deviendra con-
sidérable, et on peut espérer que le criollo obtiendra encore pendant longtemps
de beaux prix sur le marché.
VI. Ainsi qu'on le sait, le cacao de Java est recherché pour sa mince coque,
son goût doux et agréable et sa couleur brun cannelle : caractères qu'il partage
avec les cacaos de Ceylan, considérés comme de première qualité. Ces particu-
larités rendent ce produit particulièrement approprié pour la préparation des
- sucreries, tandis qu'il peut aussi être employé pour modifier le goût de cacaos
amers et âcres, qui ne pourraient être employés sans mélange.
Par contre, le cacao de Java a particulièrement peu d'arome, ce qui fait qu'il
est moins approprié pour servir à la préparation, sans mélange, de poudre de
cacao, et la quantité de matière grasse ne paraît pas de première valeur.
Mais si même le beurre de cacao de cette variété était de valeur et si l'arôme
en était fort, ce produit ne pourrait jouer un grand rôle dans le commerce, car
en ce moment le « cacao de Java » n'est pas présenté en quantité notable sur le
marché et n'y arrivera peut-être jamais en suffisance. Toute la récolte de Java de
de 15.000 piculs environ est à peine suffisante pour une seule grande fabrique, et
les grandes installations industrielles doivent pouvoir disposer d'énormes
quantités de produits afin de pouvoir fournir une marchandise constante à leur
clientèle.
VII. Le cacao de Java est donc employé à des usages spéciaux ; il appartient
aux variétés, dont l'industrie du cacao ne pourra jamais se passer. Ne serait-il
donc pas téméraire d'abandonner cette spécialité et de remplacer notre cacaoyer
par le forastero ordinaire? Si le cacao de Java ne paraît pas être appelé à jouer
un grand rôle sur le marché du monde par la quantité de produits, il faudrait
que les planteurs tâchent de créer une place pour leur produit grâce à ses
qualités.
Ainsi que nous l'avons vu, le cacao de Java possède des propriétés, qu'il doit
non seulement à la nature de la variété, mais encore à celle du sol et au climat.
Il faut que les planteurs javanais tirent le plus grand parti possible de ces parti-
cularités et de la main-d'œuvre bon marché, et cultivent sur une bonne échelle un
produit que d'autres pays ne peuvent fournir. Si le cacao cultivé actuellement ne
satisfait pas en tous points la demande, ce n'est, il me semble, pas une raison
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