Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1903 20 mars 1903
Description : 1903/03/20 (A7,N121,T12). 1903/03/20 (A7,N121,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583373g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
DISSERTATION SUR LA MULTIPLICATION DES ISONANDRA GUTTA 171
culturale qui, en cette occurrence, a une importance si considérable qu'elle est
devenue pour nous la cause principale de nos insuccès et de l'argent et du temps
perdus.
En résumé, la question des fsonandra est absolument entre les mains des
Hollandais à Java : leurs savants ont beaucoup étudié, écrit et surtout agi : ils
ont précisé les diverses espèces, recherché les meilleures par la teneur de leur
qualité chimique et, plus que cela, ils ont mis en pratique leurs observations en
entreprenant dès 1883 de vastes plantations de ces Sapotées s'étendant actuelle-
ment, à Tjipetir, sur une surface de 1.500 hectares.
Les récents travaux de MM. van Romburgh et Tromp de Haas sur XImpor-
tance de l'analyse chimique pour la aittire des arbres à Gutta (1) démontrent dans
quelle voie heureuse rentre la production méthodique de cette matière dèvenue
si indispensable. On en est même arrivé à dire et à écrire que le gouvernement
hollandais facilitait l'abatage et la destruction inconsidérés des arbres sauvages
afin de constituer un monopole à ses plantations composées de sujets sélectionnés
et riches en gomme.
Quoi qu'il en soit, les pépinières gouvernementales créées avec des arrachis
de forêts ou de semis faits sur place ont servi à distribuer avec une grande
largesse de nombreuses plantes à toutes les natrons intéressées, sans oublier la
bienveillance et la protection accordées par l'administration néerlandaise aux
missions envoyées sur son territoire.
Nos explorateurs et nos savants ont donc vu et étudié librement, surtout
depuis 1883, les expériences et les résultats des Hollandais à Java; aussi à-t-on
été quelque peu surpris de voir combien nos faibles tentatives si malheureuse-
ment avortées ont été entourées d'un présomptueux mystère : on chuchotait tout
bas qu'il ne fallait pas nous laisser devancer par les étrangers dans la produc-
tion de la Gutta, que principalement les Anglais, les Allemands et même les
Hollandais nos généreux donateurs, sinon nos maîtres dans la question, étaient
à la piste de nos agissements et de nos découvertes.
On se rappelle le temps peu éloigné où quelques Isonàndra importés végétaient
eu secret dans les serres du Muséum de Paris, fermées à tous, même aux horti-
culteurs les plus distingués qui auraient pu émettre un sage avis de culture.
Inutile de redire les démarches réitérées de M. Humblot afin d'avoir quelques
plantes pour essayer à la Grande Comore, etc., etc. - -
Je peux assurer que, comme directeur du Jardin d'Essai, je n'ai pu voir les
plantes rapportées par M. Sérullas à Alger, dans mon voisinage même, tant on
attachait une importance si peu justifiée a l'expérience gouvernementale qur
allait nous donner le marché mondial de la Gutta. "',
liaoul était parti à Bornéo à la recherche d'Isonândrà à ramener en France,
pour en doter nos colonies, au moment même où on ne savait plus que faire,
dès 1895, au Jardin d'Essai ,d'Alger, après le succès de nos bouturages, des
plants issus des .véritable?, espèces de Gutta rapportées des forêts de Pérak
par M. Sérulias, , : ",
liaoul esUport à la suite de ce voyage fatigant et inutile, sans contribuer à
nous doter de nouveaux éléments de propagation,.et pendant que nous jetions f
au fumier QOS. plants d'Isonandra sans emploi. Puis la question s'éteignait si
subitement et était, tellement ignorée qu'en 1898 une grande revue horticole de'
, , ¡ \.,' f
(!) Bulletin ,it l'Institut de botanique de Buitenzorg, n« : :iJ ! 1 • 1
culturale qui, en cette occurrence, a une importance si considérable qu'elle est
devenue pour nous la cause principale de nos insuccès et de l'argent et du temps
perdus.
En résumé, la question des fsonandra est absolument entre les mains des
Hollandais à Java : leurs savants ont beaucoup étudié, écrit et surtout agi : ils
ont précisé les diverses espèces, recherché les meilleures par la teneur de leur
qualité chimique et, plus que cela, ils ont mis en pratique leurs observations en
entreprenant dès 1883 de vastes plantations de ces Sapotées s'étendant actuelle-
ment, à Tjipetir, sur une surface de 1.500 hectares.
Les récents travaux de MM. van Romburgh et Tromp de Haas sur XImpor-
tance de l'analyse chimique pour la aittire des arbres à Gutta (1) démontrent dans
quelle voie heureuse rentre la production méthodique de cette matière dèvenue
si indispensable. On en est même arrivé à dire et à écrire que le gouvernement
hollandais facilitait l'abatage et la destruction inconsidérés des arbres sauvages
afin de constituer un monopole à ses plantations composées de sujets sélectionnés
et riches en gomme.
Quoi qu'il en soit, les pépinières gouvernementales créées avec des arrachis
de forêts ou de semis faits sur place ont servi à distribuer avec une grande
largesse de nombreuses plantes à toutes les natrons intéressées, sans oublier la
bienveillance et la protection accordées par l'administration néerlandaise aux
missions envoyées sur son territoire.
Nos explorateurs et nos savants ont donc vu et étudié librement, surtout
depuis 1883, les expériences et les résultats des Hollandais à Java; aussi à-t-on
été quelque peu surpris de voir combien nos faibles tentatives si malheureuse-
ment avortées ont été entourées d'un présomptueux mystère : on chuchotait tout
bas qu'il ne fallait pas nous laisser devancer par les étrangers dans la produc-
tion de la Gutta, que principalement les Anglais, les Allemands et même les
Hollandais nos généreux donateurs, sinon nos maîtres dans la question, étaient
à la piste de nos agissements et de nos découvertes.
On se rappelle le temps peu éloigné où quelques Isonàndra importés végétaient
eu secret dans les serres du Muséum de Paris, fermées à tous, même aux horti-
culteurs les plus distingués qui auraient pu émettre un sage avis de culture.
Inutile de redire les démarches réitérées de M. Humblot afin d'avoir quelques
plantes pour essayer à la Grande Comore, etc., etc. - -
Je peux assurer que, comme directeur du Jardin d'Essai, je n'ai pu voir les
plantes rapportées par M. Sérullas à Alger, dans mon voisinage même, tant on
attachait une importance si peu justifiée a l'expérience gouvernementale qur
allait nous donner le marché mondial de la Gutta. "',
liaoul était parti à Bornéo à la recherche d'Isonândrà à ramener en France,
pour en doter nos colonies, au moment même où on ne savait plus que faire,
dès 1895, au Jardin d'Essai ,d'Alger, après le succès de nos bouturages, des
plants issus des .véritable?, espèces de Gutta rapportées des forêts de Pérak
par M. Sérulias, , : ",
liaoul esUport à la suite de ce voyage fatigant et inutile, sans contribuer à
nous doter de nouveaux éléments de propagation,.et pendant que nous jetions f
au fumier QOS. plants d'Isonandra sans emploi. Puis la question s'éteignait si
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