Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1903 05 mars 1903
Description : 1903/03/05 (A7,N120,T12). 1903/03/05 (A7,N120,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833722
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 139
pauvres de Konakry ne sont pas toute la Guinée. M. Maclaud, administrateur du
Fouta-Djallon, nous y signale des hautes herbes, mais qui sèchent l'été, cer-
taines végétations satisfaisantes, notamment de bonnes fructifications de
bananiers nains dont l'espèce semblerait devoir être rapportée au Musa sinensis
ou à l'une de ses formes.
Différentes analyses d'eau de pluie donneraient peut-être une bonne indica-
tion sur la reconstitution naturelle de principes fertilisants dans le sol : en effet,
il conviendrait de savoir si, dans ces pays à précipitations pluviales si abondantes,
l'azotate d'ammoniaque est en quantité égale ou supérieure à celle contenue en
France dans un litre d'eau : Boussingault y a trouvé 57 milligrammes.
Ce chiffre, minime en lui-même, prend une plus grande importance quand le
pluviomètre accuse, comme dans le cas présent, une tranche d'eau épaisse de
4 mètres.
Mais il y a là autant d'inconnues, et l'on se demande comment à notre époque
on peut véritablement déterminer le plan cultural d'un pays sans méthode
scientifique faisant connaître les premiers éléments de sa force productive?
Quant à l'insuffisance de certains principes fertilisants du sol, question à
l'ordre du jour pour la côte occidentale de l'Afrique et pour Madagascar, on en
est arrivé à se demander si le milieu biologique sous les tropiques correspondait
exactement, pour les plantes tout au moins, à celui de nos pays, parce que ces sols
pauvres, au moins en apparence, offraient cependant de belles végétations.
Mais ces apparences de végétation, satisfaisantes pour la vue, ont-elles en même
temps un rendement suffisant en grains, en fruits, en matières hydrocar-
bonées, etc.?
S'il faut, pour obtenir ces rendements, apporter au sol les éléments qui lui
manquent, soit par des engrais frais, soit par des produits chimiques, on se trou-
vera, pour la plupart des cas, dans des conditions fort difficiles d'exploitation
économique.
On ne comprendrait pas bien, par exemple, un peuplement d'I13onandra entre-
tenu à l'aide de plusieurs fumures annuelles pour assurer sa végétation et surtout
son état gommifère : l'effort serait au-dessus du résultat.
La climatologie dans ses relations étroites entre l'atmosphère et le sol est une
science bien complexe : il conviendrait de le faire comprendre aux praticiens?
(A suivre.) CIL. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'essai du Hamma.
VARIÉTÉS
CHANVRE TIKAP DES CAROLINES (1)
On a signalé ce chanvre dans les comptes rendus des séances du « Kolonial-
Wirtschaftlicher Komitee » du 29 septembre 1902, qui avait reçu ces fibres du
gouvernement du district de Ponape.
(1) Nous avons, en traduisant antérieurement un article sur des plantes à fibres, fait remarquer
que M. WARBURG comptait publier ultérieurement une note sur le chanvre Tikap qu'il considérait
comme une des plantes à fibres à cultiver. Cet article a paru dans le Tropenpflanzer, janvier 1903,
accompagné d'une planche représentant les caractères botaniques ; nous en donnons ici une traduc-
tion résumée.
pauvres de Konakry ne sont pas toute la Guinée. M. Maclaud, administrateur du
Fouta-Djallon, nous y signale des hautes herbes, mais qui sèchent l'été, cer-
taines végétations satisfaisantes, notamment de bonnes fructifications de
bananiers nains dont l'espèce semblerait devoir être rapportée au Musa sinensis
ou à l'une de ses formes.
Différentes analyses d'eau de pluie donneraient peut-être une bonne indica-
tion sur la reconstitution naturelle de principes fertilisants dans le sol : en effet,
il conviendrait de savoir si, dans ces pays à précipitations pluviales si abondantes,
l'azotate d'ammoniaque est en quantité égale ou supérieure à celle contenue en
France dans un litre d'eau : Boussingault y a trouvé 57 milligrammes.
Ce chiffre, minime en lui-même, prend une plus grande importance quand le
pluviomètre accuse, comme dans le cas présent, une tranche d'eau épaisse de
4 mètres.
Mais il y a là autant d'inconnues, et l'on se demande comment à notre époque
on peut véritablement déterminer le plan cultural d'un pays sans méthode
scientifique faisant connaître les premiers éléments de sa force productive?
Quant à l'insuffisance de certains principes fertilisants du sol, question à
l'ordre du jour pour la côte occidentale de l'Afrique et pour Madagascar, on en
est arrivé à se demander si le milieu biologique sous les tropiques correspondait
exactement, pour les plantes tout au moins, à celui de nos pays, parce que ces sols
pauvres, au moins en apparence, offraient cependant de belles végétations.
Mais ces apparences de végétation, satisfaisantes pour la vue, ont-elles en même
temps un rendement suffisant en grains, en fruits, en matières hydrocar-
bonées, etc.?
S'il faut, pour obtenir ces rendements, apporter au sol les éléments qui lui
manquent, soit par des engrais frais, soit par des produits chimiques, on se trou-
vera, pour la plupart des cas, dans des conditions fort difficiles d'exploitation
économique.
On ne comprendrait pas bien, par exemple, un peuplement d'I13onandra entre-
tenu à l'aide de plusieurs fumures annuelles pour assurer sa végétation et surtout
son état gommifère : l'effort serait au-dessus du résultat.
La climatologie dans ses relations étroites entre l'atmosphère et le sol est une
science bien complexe : il conviendrait de le faire comprendre aux praticiens?
(A suivre.) CIL. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'essai du Hamma.
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CHANVRE TIKAP DES CAROLINES (1)
On a signalé ce chanvre dans les comptes rendus des séances du « Kolonial-
Wirtschaftlicher Komitee » du 29 septembre 1902, qui avait reçu ces fibres du
gouvernement du district de Ponape.
(1) Nous avons, en traduisant antérieurement un article sur des plantes à fibres, fait remarquer
que M. WARBURG comptait publier ultérieurement une note sur le chanvre Tikap qu'il considérait
comme une des plantes à fibres à cultiver. Cet article a paru dans le Tropenpflanzer, janvier 1903,
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