Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1903 20 février 1903
Description : 1903/02/20 (A7,N119,T12). 1903/02/20 (A7,N119,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583371n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
L'OLIVIER 107
immédiatement ou un certain temps après la récolte. Aujourd'hui tout le monde
est d'accord. Lorsque l'on veut faire des huiles absolument fines, les olives
doivent être travaillées fraîches, c'est-à-dire dans les deux où trois jours qui
suivent la cueillette. On peut aller jusqu'à huit ou dix jours, mais à la condition
de les remuer assez souvent pour qu'il n'y aitni moisissure, ni échauffemenl, j'es-
time que lorsque le propriétaire a un moulin, il doit les travailler du troisième au
quatrième jour. Les olives sont ainsi à même, tout en donnant toute leur huile,
de la fournir absolument fine. Il y a pourtant intérêt à attendre un peu plus,
lorsque ramassées à la main avant maturité complète, ces olives ont encore
presque toutes leur pédoncule. Il faut attendre alors que celui-ci se dessèche et
perde son eau de végétation, sous peine d'avoir des huiles d'une amertume ou
plutôt d'un goût astringent tout spécial.
Les huiles amères sont très appréciées par le commerce de gros, lorsque cette
amertume provient de fruits cueillis avant maturité complète ; c'est un indice
qu'elles se conserveront longtemps. Elles sont des plus recherchées pour être
mêlées à de vieilles huiles auxquelles elles donnent du ton et qui semblent, ainsi
rajeunies, provenir de la récolte nouvelle. Mais le commerce de gros paye fort
mal les huiles algériennes et pour la vente au demi-gros ou au détail, il faut des
huiles immédiatement comestibles ; cette amertume devient alors un défaut.
J'ai dit qu'il fallait avoir le soin, lorsque l'on veut faire des huiles absolument
fines, de faire ramasser et triturer à part les olives tombées sous les arbres avant
la cueillette. J'ajouterai qu'il vaut même mieux, tant que les fruits qui tombent
sont peu nombreux, les faire pâturer par des moutons. Ces derniers, qui en sont
très gourmands, s'engraissant bien vite à ce régime, et l'on détruit ainsi une
multitude de larves qui habitent les premières olives tombées, et qui pondraient
à nouveau sur les olives que les premières invasions de mouches avaient
respectées.
PATURAGE DES OLIVES PERDUES ET DES BOIS COUPÉS, LEUR UTILITÉ POUR LA DESTRUCTION
DES PARASITES DE L'OLIVIER, VALEUR NUTRITIVE DES FEUILLES ET DES BRINDILLES.
Il faut aussi faire suivre les ramasseurs par ces mêmes moutons qui mangent
toutes les olives échappées aux mains des femmes, en même temps que toutes
les feuilles, toutes les brindilles détachées par le gaulage.
Or, ces feuilles sont une nourriture relativement riche et dont voici la valeur
donnée, au point de vue alimentaire, par les analyses faites à l'huilerie expéri-
mentale de la Régence de Tunis :
Eau 47.60
Matières sèches. 52.40
100.00
Protéine 9.13
Matières grasses. 4.23
Extractifs non azotés. 34.30
Cellulose brute. 2.00
Cendres 2.70
La relation nutritive, c'est-à-dire rapport entre les matières azotées et les
matières non azotées, est de 1/4 ; c'est donc un aliment assez riche.
Pour un kilogramme de brindilles on trouve :
Acide phosphorique 0 gr. 77
Potasse. 3 » 32
Chaux. , , 8 » 79
Magnésie., 1 » 54
Azote. 5 »
immédiatement ou un certain temps après la récolte. Aujourd'hui tout le monde
est d'accord. Lorsque l'on veut faire des huiles absolument fines, les olives
doivent être travaillées fraîches, c'est-à-dire dans les deux où trois jours qui
suivent la cueillette. On peut aller jusqu'à huit ou dix jours, mais à la condition
de les remuer assez souvent pour qu'il n'y aitni moisissure, ni échauffemenl, j'es-
time que lorsque le propriétaire a un moulin, il doit les travailler du troisième au
quatrième jour. Les olives sont ainsi à même, tout en donnant toute leur huile,
de la fournir absolument fine. Il y a pourtant intérêt à attendre un peu plus,
lorsque ramassées à la main avant maturité complète, ces olives ont encore
presque toutes leur pédoncule. Il faut attendre alors que celui-ci se dessèche et
perde son eau de végétation, sous peine d'avoir des huiles d'une amertume ou
plutôt d'un goût astringent tout spécial.
Les huiles amères sont très appréciées par le commerce de gros, lorsque cette
amertume provient de fruits cueillis avant maturité complète ; c'est un indice
qu'elles se conserveront longtemps. Elles sont des plus recherchées pour être
mêlées à de vieilles huiles auxquelles elles donnent du ton et qui semblent, ainsi
rajeunies, provenir de la récolte nouvelle. Mais le commerce de gros paye fort
mal les huiles algériennes et pour la vente au demi-gros ou au détail, il faut des
huiles immédiatement comestibles ; cette amertume devient alors un défaut.
J'ai dit qu'il fallait avoir le soin, lorsque l'on veut faire des huiles absolument
fines, de faire ramasser et triturer à part les olives tombées sous les arbres avant
la cueillette. J'ajouterai qu'il vaut même mieux, tant que les fruits qui tombent
sont peu nombreux, les faire pâturer par des moutons. Ces derniers, qui en sont
très gourmands, s'engraissant bien vite à ce régime, et l'on détruit ainsi une
multitude de larves qui habitent les premières olives tombées, et qui pondraient
à nouveau sur les olives que les premières invasions de mouches avaient
respectées.
PATURAGE DES OLIVES PERDUES ET DES BOIS COUPÉS, LEUR UTILITÉ POUR LA DESTRUCTION
DES PARASITES DE L'OLIVIER, VALEUR NUTRITIVE DES FEUILLES ET DES BRINDILLES.
Il faut aussi faire suivre les ramasseurs par ces mêmes moutons qui mangent
toutes les olives échappées aux mains des femmes, en même temps que toutes
les feuilles, toutes les brindilles détachées par le gaulage.
Or, ces feuilles sont une nourriture relativement riche et dont voici la valeur
donnée, au point de vue alimentaire, par les analyses faites à l'huilerie expéri-
mentale de la Régence de Tunis :
Eau 47.60
Matières sèches. 52.40
100.00
Protéine 9.13
Matières grasses. 4.23
Extractifs non azotés. 34.30
Cellulose brute. 2.00
Cendres 2.70
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