Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1903 05 mars 1903
Description : 1903/03/05 (A7,N120,T12). 1903/03/05 (A7,N120,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833722
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
136 REVUE DES CULTURES COLONIALES
fertilisant qui provoque sa rapide constitution, sans étiolement cependant. On a
tout intérêt à livrer à la pleine terre des plants bien formés de 0m40 environ de
hauteur, élevés dans des pots ayant un diamètre de 0M14 où la motte est bien
chargée de racines.
En effet, dans les colonies désignées pour recevoir des peuplements d1 Isonandra,
il est bien probable que les terrains qui leur seront destinés n'auront pas été
préparés de longue date. Ordinairement on opère sur défrichement et l'on a
longtemps à défendre le plant importé contre les vigueurs de repousse de la
végétation spontanée. Pour y résister et pour être protégé, le sujet sera fort, bien
établi dans son système axillaire et radiculaire.
En d'autres termes, pour le bouturage et le sevrage des Isonandra en pays
chauds, il faut, pour éviter de gros déchets, un lieu clos, et après sevrage le
séjours couche plutôt que sur couche, à l'air libre sous clayonnage ou sous
paillotte, à l'abri des courants dominants : après quoi le jeune plant de bonne
constitution pourra, entouré des précautions d'usage en ces climats, être livré
sans crainte à la pleine terre.
*
* *
Mais ces pratiques de bouturage comportent-elles tant de rigueur dans le
véritable centre de végétation des Isonandra à haut rendement? On connaît à
cette plante une aire d'existence fort restreinte dont elle ne saurait sortir sans
perdre les qualités qui la font rechercher, et les essais de son déplacement pour
d'autres climats paraissant semblables à celui d'origine ne sont pas encore con-
cluants.
Cependant, en opérant dans les véritables milieux où les conditions météoro-
telluriques sont réunies, où la géothermie indique un degré suffisant en cha-
leur, rien ne prouve qu'une simplification des procédés de bouturage ne soit
possible : Sérullas ne se serait-il trompé que sur l'âge du bois apte au raci-
nement?
En effet, si l'on prend les éléments du bouturage sur des Isonandra de bonne
venue préalablement plantés dans le lieu de transportation choisi pour un peu-
plement, on opérera avec des rameaux vigoureux, de grand jet, moins minus-
cules et d'autre constitution que ceux fournis par nos sujets étiolés provenant
de tronçons non racinés ou de plantes affaiblies.
Dans ces conditions, on se demande si des jeunes rameaux, dont l'âge d'aoûte-
ment resterait à déterminer, ne pourraient être mis directement en pépinière, à
une distance calculée, dans un sol et avec des abris préparés suivant l'art, s'y
enraciner et être transplantés plus tard à demeure fixe, en arbres formés, en
mottes ou à racines nues, l'agriculture tropicale ne donnant encore aucune
indication sur ce dernier point?
Evidemment, si l'on employait dans ce cas les frêles ramilles de végétaux souf-
freteux comme ceux de nos serres pour les confier directement au sol, l'insuccès
serait certain, mais un fort rameau présente une autre résistance et des moyens
plus actifs de racinement : on observe ces faits tous les jours dans les cultures à
l'air libre des végétaux exotiques.
La multiplication agame par les moyens artificiels dont dispose l'horticulture
offre d'ailleurs bien des anomalies suivant les milieux. Ainsi, pour prendre un
exemple sur des lactescents, on constate que les jeunes rameaux des Ficus lévi-
gata et nitida s'enracinent fort bien en serre, au contraire de ceux qui sont plus
fertilisant qui provoque sa rapide constitution, sans étiolement cependant. On a
tout intérêt à livrer à la pleine terre des plants bien formés de 0m40 environ de
hauteur, élevés dans des pots ayant un diamètre de 0M14 où la motte est bien
chargée de racines.
En effet, dans les colonies désignées pour recevoir des peuplements d1 Isonandra,
il est bien probable que les terrains qui leur seront destinés n'auront pas été
préparés de longue date. Ordinairement on opère sur défrichement et l'on a
longtemps à défendre le plant importé contre les vigueurs de repousse de la
végétation spontanée. Pour y résister et pour être protégé, le sujet sera fort, bien
établi dans son système axillaire et radiculaire.
En d'autres termes, pour le bouturage et le sevrage des Isonandra en pays
chauds, il faut, pour éviter de gros déchets, un lieu clos, et après sevrage le
séjours couche plutôt que sur couche, à l'air libre sous clayonnage ou sous
paillotte, à l'abri des courants dominants : après quoi le jeune plant de bonne
constitution pourra, entouré des précautions d'usage en ces climats, être livré
sans crainte à la pleine terre.
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Mais ces pratiques de bouturage comportent-elles tant de rigueur dans le
véritable centre de végétation des Isonandra à haut rendement? On connaît à
cette plante une aire d'existence fort restreinte dont elle ne saurait sortir sans
perdre les qualités qui la font rechercher, et les essais de son déplacement pour
d'autres climats paraissant semblables à celui d'origine ne sont pas encore con-
cluants.
Cependant, en opérant dans les véritables milieux où les conditions météoro-
telluriques sont réunies, où la géothermie indique un degré suffisant en cha-
leur, rien ne prouve qu'une simplification des procédés de bouturage ne soit
possible : Sérullas ne se serait-il trompé que sur l'âge du bois apte au raci-
nement?
En effet, si l'on prend les éléments du bouturage sur des Isonandra de bonne
venue préalablement plantés dans le lieu de transportation choisi pour un peu-
plement, on opérera avec des rameaux vigoureux, de grand jet, moins minus-
cules et d'autre constitution que ceux fournis par nos sujets étiolés provenant
de tronçons non racinés ou de plantes affaiblies.
Dans ces conditions, on se demande si des jeunes rameaux, dont l'âge d'aoûte-
ment resterait à déterminer, ne pourraient être mis directement en pépinière, à
une distance calculée, dans un sol et avec des abris préparés suivant l'art, s'y
enraciner et être transplantés plus tard à demeure fixe, en arbres formés, en
mottes ou à racines nues, l'agriculture tropicale ne donnant encore aucune
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Evidemment, si l'on employait dans ce cas les frêles ramilles de végétaux souf-
freteux comme ceux de nos serres pour les confier directement au sol, l'insuccès
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