Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1903 20 février 1903
Description : 1903/02/20 (A7,N119,T12). 1903/02/20 (A7,N119,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583371n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
104 REVUE DES CULTURES COLONIALES
qui s'y trouvent mieux que dans d'autres matières, tannées, sables, sciure de
bois, etc., mais le frasier convient plus particulièrement au bouturage direct, non
seulement pour les raisons citées plus haut, mais encore parce que, dans ce
milieu peu compact, les racines s'allongent aisément et que l'homogénéité des
particules charbonneuses est encore suffisante pour permettre d'enlever la bou-
ture racinée avec une motte bien constituée, condition primordiale de la réussite
du sevrage des plantes délicates.
Dans le frasier, en attendant son sevrage, la bouture enracinée reçoit facile-
ment et avec profit des arrosements fertilisants à dose légère : nitrate de soude,
sulfate d'ammoniaque, superphosphate de chaux, etc.
Pour la germination des graines qui ne sont pas fines, pour leur stratification
notamment, un lit defrasier est absolument favorable. Dans l'été, cette matière
noire s'échauffe facilement sous un châssis, jusqu'à des températures élevées,
d'ailleurs, non nuisibles à la stratification suivant les semences, mais qu'il faut
savoir régler dès la germination.
La graine germée y reçoit efficacement, comme pour la bouture, des arrose-
ments fertilisants assurant au sevrage un plant de bonne constitution.
Mais ces moyens ne peuvent être employés partout ou difficilement dans nos
colonies, pas plus que la couche d'ailleurs qui hâte l'enracinement de la bouture
sevrée et active sa végétation.
Avecjuste raison, dans son excellente étude, M. Demilly recommande la cha-
leur de fond dans ce dernier cas pour les Isonandra, mais dans nos colonies les
fumiers d'animaux, les fumiers chauds d'equidés sont assez rares ou seraient cer-
tainement insuffisants pour une culture de plusieurs milliers de sujets devant
avoir sur la couche, si l'on veut éviter l'étiolement, une certaine distance entre
eux. On peut cependant, dans le plus grand nombre des cas, avoir recours aux
feuilles et aux débris organiques dont l'action est peu prolongée, ce qui exige
les remaniements de la couche.
Mais les Isonandra appartiennent aux climats équatoriaux humides ; ils ne
sauraient prospérer en dehors, et il est probable qu'une fois les premiers élé-
ments de multiplication acquis dans la région choisie, le bouturage s'y fera avec
des variantes dans les théories et les pratiques européennes. Cette hypothèse
sera développée plus loin.
Cependant dans ces zones équatoriales la géothermie ou la teneur calorifique
de la couche supérieure d'un sol bien travaillé ou artificiellement composé ne
suffirait peut-être pas à assurer ou à activer la végétation de jeunes Isonandra
déjà racinés en godet par des moyens horticoles sous des bâches, des cloches,
avec chaleur de fond, des abris, etc. Ces pratiques de l'horticulture dont il ne
faut pas abuser dans les régions intertropicales où elles ne s'imposent pas, ne
sont pourtant pas à dédaigner nulle part dans le traitement des plantes délicates
dans leur jeune âge, et les Anglais et les Hollandais aux Indes doivent leurs
insuccès du début dans la culture des Quinquina pour les avoir négligées.
*
* 011:
On n'a pas employé la couche sous clayonnage dans les cultures & Isonandra
au Jardin d'Essai d'Alger, parce qu'elle exige l'air libre et qu'en Algérie et dans
tous les pays, sous l'influence plus ou moins directe du climat steppien, ainsi
qu'il est dit plus haut, il y a à craindre les hâles chauds ou froids, les vents des-
séchants, la siccité atmosphérique, et, surtout en Afrique, à cause du centre
qui s'y trouvent mieux que dans d'autres matières, tannées, sables, sciure de
bois, etc., mais le frasier convient plus particulièrement au bouturage direct, non
seulement pour les raisons citées plus haut, mais encore parce que, dans ce
milieu peu compact, les racines s'allongent aisément et que l'homogénéité des
particules charbonneuses est encore suffisante pour permettre d'enlever la bou-
ture racinée avec une motte bien constituée, condition primordiale de la réussite
du sevrage des plantes délicates.
Dans le frasier, en attendant son sevrage, la bouture enracinée reçoit facile-
ment et avec profit des arrosements fertilisants à dose légère : nitrate de soude,
sulfate d'ammoniaque, superphosphate de chaux, etc.
Pour la germination des graines qui ne sont pas fines, pour leur stratification
notamment, un lit defrasier est absolument favorable. Dans l'été, cette matière
noire s'échauffe facilement sous un châssis, jusqu'à des températures élevées,
d'ailleurs, non nuisibles à la stratification suivant les semences, mais qu'il faut
savoir régler dès la germination.
La graine germée y reçoit efficacement, comme pour la bouture, des arrose-
ments fertilisants assurant au sevrage un plant de bonne constitution.
Mais ces moyens ne peuvent être employés partout ou difficilement dans nos
colonies, pas plus que la couche d'ailleurs qui hâte l'enracinement de la bouture
sevrée et active sa végétation.
Avecjuste raison, dans son excellente étude, M. Demilly recommande la cha-
leur de fond dans ce dernier cas pour les Isonandra, mais dans nos colonies les
fumiers d'animaux, les fumiers chauds d'equidés sont assez rares ou seraient cer-
tainement insuffisants pour une culture de plusieurs milliers de sujets devant
avoir sur la couche, si l'on veut éviter l'étiolement, une certaine distance entre
eux. On peut cependant, dans le plus grand nombre des cas, avoir recours aux
feuilles et aux débris organiques dont l'action est peu prolongée, ce qui exige
les remaniements de la couche.
Mais les Isonandra appartiennent aux climats équatoriaux humides ; ils ne
sauraient prospérer en dehors, et il est probable qu'une fois les premiers élé-
ments de multiplication acquis dans la région choisie, le bouturage s'y fera avec
des variantes dans les théories et les pratiques européennes. Cette hypothèse
sera développée plus loin.
Cependant dans ces zones équatoriales la géothermie ou la teneur calorifique
de la couche supérieure d'un sol bien travaillé ou artificiellement composé ne
suffirait peut-être pas à assurer ou à activer la végétation de jeunes Isonandra
déjà racinés en godet par des moyens horticoles sous des bâches, des cloches,
avec chaleur de fond, des abris, etc. Ces pratiques de l'horticulture dont il ne
faut pas abuser dans les régions intertropicales où elles ne s'imposent pas, ne
sont pourtant pas à dédaigner nulle part dans le traitement des plantes délicates
dans leur jeune âge, et les Anglais et les Hollandais aux Indes doivent leurs
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tous les pays, sous l'influence plus ou moins directe du climat steppien, ainsi
qu'il est dit plus haut, il y a à craindre les hâles chauds ou froids, les vents des-
séchants, la siccité atmosphérique, et, surtout en Afrique, à cause du centre
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