Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1903 05 mars 1903
Description : 1903/03/05 (A7,N120,T12). 1903/03/05 (A7,N120,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833722
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
142 REVUE DES CULTURES COLONIALES
charges de 25 kilogrammes par an. Mischlich a signalé dans la région de Tapa
2.308 Colatiers; parmi les jeunes plantes comprises dans ce nombre, 1.2G9 plants
seulement sont fructifères. Dans les environs des ruines du vieux Kwawu, dans
le voisinage du chemin de Ahamansu-Kaggebi et près des villages Gbowiri, il
existe, d'après le comte Zech, quelques colatiers. D'après Hupfeld, le pays de
Boem possède environ 500 colatiers.
Tous ces colatiers sont plus ou moins cultivés, mais se trouvent plutôt en
forêts éclaircies que dans des plantations. Il n'est pas possible de dire si les arbres
sont originaires de la région et indigènes, ou s'ils y ont été cultivés de graines
importées. Quant aux Colatiers de Tapa, ils semblent, d'après les indications
fournies par les indigènes au comte Zech, avoir été importé du pays des Achantis.
Actuellement, les indigènes multiplient les arbres d'une manière très irrégulière,
soit par semis, soit en transplantant les jeunes plantes qui ont germé d'elles-
mêmes sous les colatiers.
A côté des bonnes sortes de colatiers, il y a à Togo des variétés de moindre
valeur. M. Plehn signale, par exemple, un cola dénommé par les indigènes
« goro n'rua » et déclaré inutilisable dans la région d'Avatinu, à environ une
journée de marche au sud-ouest de Misahohe; la plante serait très analogue au
vrai colatier tant pour ses feuilles que pour ses fruits. D'après le comte Zech,
cette variété est dénommée « hanurua » par les indigènes deHaoussa; ses graines
se divisent en plus de quatre cotylédons; elles ne sont pas considérées comme
un véritable cola, mais sont cependant amenées dans le commerce, par exemple
à Keti-Kratji, et sont principalement mastiquées par les femmes".
Ces sortes de moindre valeur paraissent fort probablement indigènes au Togo.
Par contre, nous savons d'une manière certaine que les noix de cola cultivées à
Keti-Kratji, à Bismarckburg et à Misahohe, ainsi qu'en partie du moins, celles
qui forment la base des plantations gouvernementales de Colatiers, achetées sur
le marché à Keti-Kratji et à des marchands de passage de la tribu des Haoussas,
sont des noix du pays des Achantis.
Il est intéressant de faire remarquer que nous sommes encore fort peu docu-
mentés sur la noix de cola cultivée au Togo et que ces noix ne sont guère connues
au point de vue botanique. M. le Professeur K. Schumann, à qui nous devons le
dernier travail sur la noix de cola (cf. Tropenpflanzer, t. IV [1900], p. 219), croit
pouvoir conclure que la noix du pays des Achantis est semblable à celle de Sierra-
Leone, ce qui ne paraît pas tout à fait exact.
D'après les échantillons conservés dans le Musée du Jardin botanique de
Berlin, il existe, entre les fleurs mâles des exemplaires récoltés à Sierra-Leone par
Afzelius et dans le pays des Achantis par Cummins, des différences assez sen-
sibles : d'un côté, l'enveloppe Oorale est légèrement velue dans le cola des
Achantis, dans-celui de Sierra-Leone elle est glabre; d'un autre côté, l'androcée
du cola des Achantis est un peu divisé, tandis que dans celui de Sierra-Leone
il constitue une masse non divisée (une figure reproduite hors texte, d'après les
données de la monographie du Professeur K. Schumann, fait voir ce caractère);
en outre, les fleurs du Colatier de Sierra-Leone sont un peu plus petites. Il n'est
pas possible de dire si les fleurs femelles présentent entre elles, outre la diffé-
rence de villosité, d'autres caractères différentiels sérieux; quant au style, il est
terminé chez les deux espèces par des stigmates courts et les graines ont dans les
deux plantes deux cotylédons. Quant aux feuilles, elles paraissent également dif-
charges de 25 kilogrammes par an. Mischlich a signalé dans la région de Tapa
2.308 Colatiers; parmi les jeunes plantes comprises dans ce nombre, 1.2G9 plants
seulement sont fructifères. Dans les environs des ruines du vieux Kwawu, dans
le voisinage du chemin de Ahamansu-Kaggebi et près des villages Gbowiri, il
existe, d'après le comte Zech, quelques colatiers. D'après Hupfeld, le pays de
Boem possède environ 500 colatiers.
Tous ces colatiers sont plus ou moins cultivés, mais se trouvent plutôt en
forêts éclaircies que dans des plantations. Il n'est pas possible de dire si les arbres
sont originaires de la région et indigènes, ou s'ils y ont été cultivés de graines
importées. Quant aux Colatiers de Tapa, ils semblent, d'après les indications
fournies par les indigènes au comte Zech, avoir été importé du pays des Achantis.
Actuellement, les indigènes multiplient les arbres d'une manière très irrégulière,
soit par semis, soit en transplantant les jeunes plantes qui ont germé d'elles-
mêmes sous les colatiers.
A côté des bonnes sortes de colatiers, il y a à Togo des variétés de moindre
valeur. M. Plehn signale, par exemple, un cola dénommé par les indigènes
« goro n'rua » et déclaré inutilisable dans la région d'Avatinu, à environ une
journée de marche au sud-ouest de Misahohe; la plante serait très analogue au
vrai colatier tant pour ses feuilles que pour ses fruits. D'après le comte Zech,
cette variété est dénommée « hanurua » par les indigènes deHaoussa; ses graines
se divisent en plus de quatre cotylédons; elles ne sont pas considérées comme
un véritable cola, mais sont cependant amenées dans le commerce, par exemple
à Keti-Kratji, et sont principalement mastiquées par les femmes".
Ces sortes de moindre valeur paraissent fort probablement indigènes au Togo.
Par contre, nous savons d'une manière certaine que les noix de cola cultivées à
Keti-Kratji, à Bismarckburg et à Misahohe, ainsi qu'en partie du moins, celles
qui forment la base des plantations gouvernementales de Colatiers, achetées sur
le marché à Keti-Kratji et à des marchands de passage de la tribu des Haoussas,
sont des noix du pays des Achantis.
Il est intéressant de faire remarquer que nous sommes encore fort peu docu-
mentés sur la noix de cola cultivée au Togo et que ces noix ne sont guère connues
au point de vue botanique. M. le Professeur K. Schumann, à qui nous devons le
dernier travail sur la noix de cola (cf. Tropenpflanzer, t. IV [1900], p. 219), croit
pouvoir conclure que la noix du pays des Achantis est semblable à celle de Sierra-
Leone, ce qui ne paraît pas tout à fait exact.
D'après les échantillons conservés dans le Musée du Jardin botanique de
Berlin, il existe, entre les fleurs mâles des exemplaires récoltés à Sierra-Leone par
Afzelius et dans le pays des Achantis par Cummins, des différences assez sen-
sibles : d'un côté, l'enveloppe Oorale est légèrement velue dans le cola des
Achantis, dans-celui de Sierra-Leone elle est glabre; d'un autre côté, l'androcée
du cola des Achantis est un peu divisé, tandis que dans celui de Sierra-Leone
il constitue une masse non divisée (une figure reproduite hors texte, d'après les
données de la monographie du Professeur K. Schumann, fait voir ce caractère);
en outre, les fleurs du Colatier de Sierra-Leone sont un peu plus petites. Il n'est
pas possible de dire si les fleurs femelles présentent entre elles, outre la diffé-
rence de villosité, d'autres caractères différentiels sérieux; quant au style, il est
terminé chez les deux espèces par des stigmates courts et les graines ont dans les
deux plantes deux cotylédons. Quant aux feuilles, elles paraissent également dif-
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