Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1903 20 février 1903
Description : 1903/02/20 (A7,N119,T12). 1903/02/20 (A7,N119,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583371n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
110 REVUE DES CULTURES COLONIALES
On peut même, si l'on veut, l'accompagner d'une claie, ce qui permet dès lors
à l'instrument d'être à double fin et de servir successivement aux raisins et aux
olives, heureuse combinaison pour nos pays où la vigne se marie avec l'olivier.
Ce genre de moulin pourrait rendre de très grands services aux propriétaires
qui ont peu d'oliviers en leur permettant de faire leurs huiles d'une façon pra-
tique et peu coûteuse. Nous en donnons le dessin à la fin de cette étude ainsi
que la description de différents systèmes de moulins actuellement employés
dans les usines.
Pour le moment nous nous contentons de présenter comme type le moulin
presque communément employé en Algérie qui permet de faire d'excellentes
huiles et qui, s'il est insuffisant pour de grandes usines, remplit très bien les
conditions requises pour un moulin de propriétaire ou même de village.
Nous avons déjà dit qu'il fallait un tournant, c'est-à-dire une grande auge en
maçonnerie dans laquelle tournent une ou plusieurs meules verticales, puis pour
presser la pâte un certain nombre de presses. Les meules sont généralement
actionnées par un mulet, mais les moulins mus mécaniquement commencent à
être assez nombreux en Kabylie ; leur mécanisme est fourni par les constructeurs
du midi de la France.
Dans le moulin à traction animale, type du moulin à meules, le fond de l'auge
est en pierre taillée ainsi que les pourtours et le pivot du milieu.
Les pourtours sont pourtant quelquefois simplement construits en ciment et
garnis de carreaux vernis. Les meules bien rondes sont rarement de forme
conique, leur épaisseur varie de om20 à om30 et leur diamètre de 0m80 à lm30.
Les meules coniques donnent moins de tirage, mais empâtent moins rapide-
ment les olives parce que les meules dont le diamètre est égal sur les deux faces
ont, en même temps que leur mouvement de rotation, un mouvement de friction
qui en augmente la puissance. Les meules de grand diamètre sont surtout
employées dans les moulins dont le mécanisme marche lentement; celles à petit
diamètre, dans les moulins à marche rapide. Ces dernières ont l'avantage
d'empâter aussi bien les olives tout en brisant moins les noyaux. On peut installer
sur ces tournants une vanne qui permet de vider la pâte dans un wagonnet qui
la porte aux presses, mais dans presque toutes les petites usines les scourtins se
remplissent directement au tournant lui-même et sont de là portés sous les
presses. Par ce système les meules sont immobilisées pendant un quart du temps
au moins. Les scourtins ou paniers dans lesquels on met la pâte doivent avoir
un diamètre d'autant moins grand que la presse est moins puissante; par contre,
ils contiennent d'autant moins de pâte que ce diamètre est plus petit et la hau-
teur de la pile faite avec ces paniers sous la presse doit être aussi proportionnée
à ce diamètre. Si les scourtins sont étroits et les piles élevées, la pâte foire dans
un sens ou dans l'autre, surtout si les olives sont froides ou contiennent beau-
coup de morges. Il faut alors défaire ces piles et les refaire après avoir égalisé
la pâte dans chaque scourtin, c'est là une grosse perte de temps. Il en faut de 20
à 22 de 53 à 60 centimètres de diamètre pour contenir 10 doubles décalitres
d'olives broyées.
PRESSES ET USTENSILES NÉCESSAIRES DANS UN MOULIN
Les presses employées sont à simple levier, à percussion, à engrenage, à levier
différentiel ou bien encore hydraulique.
Tous ces systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Les presses à
On peut même, si l'on veut, l'accompagner d'une claie, ce qui permet dès lors
à l'instrument d'être à double fin et de servir successivement aux raisins et aux
olives, heureuse combinaison pour nos pays où la vigne se marie avec l'olivier.
Ce genre de moulin pourrait rendre de très grands services aux propriétaires
qui ont peu d'oliviers en leur permettant de faire leurs huiles d'une façon pra-
tique et peu coûteuse. Nous en donnons le dessin à la fin de cette étude ainsi
que la description de différents systèmes de moulins actuellement employés
dans les usines.
Pour le moment nous nous contentons de présenter comme type le moulin
presque communément employé en Algérie qui permet de faire d'excellentes
huiles et qui, s'il est insuffisant pour de grandes usines, remplit très bien les
conditions requises pour un moulin de propriétaire ou même de village.
Nous avons déjà dit qu'il fallait un tournant, c'est-à-dire une grande auge en
maçonnerie dans laquelle tournent une ou plusieurs meules verticales, puis pour
presser la pâte un certain nombre de presses. Les meules sont généralement
actionnées par un mulet, mais les moulins mus mécaniquement commencent à
être assez nombreux en Kabylie ; leur mécanisme est fourni par les constructeurs
du midi de la France.
Dans le moulin à traction animale, type du moulin à meules, le fond de l'auge
est en pierre taillée ainsi que les pourtours et le pivot du milieu.
Les pourtours sont pourtant quelquefois simplement construits en ciment et
garnis de carreaux vernis. Les meules bien rondes sont rarement de forme
conique, leur épaisseur varie de om20 à om30 et leur diamètre de 0m80 à lm30.
Les meules coniques donnent moins de tirage, mais empâtent moins rapide-
ment les olives parce que les meules dont le diamètre est égal sur les deux faces
ont, en même temps que leur mouvement de rotation, un mouvement de friction
qui en augmente la puissance. Les meules de grand diamètre sont surtout
employées dans les moulins dont le mécanisme marche lentement; celles à petit
diamètre, dans les moulins à marche rapide. Ces dernières ont l'avantage
d'empâter aussi bien les olives tout en brisant moins les noyaux. On peut installer
sur ces tournants une vanne qui permet de vider la pâte dans un wagonnet qui
la porte aux presses, mais dans presque toutes les petites usines les scourtins se
remplissent directement au tournant lui-même et sont de là portés sous les
presses. Par ce système les meules sont immobilisées pendant un quart du temps
au moins. Les scourtins ou paniers dans lesquels on met la pâte doivent avoir
un diamètre d'autant moins grand que la presse est moins puissante; par contre,
ils contiennent d'autant moins de pâte que ce diamètre est plus petit et la hau-
teur de la pile faite avec ces paniers sous la presse doit être aussi proportionnée
à ce diamètre. Si les scourtins sont étroits et les piles élevées, la pâte foire dans
un sens ou dans l'autre, surtout si les olives sont froides ou contiennent beau-
coup de morges. Il faut alors défaire ces piles et les refaire après avoir égalisé
la pâte dans chaque scourtin, c'est là une grosse perte de temps. Il en faut de 20
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Les presses employées sont à simple levier, à percussion, à engrenage, à levier
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Tous ces systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Les presses à
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