Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1903 05 février 1903
Description : 1903/02/05 (A7,N118,T12). 1903/02/05 (A7,N118,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833707
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
78 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le gaulage, malgré ses inconvénients, est la méthode presque généralement
employée lorsqu'il s'agit d'arbres de grande taille comme il en existe dans une
partie de la Rivière de Gênes et surtout en Algérie.
Le gros inconvénient du gaulage, je devrais dire surtout du gaulage mal fait,
c'est qu'il abîme les arbres et les dépouille de toutes les brindilles qui doivent
donner du fruit l'année suivante. J'ai vu des oliviers, qui, battus dans de mau-
vaises conditions, offraient un aspect absolument lamentable. Les ramilles
étaient brisées, les feuilles jonchaient le sol, les récoltes étaient perdues pour
deux ou trois ans. Mais on peut avec les précautions que je vais indiquer faire
gauler sans trop de danger.
D'abord et avant tout, il ne faut jamais commencer le travail, les jours de
gelée, avant que le soleil n'ait donné sur l'arbre et n'en ait assoupli les jeunes
tiges, sinon elles se brisent comme verre et la récolte est perdue pour deux ou
trois ans. Il faut ensuite exiger que les gaules ne soient pas en bois trop lourd,
surtout lorsqu'elles sont longues, pour que le choc ne soit pas trop dur; puis
forcer les indigènes à battre les branches de côté ou mieux encore de dedans
en dehors et non directement. Enfin, quand l'arbre est très chargé, au lieu de
battre les longues brindilles couvertes de fruits, on les frotte vivement du dedans
au dehors avec la gaule qui imite ainsi le mouvement du ramasseur à la main.
En prenant les précautions que j'indique, la gaule glisse le long des ramilles
et en fait tomber les fruits sans abîmer les jeunes pousses. En frappant norma-
lement à l'arbre, elle heurte au contraire l'aisselle de chaque feuille, de chaque
rameau et par la force du choc brise forcément le tout.
La cueillette ne doit enfin commencer que lorsque les fruits, sans être arrivés
encore à maturité complète, sont déjà à un état assez avancé pour qu'ils puissent
se détacher sans trop de peine : c'est là, du reste, le meilleur moment pour avoir
des huiles surfines, sans rien perdre comme quantité récoltée. Après un été ou
un automne très sec, le fruit se détache plus difficilement; il faut attendre alors
les premières pluies et les premières gelées qui en rendent la cueillette plus
commode.
Il est un excellent usage fort peu répandu en Algérie, quoiqu'il soit partout
employé en France et en Italie, qui consiste à étendre sous les arbres, avant de
les battre, des toiles en tissu solide et bon marché (toile d'emballage, toile à sac).
La plus grande partie des fruits tombe sur ces toiles qui sont directement vidées
dans les paniers, ce qui rend le ramassage bien plus rapide. L'emploi si res-
treint de ces toiles en Algérie me semble facile à expliquer.
Les Kabyles sont trop pauvres pour se les procurer, puis les ramasseurs for-
ment une association entre hommes, femmes et enfants et ils sont incapables de
s'entendre pour faire un achat en commun. Quant aux propriétaires, comme ils
donnent le ramassage des fruits à la tâche, ils n'ont pas., pensent-ils, intérêt à
acheter ces toiles. Je ne suis pas de cet avis, la dépense est faible; ces toiles ser-
vent pendant plusieurs années; les Kabyles ramassent plus volontiers chez les
personnes qui les leur fournissent. On évite, enfin, lorsqu'il y a quelques brous-
sailles, une haie, un canal, une simple flaque d'eau, la perte des fruits ou leur
salissure.
Il faut avoir soin, par contre, de faire enlever, en vannant au panier, ou en les
triant à la main, les feuilles qui sont mélangées aux fruits sous peine d'avoir des
huiles amères.
Les arbres bien soignés, en bon état de végétation, dépourvus de bois
Le gaulage, malgré ses inconvénients, est la méthode presque généralement
employée lorsqu'il s'agit d'arbres de grande taille comme il en existe dans une
partie de la Rivière de Gênes et surtout en Algérie.
Le gros inconvénient du gaulage, je devrais dire surtout du gaulage mal fait,
c'est qu'il abîme les arbres et les dépouille de toutes les brindilles qui doivent
donner du fruit l'année suivante. J'ai vu des oliviers, qui, battus dans de mau-
vaises conditions, offraient un aspect absolument lamentable. Les ramilles
étaient brisées, les feuilles jonchaient le sol, les récoltes étaient perdues pour
deux ou trois ans. Mais on peut avec les précautions que je vais indiquer faire
gauler sans trop de danger.
D'abord et avant tout, il ne faut jamais commencer le travail, les jours de
gelée, avant que le soleil n'ait donné sur l'arbre et n'en ait assoupli les jeunes
tiges, sinon elles se brisent comme verre et la récolte est perdue pour deux ou
trois ans. Il faut ensuite exiger que les gaules ne soient pas en bois trop lourd,
surtout lorsqu'elles sont longues, pour que le choc ne soit pas trop dur; puis
forcer les indigènes à battre les branches de côté ou mieux encore de dedans
en dehors et non directement. Enfin, quand l'arbre est très chargé, au lieu de
battre les longues brindilles couvertes de fruits, on les frotte vivement du dedans
au dehors avec la gaule qui imite ainsi le mouvement du ramasseur à la main.
En prenant les précautions que j'indique, la gaule glisse le long des ramilles
et en fait tomber les fruits sans abîmer les jeunes pousses. En frappant norma-
lement à l'arbre, elle heurte au contraire l'aisselle de chaque feuille, de chaque
rameau et par la force du choc brise forcément le tout.
La cueillette ne doit enfin commencer que lorsque les fruits, sans être arrivés
encore à maturité complète, sont déjà à un état assez avancé pour qu'ils puissent
se détacher sans trop de peine : c'est là, du reste, le meilleur moment pour avoir
des huiles surfines, sans rien perdre comme quantité récoltée. Après un été ou
un automne très sec, le fruit se détache plus difficilement; il faut attendre alors
les premières pluies et les premières gelées qui en rendent la cueillette plus
commode.
Il est un excellent usage fort peu répandu en Algérie, quoiqu'il soit partout
employé en France et en Italie, qui consiste à étendre sous les arbres, avant de
les battre, des toiles en tissu solide et bon marché (toile d'emballage, toile à sac).
La plus grande partie des fruits tombe sur ces toiles qui sont directement vidées
dans les paniers, ce qui rend le ramassage bien plus rapide. L'emploi si res-
treint de ces toiles en Algérie me semble facile à expliquer.
Les Kabyles sont trop pauvres pour se les procurer, puis les ramasseurs for-
ment une association entre hommes, femmes et enfants et ils sont incapables de
s'entendre pour faire un achat en commun. Quant aux propriétaires, comme ils
donnent le ramassage des fruits à la tâche, ils n'ont pas., pensent-ils, intérêt à
acheter ces toiles. Je ne suis pas de cet avis, la dépense est faible; ces toiles ser-
vent pendant plusieurs années; les Kabyles ramassent plus volontiers chez les
personnes qui les leur fournissent. On évite, enfin, lorsqu'il y a quelques brous-
sailles, une haie, un canal, une simple flaque d'eau, la perte des fruits ou leur
salissure.
Il faut avoir soin, par contre, de faire enlever, en vannant au panier, ou en les
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Les arbres bien soignés, en bon état de végétation, dépourvus de bois
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