Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1903 05 mars 1903
Description : 1903/03/05 (A7,N120,T12). 1903/03/05 (A7,N120,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833722
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
140 REVUE DES CULTURES COLONIALES
La fabrique A. G., antérieurement C. H. Michelsen de Brème, a estimé la
valeur des fibres de la plus mauvaise sorte à 35 marks par 100 kilos et celle de
la meilleure à 45 marks.
La firme Felten et Guillaume, de Cologne, a installé des expériences sur la
résistance de cette fibre qui est d'environ un cinquième moindre que celle
du chanvre de Manille, et un peu moins résistante que celle du chanvre de Nou-
velle-Zélande. Il est cependant intéressant qu'une espèce sauvage de bananier -
car dans le cas présent il s'agit d'un bananier donne une fibre de telle qualité.
Déjà en 1902, nous avions reçu un échantillon de cette plante, mais, par suite des
mauvaises conditions dans lesquelles cet envoi avait été effectué, il parvint en
mauvais état. De nombreux matériaux formés d'une feuille, de différentes fleurs
et de fruits conservés en alcool ont permis une étude scientifique rigoureuse.
L'examen de ces matériaux démontra qu'il s'agissait d'une espèce de bananier,
très voisine du chanvre de Manille, mais non identique à cette dernière et qui
peut être dénommée, d'après son nom indigène : Jlusa Tilcap.
On peut, de cette espèce, donner la description suivante : La feuille très jeune
ressemble beaucoup à celle du bananier comestible. Le limbe mesure environ
1 mètre de long et 30 centimètres de large, le pétiole mesure environ 10 centi-
mètre de diamètre, les nervures latérales sont distantes les unes des autres de
1 centimètre environ.
On ne peut déduire des matériaux envoyés la disposition des inflorescences,
nous ne savons si elles sont dressés ou retombantes. L'inflorescence est constituée
comme celle des autres bananiers; les inflorescences partielles ou mains sont
constituées par deux rangées de fleurs ; ces mains sont garanties par des bractées
coriaces, aiguës, atteignant 12 centimètres de long et peut-être plus, et tombant
avant la maturité. Les fleurs de la base du régime sont femelles; elles con-
tiennent, au lieu et place d'étamines, des staminodes réduits; les fleurs de la
partie supérieure sont mâles, elles renferment un style avec stigmate, mais pas
d'ovaire.
Les fleurs mâles développées mesurent environ 5 centimètres de long et
6 millimètres de large et sont portées sur un pédicelle de 1 centimètre environ.
L'enveloppe florale est formée par une sorte de tube extérieur fendu antérieure-
ment et mesurant 5 centimètres de long, et par un pétale enveloppé par ce tube
et mesurant 1 centimètre et demi de long; le tube mesure, quand il est étalé,
1 centimètre de long et est terminé en 5 lobes de 1 à 2 millimètres de long, à
pointe terminale plus ou moins contournée; les deuxième et quatrième lobes
sont plus réduits que les autres, parfois même très réduits et l'acumen con-
tourné est parfois très petit. Le pétiole mesure un demi-centimètre de diamètre
quand il est étalé, il est obtus et terminé en son milieu par unacumen très court,
aigu.
Les étamines sont au nombre de 5, linéaires, de 1 millimètre et demi de large et
constituées par un filet de 5 millimètres et une anthère biloculaire de 3 centi-
mètres de long. Le style mesure 3 centimètres et demi de long et environ 1 milli-
mètre de large et se termine par un stigmate de 3 millimètres de long sur 2 milli-
mètres de large.
Les fleurs femelles sont constituées de la même façon, mais plus robustes; au
lieu du pédicelle, elles possèdent un ovaire triloculaire, à côtes obtuses, de 4,5 à
5 centimètres de long et 7 à 8 millimètres de large; chaque loge contient deux
rangées longitudinales de graines, attachées au centre de l'ovaire. L'enveloppe
La fabrique A. G., antérieurement C. H. Michelsen de Brème, a estimé la
valeur des fibres de la plus mauvaise sorte à 35 marks par 100 kilos et celle de
la meilleure à 45 marks.
La firme Felten et Guillaume, de Cologne, a installé des expériences sur la
résistance de cette fibre qui est d'environ un cinquième moindre que celle
du chanvre de Manille, et un peu moins résistante que celle du chanvre de Nou-
velle-Zélande. Il est cependant intéressant qu'une espèce sauvage de bananier -
car dans le cas présent il s'agit d'un bananier donne une fibre de telle qualité.
Déjà en 1902, nous avions reçu un échantillon de cette plante, mais, par suite des
mauvaises conditions dans lesquelles cet envoi avait été effectué, il parvint en
mauvais état. De nombreux matériaux formés d'une feuille, de différentes fleurs
et de fruits conservés en alcool ont permis une étude scientifique rigoureuse.
L'examen de ces matériaux démontra qu'il s'agissait d'une espèce de bananier,
très voisine du chanvre de Manille, mais non identique à cette dernière et qui
peut être dénommée, d'après son nom indigène : Jlusa Tilcap.
On peut, de cette espèce, donner la description suivante : La feuille très jeune
ressemble beaucoup à celle du bananier comestible. Le limbe mesure environ
1 mètre de long et 30 centimètres de large, le pétiole mesure environ 10 centi-
mètre de diamètre, les nervures latérales sont distantes les unes des autres de
1 centimètre environ.
On ne peut déduire des matériaux envoyés la disposition des inflorescences,
nous ne savons si elles sont dressés ou retombantes. L'inflorescence est constituée
comme celle des autres bananiers; les inflorescences partielles ou mains sont
constituées par deux rangées de fleurs ; ces mains sont garanties par des bractées
coriaces, aiguës, atteignant 12 centimètres de long et peut-être plus, et tombant
avant la maturité. Les fleurs de la base du régime sont femelles; elles con-
tiennent, au lieu et place d'étamines, des staminodes réduits; les fleurs de la
partie supérieure sont mâles, elles renferment un style avec stigmate, mais pas
d'ovaire.
Les fleurs mâles développées mesurent environ 5 centimètres de long et
6 millimètres de large et sont portées sur un pédicelle de 1 centimètre environ.
L'enveloppe florale est formée par une sorte de tube extérieur fendu antérieure-
ment et mesurant 5 centimètres de long, et par un pétale enveloppé par ce tube
et mesurant 1 centimètre et demi de long; le tube mesure, quand il est étalé,
1 centimètre de long et est terminé en 5 lobes de 1 à 2 millimètres de long, à
pointe terminale plus ou moins contournée; les deuxième et quatrième lobes
sont plus réduits que les autres, parfois même très réduits et l'acumen con-
tourné est parfois très petit. Le pétiole mesure un demi-centimètre de diamètre
quand il est étalé, il est obtus et terminé en son milieu par unacumen très court,
aigu.
Les étamines sont au nombre de 5, linéaires, de 1 millimètre et demi de large et
constituées par un filet de 5 millimètres et une anthère biloculaire de 3 centi-
mètres de long. Le style mesure 3 centimètres et demi de long et environ 1 milli-
mètre de large et se termine par un stigmate de 3 millimètres de long sur 2 milli-
mètres de large.
Les fleurs femelles sont constituées de la même façon, mais plus robustes; au
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5 centimètres de long et 7 à 8 millimètres de large; chaque loge contient deux
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