Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1903 20 mars 1903
Description : 1903/03/20 (A7,N121,T12). 1903/03/20 (A7,N121,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583373g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
172 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Paris des plus autorisées, donnait, pour en conserver le souvenir, une figure du
dernier pied-mère des Isonandra en France.
La conduite de cette affaire semble avoir toujours manqué de méthode : après
des efforts réels de savants botanistes et chimistes pour chercher sur place les
précieuses plantes en précisant leur milieu de végétation, l'insuccès final est dû
à l'absence de moyens pratiques pour propager et cultiver rationnellement les
Isonandra : on a tout simplement oublié d'adjoindre à la science un praticien
autorisé, en un mot un bon jardinier ou cultivateur, connaissant tous les moyens
de multiplication des végétaux.
La littérature étrangère qui cite peu l'intervention des Français dans cette
question, laisserait cependant entrevoir que nos compatriotes qui s'y sont inté-
ressés n'en auraient recueilli qu'amertumes et déboires. En effet, on ne paraît
pas avoir tenu compte des avis de M. Seligman-Lui, cet ingénieur distingué qui,
en 1883, cherchait à implanter en Cochinchine les Isonandra de la Malaisie.
Dans ses différentes missions, M. Sérullas n'a pas eu toutes satisfactions :
terrassé par la maladie, il apprit un jour au loin que ses subsides étaient
supprimés; puis on sait, ou plutôt on peut ignorer, quels déboires l'attendaienl
en Algérie où, par la force brutale, on lui enleva, en 1894, ses moyens d'action et
les précieux matériaux de ses recherches dans les Indes orientales.
Raoul est peut-être mort à temps ! Mais M. Lecomte a retracé les péripéties
de l'introduction de ses plants aux Antilles, où rien n'était préparé pour les
recevoir : pas plus là qu'en Guinée et au Congo.
Inutile de parler de l'indifférence et du silence qui accueillirent mes essais
nouveaux et heureux de bouturage des Isonandra, à Alger.
En face d'un résultat actuellement nul, ce ne sont donc pas les bonnes volontés
qui ont manqué parmi les professionnels.
# * *
#
Après l'expérience culturale du Jardin d'Essai d'Alger, déjà anciénne (t8941,
c'est par milliers et à peu de frais, ainsi que le démontre cette étude, que l'on
devrait compter des Isonandra en pleine prospérité dans les colonies choisies.
Mais on en est encore, au commencement de 1903, à se demander en France si
ces Sapotées supportent le bouturage.
Apporter dans nos Jardins botaniques ou d'Essais un Isonandra de plus à côté
de ces vieux échantillons presque séculaires qui s'y trouvent ordinairement, cela
ne méritait pas le sacrifice de tant d'argent, de tant d'efforts et d'une vie humaine
aussi précieuse, à moins cependant que l'on eût reconnu chez les nouveaux
sujets recherchés des qualités particulières à propager par multiplication
agame : là seulement était le côté intéressant, je ne sais s'il a préoccupé, mais
on devait se rappeler — car c'était là le point essentiel de la mission Sérullas —
que cet explorateur avait rapporté les véritables arbres à Gutta.
La propagation des Isonandra par semis faite dans les Indes néerlandaises est
une excellente méthode expérimentale, mais elle est longue et incertaine. On
peut, en effet, en obtenir des sujets plus vigoureux, plus riches èn matières
gommeuses et les succès des Hollandais avec les Quinquinas sont de nature à les
encourager dans cette voie qui leur donne également des résultats avec les Ficus
à caoutchouc. Un savant expécimentateur, M. van Romburgh, du Jardin d'Essai
de Buitebzorg, a démontré qœâans un même peuplement, côte à côte, certains
sujets avaient, à l'analyse chimique" des teneurs différentes. d .0"' �
Paris des plus autorisées, donnait, pour en conserver le souvenir, une figure du
dernier pied-mère des Isonandra en France.
La conduite de cette affaire semble avoir toujours manqué de méthode : après
des efforts réels de savants botanistes et chimistes pour chercher sur place les
précieuses plantes en précisant leur milieu de végétation, l'insuccès final est dû
à l'absence de moyens pratiques pour propager et cultiver rationnellement les
Isonandra : on a tout simplement oublié d'adjoindre à la science un praticien
autorisé, en un mot un bon jardinier ou cultivateur, connaissant tous les moyens
de multiplication des végétaux.
La littérature étrangère qui cite peu l'intervention des Français dans cette
question, laisserait cependant entrevoir que nos compatriotes qui s'y sont inté-
ressés n'en auraient recueilli qu'amertumes et déboires. En effet, on ne paraît
pas avoir tenu compte des avis de M. Seligman-Lui, cet ingénieur distingué qui,
en 1883, cherchait à implanter en Cochinchine les Isonandra de la Malaisie.
Dans ses différentes missions, M. Sérullas n'a pas eu toutes satisfactions :
terrassé par la maladie, il apprit un jour au loin que ses subsides étaient
supprimés; puis on sait, ou plutôt on peut ignorer, quels déboires l'attendaienl
en Algérie où, par la force brutale, on lui enleva, en 1894, ses moyens d'action et
les précieux matériaux de ses recherches dans les Indes orientales.
Raoul est peut-être mort à temps ! Mais M. Lecomte a retracé les péripéties
de l'introduction de ses plants aux Antilles, où rien n'était préparé pour les
recevoir : pas plus là qu'en Guinée et au Congo.
Inutile de parler de l'indifférence et du silence qui accueillirent mes essais
nouveaux et heureux de bouturage des Isonandra, à Alger.
En face d'un résultat actuellement nul, ce ne sont donc pas les bonnes volontés
qui ont manqué parmi les professionnels.
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Après l'expérience culturale du Jardin d'Essai d'Alger, déjà anciénne (t8941,
c'est par milliers et à peu de frais, ainsi que le démontre cette étude, que l'on
devrait compter des Isonandra en pleine prospérité dans les colonies choisies.
Mais on en est encore, au commencement de 1903, à se demander en France si
ces Sapotées supportent le bouturage.
Apporter dans nos Jardins botaniques ou d'Essais un Isonandra de plus à côté
de ces vieux échantillons presque séculaires qui s'y trouvent ordinairement, cela
ne méritait pas le sacrifice de tant d'argent, de tant d'efforts et d'une vie humaine
aussi précieuse, à moins cependant que l'on eût reconnu chez les nouveaux
sujets recherchés des qualités particulières à propager par multiplication
agame : là seulement était le côté intéressant, je ne sais s'il a préoccupé, mais
on devait se rappeler — car c'était là le point essentiel de la mission Sérullas —
que cet explorateur avait rapporté les véritables arbres à Gutta.
La propagation des Isonandra par semis faite dans les Indes néerlandaises est
une excellente méthode expérimentale, mais elle est longue et incertaine. On
peut, en effet, en obtenir des sujets plus vigoureux, plus riches èn matières
gommeuses et les succès des Hollandais avec les Quinquinas sont de nature à les
encourager dans cette voie qui leur donne également des résultats avec les Ficus
à caoutchouc. Un savant expécimentateur, M. van Romburgh, du Jardin d'Essai
de Buitebzorg, a démontré qœâans un même peuplement, côte à côte, certains
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