Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1903 05 mars 1903
Description : 1903/03/05 (A7,N120,T12). 1903/03/05 (A7,N120,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833722
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
138 REVUE DES CULTURES COLONIALES
En effet, la Guinée a deux saisons bien caractérisées, l'une pluvieuse, l'autre
sèche.
La période sèche dure environ six mois et il n'est pas rare de constater
l'absence de la moindre goutte d'eau pendant quatre ou cinq mois consécutifs :
la terre se durcit rapidement au point de ne plus être cultivable.
Dans la période pluvieuse, de juin à octobre, il pleut, il est vrai, presque tous
les jours, mais alors sous une forme torrentielle puisqu'il y a des chutes men-
suelles donnant plus d'un mètre d'eau. Tout est inondé, détrempé, et surtout les
terrains de latérite n'offrent plus qu'une masse boueuse qui devient, dès le début
de la saison sèche, une croûte de terre cuite rebelle à toute façon culturale.
Ce ne sont pas là, on en conviendra, des conditions météoro-telluriques favo-
rables aux Isonandra qui craignent la stagnation des eaux, tout en exigeant une
humidité atmosphérique continue.
Effectivement, ces plantes sont très sensibles à la sécheresse et à l'aridité de
l'air et l'on a vu combien elles souffraient rapidement des moindres atteintes
du siroco dans nos cultures algériennes pourtant bien artificiellement conduites.
En Malaisie, dans la région des Isonandm, la répartition des pluies est beau-
coup plus égale et ne se signale pas par de fortes lacunes dans les précipitations,
en outre d'un degré hygrométrique constamment élevé. Il y a des régions où
l'on constate plus de 200 jours de pluie par an, quelquefois plus, comme à Palem-
bang : 215 jours.
A Singapore, on enregistre, 2.620 millimètres en 201 jours;
Même quantité à Malaca dans 197 jours;
A Padang, 4.797 millimètres en 181 jours ;
A Bornéo, 3.202 millimètres en 185 jours;
A Riouw, 3.016 millimètres en 165 jours.
Mais, il convient de le rappeler, l'état hygrométrique de l'air, assez difficile à
évaluer en millimètres d'eau condensée, renforce l'intensité du météore aqueux,
dans toutes ces parties de la Malaisie, et l'on voit même à Java, où les Isonandra
ne sont pas spontanés, des chutes d'eau presque quotidiennes, mais non torren-
tielles comme en Guinée. En effet, si l'on prend un point caractérisé par la hau-
teur de sa tranche d'eau, Padang par exemple, 4.797 millimètres, on remarque
que les mois les plus chargés en pluie, novembre et janvier, ne totalisent que
587 millimètres. Le mois le plus sec, mars, a encore 251 millimètres d'eau.
Aussi, les régions de la côte occidentale d'Afrique où régneraient deux saisons
bien délimitées comme sécheresse et pluie ne sauraient convenir aux Isonandra
dans leur forme économique : le choix des Congo français ou belge ne semble
donc pas heureux, puisque l'année est également divisée en deux périodes.
D'autre part, ces plantes exigent un sol riche qui ne paraît pas se rencontrer en
Guinée : en effet, les analyses du terrain du Jardin d'Essai de Konakry démontre-
rait une constitution voisine de la pauvreté, si l'on s'en rapportait exclusivement
à la recherche des principaux éléments fertilisants : pas de chaux, peu de potasse,
très peu d'acide phosphorique et faible quantité d'azote (1,93 0/00).
La pratique confirmerait cette demi-stérilité du sol, en ce sens que la culture
n'y obtiendrait des résultats qu'avec des fumures appliquées plusieurs fois par.
an et M. Teyssonnier, l'habile directeur du Jardin d'Essai, est très affirmatif sur ce
point.
Cependant on ne juge pas la nature de la terre d'un grand pays par une seule prise
d'échantillons; ensuite, dans le cas présent, il faut rappeler que les environs fort
En effet, la Guinée a deux saisons bien caractérisées, l'une pluvieuse, l'autre
sèche.
La période sèche dure environ six mois et il n'est pas rare de constater
l'absence de la moindre goutte d'eau pendant quatre ou cinq mois consécutifs :
la terre se durcit rapidement au point de ne plus être cultivable.
Dans la période pluvieuse, de juin à octobre, il pleut, il est vrai, presque tous
les jours, mais alors sous une forme torrentielle puisqu'il y a des chutes men-
suelles donnant plus d'un mètre d'eau. Tout est inondé, détrempé, et surtout les
terrains de latérite n'offrent plus qu'une masse boueuse qui devient, dès le début
de la saison sèche, une croûte de terre cuite rebelle à toute façon culturale.
Ce ne sont pas là, on en conviendra, des conditions météoro-telluriques favo-
rables aux Isonandra qui craignent la stagnation des eaux, tout en exigeant une
humidité atmosphérique continue.
Effectivement, ces plantes sont très sensibles à la sécheresse et à l'aridité de
l'air et l'on a vu combien elles souffraient rapidement des moindres atteintes
du siroco dans nos cultures algériennes pourtant bien artificiellement conduites.
En Malaisie, dans la région des Isonandm, la répartition des pluies est beau-
coup plus égale et ne se signale pas par de fortes lacunes dans les précipitations,
en outre d'un degré hygrométrique constamment élevé. Il y a des régions où
l'on constate plus de 200 jours de pluie par an, quelquefois plus, comme à Palem-
bang : 215 jours.
A Singapore, on enregistre, 2.620 millimètres en 201 jours;
Même quantité à Malaca dans 197 jours;
A Padang, 4.797 millimètres en 181 jours ;
A Bornéo, 3.202 millimètres en 185 jours;
A Riouw, 3.016 millimètres en 165 jours.
Mais, il convient de le rappeler, l'état hygrométrique de l'air, assez difficile à
évaluer en millimètres d'eau condensée, renforce l'intensité du météore aqueux,
dans toutes ces parties de la Malaisie, et l'on voit même à Java, où les Isonandra
ne sont pas spontanés, des chutes d'eau presque quotidiennes, mais non torren-
tielles comme en Guinée. En effet, si l'on prend un point caractérisé par la hau-
teur de sa tranche d'eau, Padang par exemple, 4.797 millimètres, on remarque
que les mois les plus chargés en pluie, novembre et janvier, ne totalisent que
587 millimètres. Le mois le plus sec, mars, a encore 251 millimètres d'eau.
Aussi, les régions de la côte occidentale d'Afrique où régneraient deux saisons
bien délimitées comme sécheresse et pluie ne sauraient convenir aux Isonandra
dans leur forme économique : le choix des Congo français ou belge ne semble
donc pas heureux, puisque l'année est également divisée en deux périodes.
D'autre part, ces plantes exigent un sol riche qui ne paraît pas se rencontrer en
Guinée : en effet, les analyses du terrain du Jardin d'Essai de Konakry démontre-
rait une constitution voisine de la pauvreté, si l'on s'en rapportait exclusivement
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très peu d'acide phosphorique et faible quantité d'azote (1,93 0/00).
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