Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1903 20 février 1903
Description : 1903/02/20 (A7,N119,T12). 1903/02/20 (A7,N119,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583371n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS HT
de l'opérateur une fibre propre, longue et lustrée. Cet instrument peut être
fabriqué par le premier forgeron venu pour deux roupies. J'en ai fait faire un
pour mes expériences personnelles. ,
M. Vencataraman Anjar considère qu'il n'est pas utile de faire cette culture sur
un acre ou deux. Les frais occasionnés par l'extraction, la préparation, l'embal-
lage et le transport de petites quantités de fibres ne peuvent pousser à faire cette
préparation en petit; il conclut qu'il y a lieu de planter sur un grand espace et
d'établir des factoreries capables de produire de la fibre en quantité notable. Il
s'était proposé lui-même de demander la location au gouvernement de 400 acres
de terrains dans les environs de sa localité dans le but d'y faire cette culture ;
mais ce terrain a été adjugé depuis à diverses personnes et il lui a été impos-
sible de donner suite à son projet.
M. Vencataraman Anjar compte, d'ailleurs, publier sur le sujet une note plus
étendue ; l'instrument qu'il a employé dans ses recherches, avec les améliorations
introduites, sera prochainement mis au commerce. Son prix sera peut-être un
peu plus élevé que celui qu'il a indiqué, mais cette machine sera, malgré tout,
très bon marché.
Il ajoute : « Un correspondant, dans votre numéro du 25 août, sous la rubrique
« The artificial ripening of Plantain fruits », a fait quelques remarques sur la
fibre de bananier et disait que notre « Peyan Valai » indigène est le fameux
Musa textilis des Philippines. Je dois dire qu'il n'en est rien. Les fruits du Peyan
Valai ne sont pas « durs et inutilisables » au point de vue alimentaire; ses
feuilles ne sont pas « étroites et aiguës à l'extrémité ». Les fruits du Peyan sont
très employés, ils sont délicieux et leur usage est même conseillé.
D'un autre côté il est faux, comme cela a été avancé peut-être par des inté-
ressés, que le Musa textilis ne peut croître ailleurs que dans son habilat
naturel (1). Voici d'ailleurs un extrait d'une note officielle donnant un démenti
direct à cette assertion : « Des expériences faites aux Indes ont montré que les
Musa textilis peuvent être cultivés avec succès dans plusieurs districts. » Après
des essais systématiques, faits dans la Présidence de Madras, il est établi que
les plants de Musa textilis se sont bien développés et ont produit de nombreux
rejets. Plusieurs de vos lecteurs seront peut-être surpris d'apprendre que le
fameux ltfusa textilis est notre « Kotai Valai ». Les descriptions concordent avec
ce Valai, sauf que, tandis que dans les Philippines il faut à la plante trois ans
pour arriver à maturité, dans les Indes méridionales, ce Kotai Valai com-
mence à fructifier vers le douzième mois et les fruits mûrissent et les tiges
sont prêtes à être coupées vers le dix-huitième mois. Cette différence est due
fort probablement au climat des Indes et aux conditions de terrain. M. le Direc-
teur Benson est d'accord avec moi pour dire que le Musa textilis se développe
bien dans nos régions et que le Kotai Valai est la même plante. Si vous demandez
à un planteur quelle est la variété la plus forte, il vous dira, comme vous vous
en convaincrez aisément vous-même, que c'est le « Kotai Valai Nar ». Ce dernier
n'a pas été jusqu'à ce jour cultivé sur une grande échelle, car ses fruits sont sans
valeur et nul dans ces régions ne sait sans doute que c'est cette plante qui fournit
le fameux chanvre de Manille du commerce qui obtient toujours le meilleur
prix sur les marchés étrangers. J'ai déjà pu tracer quelques projets de culture,
(1) Nous pouvons corroborer cette assertion, car nous avons vu des photographies de Musa
Lexiilis, introduit dans le Bas-Congo, qui montrent nettement que cette plante peut très bien se
développer en Afrique. (É.D.W.)
de l'opérateur une fibre propre, longue et lustrée. Cet instrument peut être
fabriqué par le premier forgeron venu pour deux roupies. J'en ai fait faire un
pour mes expériences personnelles. ,
M. Vencataraman Anjar considère qu'il n'est pas utile de faire cette culture sur
un acre ou deux. Les frais occasionnés par l'extraction, la préparation, l'embal-
lage et le transport de petites quantités de fibres ne peuvent pousser à faire cette
préparation en petit; il conclut qu'il y a lieu de planter sur un grand espace et
d'établir des factoreries capables de produire de la fibre en quantité notable. Il
s'était proposé lui-même de demander la location au gouvernement de 400 acres
de terrains dans les environs de sa localité dans le but d'y faire cette culture ;
mais ce terrain a été adjugé depuis à diverses personnes et il lui a été impos-
sible de donner suite à son projet.
M. Vencataraman Anjar compte, d'ailleurs, publier sur le sujet une note plus
étendue ; l'instrument qu'il a employé dans ses recherches, avec les améliorations
introduites, sera prochainement mis au commerce. Son prix sera peut-être un
peu plus élevé que celui qu'il a indiqué, mais cette machine sera, malgré tout,
très bon marché.
Il ajoute : « Un correspondant, dans votre numéro du 25 août, sous la rubrique
« The artificial ripening of Plantain fruits », a fait quelques remarques sur la
fibre de bananier et disait que notre « Peyan Valai » indigène est le fameux
Musa textilis des Philippines. Je dois dire qu'il n'en est rien. Les fruits du Peyan
Valai ne sont pas « durs et inutilisables » au point de vue alimentaire; ses
feuilles ne sont pas « étroites et aiguës à l'extrémité ». Les fruits du Peyan sont
très employés, ils sont délicieux et leur usage est même conseillé.
D'un autre côté il est faux, comme cela a été avancé peut-être par des inté-
ressés, que le Musa textilis ne peut croître ailleurs que dans son habilat
naturel (1). Voici d'ailleurs un extrait d'une note officielle donnant un démenti
direct à cette assertion : « Des expériences faites aux Indes ont montré que les
Musa textilis peuvent être cultivés avec succès dans plusieurs districts. » Après
des essais systématiques, faits dans la Présidence de Madras, il est établi que
les plants de Musa textilis se sont bien développés et ont produit de nombreux
rejets. Plusieurs de vos lecteurs seront peut-être surpris d'apprendre que le
fameux ltfusa textilis est notre « Kotai Valai ». Les descriptions concordent avec
ce Valai, sauf que, tandis que dans les Philippines il faut à la plante trois ans
pour arriver à maturité, dans les Indes méridionales, ce Kotai Valai com-
mence à fructifier vers le douzième mois et les fruits mûrissent et les tiges
sont prêtes à être coupées vers le dix-huitième mois. Cette différence est due
fort probablement au climat des Indes et aux conditions de terrain. M. le Direc-
teur Benson est d'accord avec moi pour dire que le Musa textilis se développe
bien dans nos régions et que le Kotai Valai est la même plante. Si vous demandez
à un planteur quelle est la variété la plus forte, il vous dira, comme vous vous
en convaincrez aisément vous-même, que c'est le « Kotai Valai Nar ». Ce dernier
n'a pas été jusqu'à ce jour cultivé sur une grande échelle, car ses fruits sont sans
valeur et nul dans ces régions ne sait sans doute que c'est cette plante qui fournit
le fameux chanvre de Manille du commerce qui obtient toujours le meilleur
prix sur les marchés étrangers. J'ai déjà pu tracer quelques projets de culture,
(1) Nous pouvons corroborer cette assertion, car nous avons vu des photographies de Musa
Lexiilis, introduit dans le Bas-Congo, qui montrent nettement que cette plante peut très bien se
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