Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1903 05 février 1903
Description : 1903/02/05 (A7,N118,T12). 1903/02/05 (A7,N118,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833707
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
82 REVUE DES CULTURES COLONIALES
courges el même des différentes parties d'une même courge. Ces différences
étaient extrêmement préjudiciables. Une autre erreur, commise parfois par les
cultivateurs, était de laisser reposer le liquide quelquefois pendant assez long-
temps avant l'évaporation.
La fermentation avait pu commencer et, quelque soigneusement que soit éva-
poré le liquide, il ne pouvait produire ensuite qu'un aloès très foncé.
La préparation doit commencer immédiatement après la récolte du suc. Celui-
ci évaporé de suite, soit par la chaleur solaire, soit par la vapeur, produit un
article supérieur, préparé dans un chaudron ouvert et directement sur un feu,
il n'atteindrait probablement jamais, plus de 25 shellings par cwt (1). Tandis que
ces causes amoindrissaient l'industrie sur place, d'autres causes extérieures
venaient s'ajouter pour détrôner les aloès des Barbades. Les Indes occidentales
hollandaises, Curaçao, Aruba etBonaire, commencèrent la fabrication de l'aloès,
et actuellement il y a surproduction d'aloès de Curaçao.
L'exportation des aloès de Curaçao a diminué récemment, grâce à une taxe
qui a été enlevée depuis.
PRÉPARATION DANS LES AUTRES PAYS
Il est intéressant de passer en revue les méthodes de préparation des autres
variétés les plus importantes d'aloès. Ces méthodes sont décrites dans différents
ouvrages et il n'est pas nécessaire d'entrer ici dans les détails.
A Curaçao et dans d'autres îles occidentales, le mode de préparation est iden-
tique à celui employé anx Barbades. Il paraîtrait que le chauffage à la vapeur
serait employé à Aruba.
L'aloès du Cap et du Natal est aussi évaporé rapidement par un procédé simi-
laire, quelque peu primitif. Pour ce qui concerne le fameux aloès socotrin,
les renseignements fournis par les livres sont très peu complets. Je dois à
M. Holmes les renseignements suivants, empruntés au Botany of Socotra
(p. xxxvm), de M. le professeur J.-B. Balfour.
La récolte de la résine est très simple et peut se faire en tout temps. Le collec-
teur creuse un petit trou à la surface du sol, à proximité de la plante d'aloès, il
étale une peau de chèvre sur le sol et l'enfonce légèrement dans le trou. Les
feuilles de l'aloès sont alors coupées et étendues en cercle sur la peau, les extré-
mités coupées étant toutes dirigées vers le renfoncement central. On range ainsi
deux ou trois couches. Le suc, qui a une couleur ambrée pâle avec une odeur et
un goût légèrement fades, s'écoule dans la peau de chèvre.
Les feuilles sont épuisées après environ trois heures, la peau qui se trouve
dessous est alors enlevée et le suc est transporté dans un « mussock ». On
n'emploie que les plus vieilles feuilles. Le suc ainsi récolté est aqueux et est
connu sous le nom de « tayef rhiho » ou aloès aqueux. A cet état, il est trans-
porté à Muskat et en Arabie et se vend 3 dollars la peau de 30 livres. Par la
conservation, l'aloès change cependant de caractère. Après un mois, grâce à
l'évaporation de l'eau, il devient plus dense et plus visqueux. Il est alors appelé
« tayef geshecshah » et a plus de valeur, une peau de 30 livres valant 5 dollars;
quinze jours plus tard, c'est-à-dire environ six semaines après la récolte, il
devient presque solide, est appelé « tayef kasahul» et vaut 7 dollars la peau de
30 livres. Il est souvent exporté dans cette condition.
(1) Cwt = 40 kgr. 800.
courges el même des différentes parties d'une même courge. Ces différences
étaient extrêmement préjudiciables. Une autre erreur, commise parfois par les
cultivateurs, était de laisser reposer le liquide quelquefois pendant assez long-
temps avant l'évaporation.
La fermentation avait pu commencer et, quelque soigneusement que soit éva-
poré le liquide, il ne pouvait produire ensuite qu'un aloès très foncé.
La préparation doit commencer immédiatement après la récolte du suc. Celui-
ci évaporé de suite, soit par la chaleur solaire, soit par la vapeur, produit un
article supérieur, préparé dans un chaudron ouvert et directement sur un feu,
il n'atteindrait probablement jamais, plus de 25 shellings par cwt (1). Tandis que
ces causes amoindrissaient l'industrie sur place, d'autres causes extérieures
venaient s'ajouter pour détrôner les aloès des Barbades. Les Indes occidentales
hollandaises, Curaçao, Aruba etBonaire, commencèrent la fabrication de l'aloès,
et actuellement il y a surproduction d'aloès de Curaçao.
L'exportation des aloès de Curaçao a diminué récemment, grâce à une taxe
qui a été enlevée depuis.
PRÉPARATION DANS LES AUTRES PAYS
Il est intéressant de passer en revue les méthodes de préparation des autres
variétés les plus importantes d'aloès. Ces méthodes sont décrites dans différents
ouvrages et il n'est pas nécessaire d'entrer ici dans les détails.
A Curaçao et dans d'autres îles occidentales, le mode de préparation est iden-
tique à celui employé anx Barbades. Il paraîtrait que le chauffage à la vapeur
serait employé à Aruba.
L'aloès du Cap et du Natal est aussi évaporé rapidement par un procédé simi-
laire, quelque peu primitif. Pour ce qui concerne le fameux aloès socotrin,
les renseignements fournis par les livres sont très peu complets. Je dois à
M. Holmes les renseignements suivants, empruntés au Botany of Socotra
(p. xxxvm), de M. le professeur J.-B. Balfour.
La récolte de la résine est très simple et peut se faire en tout temps. Le collec-
teur creuse un petit trou à la surface du sol, à proximité de la plante d'aloès, il
étale une peau de chèvre sur le sol et l'enfonce légèrement dans le trou. Les
feuilles de l'aloès sont alors coupées et étendues en cercle sur la peau, les extré-
mités coupées étant toutes dirigées vers le renfoncement central. On range ainsi
deux ou trois couches. Le suc, qui a une couleur ambrée pâle avec une odeur et
un goût légèrement fades, s'écoule dans la peau de chèvre.
Les feuilles sont épuisées après environ trois heures, la peau qui se trouve
dessous est alors enlevée et le suc est transporté dans un « mussock ». On
n'emploie que les plus vieilles feuilles. Le suc ainsi récolté est aqueux et est
connu sous le nom de « tayef rhiho » ou aloès aqueux. A cet état, il est trans-
porté à Muskat et en Arabie et se vend 3 dollars la peau de 30 livres. Par la
conservation, l'aloès change cependant de caractère. Après un mois, grâce à
l'évaporation de l'eau, il devient plus dense et plus visqueux. Il est alors appelé
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30 livres. Il est souvent exporté dans cette condition.
(1) Cwt = 40 kgr. 800.
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