Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1903 20 janvier 1903
Description : 1903/01/20 (A7,N117,T12). 1903/01/20 (A7,N117,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583369k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
50 REVUE DES CULTURES COLONIALES
teurs des Barbades dans le Dictionary of Economie products of India (vol. I, p. 188),
que « ceci semble une perte de matières inutiles, puisque de ces feuilles rej etées
ont peut extraire une libre très utile » est immérité. Il résulte peut-être d'une
confusion dans l'emploi du mot « aloès » employé vulgairement pour des espèces
d'Agave dont on parle souvent comme « Aloès de Bombay et de Manille ».
La feuille de l'aloès des Barbades, en tout cas, ne renferme aucune fibre ayant
une valeur économique. La feuille se déchire très rapidement et l'examen micros-
copique démontre qu'elle ne renferme pas de fibre utilisable.
CUISSON
Les récipients collecteurs sont portés dans le bâtiment où doit se faire la
préparation et d'après la quantité de produit, on le cuit directement ou en plu-
sieurs fois. Actuellement ce bâtiment au « College Estate », le seul, je pense, qui
fonctionne dans l'île, se compose d'une très petite construction divisée en deux
chambres ayant chacune 10 pieds carrés.
La cuisson se fait dans un chaudron en cuivre ordinaire ou « tayche » d'une
capacité de 100 gallons, mis sur un fourneau en maçonnerie et exposé directe-
ment au feu; les tiges sèches du « blé de Guinée » (Sorghum vulgare) sont
employées comme combustible du moins à la fin de la cuisson. Le suc renferme
une certaine quantité de matières sédimentaires qui doivent être éliminées soit
avant, soit pendant la cuisson. Si l'on adopte la première méthode, on laisse
séjourner le liquide pendant un jour ou deux dans un tonneau et le liquide
clair est enlevé. Autrement il est cuit en une fois. Le liquide est mis dans la
« tayche » et chauffé. Pendant les premiers moments du processus, une cuiller
à long manche est maintenue au fond de la « tayche », les matières sédimen-
taires s'y rassemblent et on les enlève de temps à autre.
Le liquide arrivé à ébullition est maintenu à ébullition rapide. Il est nécessaire
de tourner pour empêcher la masse de s'attacher quand elle s'épaissit.
Le liquide, en s'épaisissant au fur et à mesure de la cuisson, devient de couleur
plus foncée. Pendant les derniers moments de cuisson il ne faut plus qu'une
chaleur très modérée et le préparateur doit surveiller la masse de très près. Il
est facile de s'assurer de la fin de la cuisson par l'apparence même de la masse
en ébullition.
Le caractère des bulles qui se forment, petites d'abord, plus grandes et lui-
santes plus tard; la rapidité avec laquelle une « gloss » se forme quand une partie
du liquide est rejetée contre le bord; le temps pris par le liquide pour s'écouler de
l'instrument qui sert à le remuer sont tous indices pour indiquer la fin de l'opéra-
tion, le plus facile, peut-être, pour un novice est d'essayer la dessiccation d'un
mince filet duliquide. Ce filet au commencement de la cuisson est collant, sa visco-
sité diminue progressivement par la cuisson, et le moment d'arrêter celle-ci est
arrivé quand on peut facilement souffler du doigt la goutte séchée. Le suc, alors
très épais, visqueux et presque noir, est enlevé aussi rapidement que possible au
moyen de la palette en bois et mis dans les courges préparées et placées à proxi-
mité. Les courges sont remplies jusqu'au col, mais la masse diminue fortement
et les courges sont généralement remplies à nouveau à une autre cuisson.
Chaque courge peut contenir de 20 à 60 livres du produit.
Frais de culture et manufacture. — Les frais de la culture et de la manufacture,
depuis la plantation, c'est-à-dire les soins à donner au sol, le sarclage, la récolte
teurs des Barbades dans le Dictionary of Economie products of India (vol. I, p. 188),
que « ceci semble une perte de matières inutiles, puisque de ces feuilles rej etées
ont peut extraire une libre très utile » est immérité. Il résulte peut-être d'une
confusion dans l'emploi du mot « aloès » employé vulgairement pour des espèces
d'Agave dont on parle souvent comme « Aloès de Bombay et de Manille ».
La feuille de l'aloès des Barbades, en tout cas, ne renferme aucune fibre ayant
une valeur économique. La feuille se déchire très rapidement et l'examen micros-
copique démontre qu'elle ne renferme pas de fibre utilisable.
CUISSON
Les récipients collecteurs sont portés dans le bâtiment où doit se faire la
préparation et d'après la quantité de produit, on le cuit directement ou en plu-
sieurs fois. Actuellement ce bâtiment au « College Estate », le seul, je pense, qui
fonctionne dans l'île, se compose d'une très petite construction divisée en deux
chambres ayant chacune 10 pieds carrés.
La cuisson se fait dans un chaudron en cuivre ordinaire ou « tayche » d'une
capacité de 100 gallons, mis sur un fourneau en maçonnerie et exposé directe-
ment au feu; les tiges sèches du « blé de Guinée » (Sorghum vulgare) sont
employées comme combustible du moins à la fin de la cuisson. Le suc renferme
une certaine quantité de matières sédimentaires qui doivent être éliminées soit
avant, soit pendant la cuisson. Si l'on adopte la première méthode, on laisse
séjourner le liquide pendant un jour ou deux dans un tonneau et le liquide
clair est enlevé. Autrement il est cuit en une fois. Le liquide est mis dans la
« tayche » et chauffé. Pendant les premiers moments du processus, une cuiller
à long manche est maintenue au fond de la « tayche », les matières sédimen-
taires s'y rassemblent et on les enlève de temps à autre.
Le liquide arrivé à ébullition est maintenu à ébullition rapide. Il est nécessaire
de tourner pour empêcher la masse de s'attacher quand elle s'épaissit.
Le liquide, en s'épaisissant au fur et à mesure de la cuisson, devient de couleur
plus foncée. Pendant les derniers moments de cuisson il ne faut plus qu'une
chaleur très modérée et le préparateur doit surveiller la masse de très près. Il
est facile de s'assurer de la fin de la cuisson par l'apparence même de la masse
en ébullition.
Le caractère des bulles qui se forment, petites d'abord, plus grandes et lui-
santes plus tard; la rapidité avec laquelle une « gloss » se forme quand une partie
du liquide est rejetée contre le bord; le temps pris par le liquide pour s'écouler de
l'instrument qui sert à le remuer sont tous indices pour indiquer la fin de l'opéra-
tion, le plus facile, peut-être, pour un novice est d'essayer la dessiccation d'un
mince filet duliquide. Ce filet au commencement de la cuisson est collant, sa visco-
sité diminue progressivement par la cuisson, et le moment d'arrêter celle-ci est
arrivé quand on peut facilement souffler du doigt la goutte séchée. Le suc, alors
très épais, visqueux et presque noir, est enlevé aussi rapidement que possible au
moyen de la palette en bois et mis dans les courges préparées et placées à proxi-
mité. Les courges sont remplies jusqu'au col, mais la masse diminue fortement
et les courges sont généralement remplies à nouveau à une autre cuisson.
Chaque courge peut contenir de 20 à 60 livres du produit.
Frais de culture et manufacture. — Les frais de la culture et de la manufacture,
depuis la plantation, c'est-à-dire les soins à donner au sol, le sarclage, la récolte
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