Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1903 05 janvier 1903
Description : 1903/01/05 (A7,N116,T12). 1903/01/05 (A7,N116,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833685
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
4 REVUE DES CULTURES COLONIALES
A deux ans, l'arbre atteint 5 mètres de hauteur et omao de circonférence; des
incisions longitudinales donnent alors 20 à 30 grammes d'un latex épais, qui ne
demande qu'à se coaguler à l'air libre. D'après le mode de coagulation, le prix
en a été évalué à Anvers, il y a dix-huit mois environ, de 6 francs à 7 fr. 50.
Que doit-on conclure de ces résultats? Les conclusions seraient peut-être un
peu prématurées. Cette végétation luxuriante et rapide, si contraire, d'autre part,
à ce qui se passe dans le pays d'origine, ne se fait-elle pas au détriment de sa
seule valeur, le latex? Cette remarque très judicieuse était faite dernièrement
par un administrateur à l'assemblée d'une société congolaise à Bruxelles. Il est à
remarquer que, dans le cas actuel, le bon marché de la main-d'œuvre, élément
de grande importance, en permettrait ici une exploitation rémunératrice, alors
qu'ailleurs même on ne pourrait y songer. Cette main-d'œuvre se monte à une
moyenne de 0 fr. 10 par travailleur et par jour. J'ajouterai que le mode de
récolte encore partout usité est primitif. L'arbre bien saigné contient encore de
grandes quantités de latex dans ses branches, ses ramilles, ses feuilles. Qu'un
épuisement complet le tue, il importe peu : tranché à ras du sol, il rejette promp-
tement et vigoureusement de souche et l'on a vu d'autre part la rapidité de sa
croissance. On pourrait même y appliquer le mode de fauchage, préconisé jadis
pour le Castilloa et qui me semble mieux devoir s'appliquer au Ceara.
Hevea. — De la même famille que le Ceara — la grande famille des Euphor-
biacées — comme lui originaire d'Amérique. Sa graine est très sensible et son
transport, jusqu'à présent, n'a pas donné de résultats au Congo. Les 5.000 sujets
des plantations qui nous occupent ont tous été importés en caisse Ward. Ils -
furent mis en pépinière dès leur arrivée, il y a trois ans, et soumis graduel-
lement à la forte lumière du soleil équatorial ; ayant à peine atteint 0^50 de
hauteur, ils furent transplantés à intervalles de 3 mètres. Cette essence supporte
beaucoup plus difficilement le déplacement que les Cearas, et demande un ter-
rain plus substantiel et profond; l'humidité lui est aussi nécessaire. En outre,
dans les premiers temps de sa mise en place, elle exige un abri, et il fallait,
d'autre part, dans le cas actuel, la protéger contre la dent des chèvres et des
antilopes, très friandes de son écorce.
Des essais faits en terrains inondés pendant trois mois de l'année n'ont pas
donné de bons résultats, en général; seuls, quelques sujets ont acquis un magni
fique développement.
A première vue, cela semble en contradiction avec ce qui se voit au Brésil :
à bien réfléchir, on remarquera que la grande propagation de cette essence sur
les rivas de l'Amazone ne doit constituer pourtant qu'un très faible pourcentage
des graines répanchies ; pareille dépense n'est pas à la portée des planteurs.
L'Hevea atteint à sa première année 2 mètres, 5 mètres dans la deuxième; il ne
se ramifie que dans le courant de la troisième, à 7 ou 8 mètres.
D'autre part, l'arbre reste longtemps assez grêlé; plus résistant au vent que le
Ceara dans les commencements, il casse souvent plus tard : pour remédier à cet
inconvénient, il convient de l'étêter à 1 mètre de hauteur, vers les quatorze à
quinze mois.
L'Hevea ne se mettant à graines que fort tard, on le propage par marcotte
et bouture. Il est préférable d'employer ce dernier mode de reproduction. La
bouture doit être faite prise sur du bois bien aoûté, et assez grande, entièrement,
enterrée ou en arceau ; l'étouffer suffisamment sous ses abris et bien arroser.
Castilloa eïastica. - Famille des Artocarpées, provient surtout du Mexique;
A deux ans, l'arbre atteint 5 mètres de hauteur et omao de circonférence; des
incisions longitudinales donnent alors 20 à 30 grammes d'un latex épais, qui ne
demande qu'à se coaguler à l'air libre. D'après le mode de coagulation, le prix
en a été évalué à Anvers, il y a dix-huit mois environ, de 6 francs à 7 fr. 50.
Que doit-on conclure de ces résultats? Les conclusions seraient peut-être un
peu prématurées. Cette végétation luxuriante et rapide, si contraire, d'autre part,
à ce qui se passe dans le pays d'origine, ne se fait-elle pas au détriment de sa
seule valeur, le latex? Cette remarque très judicieuse était faite dernièrement
par un administrateur à l'assemblée d'une société congolaise à Bruxelles. Il est à
remarquer que, dans le cas actuel, le bon marché de la main-d'œuvre, élément
de grande importance, en permettrait ici une exploitation rémunératrice, alors
qu'ailleurs même on ne pourrait y songer. Cette main-d'œuvre se monte à une
moyenne de 0 fr. 10 par travailleur et par jour. J'ajouterai que le mode de
récolte encore partout usité est primitif. L'arbre bien saigné contient encore de
grandes quantités de latex dans ses branches, ses ramilles, ses feuilles. Qu'un
épuisement complet le tue, il importe peu : tranché à ras du sol, il rejette promp-
tement et vigoureusement de souche et l'on a vu d'autre part la rapidité de sa
croissance. On pourrait même y appliquer le mode de fauchage, préconisé jadis
pour le Castilloa et qui me semble mieux devoir s'appliquer au Ceara.
Hevea. — De la même famille que le Ceara — la grande famille des Euphor-
biacées — comme lui originaire d'Amérique. Sa graine est très sensible et son
transport, jusqu'à présent, n'a pas donné de résultats au Congo. Les 5.000 sujets
des plantations qui nous occupent ont tous été importés en caisse Ward. Ils -
furent mis en pépinière dès leur arrivée, il y a trois ans, et soumis graduel-
lement à la forte lumière du soleil équatorial ; ayant à peine atteint 0^50 de
hauteur, ils furent transplantés à intervalles de 3 mètres. Cette essence supporte
beaucoup plus difficilement le déplacement que les Cearas, et demande un ter-
rain plus substantiel et profond; l'humidité lui est aussi nécessaire. En outre,
dans les premiers temps de sa mise en place, elle exige un abri, et il fallait,
d'autre part, dans le cas actuel, la protéger contre la dent des chèvres et des
antilopes, très friandes de son écorce.
Des essais faits en terrains inondés pendant trois mois de l'année n'ont pas
donné de bons résultats, en général; seuls, quelques sujets ont acquis un magni
fique développement.
A première vue, cela semble en contradiction avec ce qui se voit au Brésil :
à bien réfléchir, on remarquera que la grande propagation de cette essence sur
les rivas de l'Amazone ne doit constituer pourtant qu'un très faible pourcentage
des graines répanchies ; pareille dépense n'est pas à la portée des planteurs.
L'Hevea atteint à sa première année 2 mètres, 5 mètres dans la deuxième; il ne
se ramifie que dans le courant de la troisième, à 7 ou 8 mètres.
D'autre part, l'arbre reste longtemps assez grêlé; plus résistant au vent que le
Ceara dans les commencements, il casse souvent plus tard : pour remédier à cet
inconvénient, il convient de l'étêter à 1 mètre de hauteur, vers les quatorze à
quinze mois.
L'Hevea ne se mettant à graines que fort tard, on le propage par marcotte
et bouture. Il est préférable d'employer ce dernier mode de reproduction. La
bouture doit être faite prise sur du bois bien aoûté, et assez grande, entièrement,
enterrée ou en arceau ; l'étouffer suffisamment sous ses abris et bien arroser.
Castilloa eïastica. - Famille des Artocarpées, provient surtout du Mexique;
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