Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1903 05 février 1903
Description : 1903/02/05 (A7,N118,T12). 1903/02/05 (A7,N118,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833707
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 81
taient les aloès soit directement aux petits cultivateurs, soit par l'entremise d'un
agent.
Le tableau suivant donne les exportations, consignées dans les comptes offi-
ciels des livres bleus, par périodes de dix années, depuis 1843 la date la plus
ancienne pour laquelle ces rapports soient valables. On remarquera que la plus
grande partie du commerce se faisait avec la Grande-Bretagne.
Exportations des aloès des Barbades de 1843-1902, résumées par périodes de 10 ans chacune.
PÉRIODES ILES ÉTATS-UNIS
AUTRES PAYS TOTAL
DÉCENNALES BRITANNIQUES D'AMÉRIQUE
livres livres livres livres
1843-1852. 33.039 3 184 33.246
1853-1862. 12.185 62 6 12.253
186;3-1872.,. 13.568 50i 104 14.114
1813-1882. 2.640 139 217 3.056
1883-1892 134 224 42 400
1893-1902 35 35
Total 1813-1902. 61.621 930 613 63.164
Un fait très remarquable est cette fluctuation extraordinaire d'une année à
l'autre.
Ainsi, en 1843 et 1844, les exportations dépassaient 7.000 livres, tombant en
1845 à 3.800 livres, remontant en 1846 à 5.000 livres, pour retomber en 1847 à
1.000 liv. tandis qu'en 1848,1849-1850, elles dépasaisent annuellement 2.000 liv-
Ces fluctuations étaient probablement dues à la différence de la demande
plutôt qu'à une différence dans la récolte.
Les acheteurs d'aloès spéculaient, achetant à bon compte et n'offrant au mar-
ché que dans de bonnes conditions. Sans tenir compte de ces irrégularités, le
déclin continu de l'industrie, indiqué dans ce tableau, est très visible.
CAUSES DU DÉCLIN DE L'INDUSTRIE
Les procédés primitifs de la préparation ont, sans aucun doute, été une des
raisons déterminantes de la chute de l'industrie. Les commerçants, qui aupara-
vant s'occupaient des aloès, prétendent que la grande variation dans la qualité
rendait les transactions commerciales très difficiles. Dans une commande de
100 courges, il n'y en avait peut-être pas deux présentant le même aspect. Même
dans la même gourde, la partie supérieure pouvait être bonne et la partie infé-
rieure grossière et presque inutilisable. Il n'aurait pas fallu un échantillon pour
représenter le tout, mais bien plusieurs échantillons par courge.
Le mode de cuisson donne une explication toute prête pour cette variabilité.
Il n'y a pas deux cuissons qui puissent être évaporées exactement au même degré
de concentration. Et il est encore plus impossible d'amener la totalité d'une
cuisson au point voulu. Avec un chaudron fixe, chauffé directement, il est impos-
sible, même avec les plus grands soins, d'obtenir les parties supérieures et infé-
rieures delamasse visqueuse,uniformes,n'ayant qu'une simple cuillerpourremuer
la masse. Voilà donc la cause de cette extrême variabilité du contenu de différentes
taient les aloès soit directement aux petits cultivateurs, soit par l'entremise d'un
agent.
Le tableau suivant donne les exportations, consignées dans les comptes offi-
ciels des livres bleus, par périodes de dix années, depuis 1843 la date la plus
ancienne pour laquelle ces rapports soient valables. On remarquera que la plus
grande partie du commerce se faisait avec la Grande-Bretagne.
Exportations des aloès des Barbades de 1843-1902, résumées par périodes de 10 ans chacune.
PÉRIODES ILES ÉTATS-UNIS
AUTRES PAYS TOTAL
DÉCENNALES BRITANNIQUES D'AMÉRIQUE
livres livres livres livres
1843-1852. 33.039 3 184 33.246
1853-1862. 12.185 62 6 12.253
186;3-1872.,. 13.568 50i 104 14.114
1813-1882. 2.640 139 217 3.056
1883-1892 134 224 42 400
1893-1902 35 35
Total 1813-1902. 61.621 930 613 63.164
Un fait très remarquable est cette fluctuation extraordinaire d'une année à
l'autre.
Ainsi, en 1843 et 1844, les exportations dépassaient 7.000 livres, tombant en
1845 à 3.800 livres, remontant en 1846 à 5.000 livres, pour retomber en 1847 à
1.000 liv. tandis qu'en 1848,1849-1850, elles dépasaisent annuellement 2.000 liv-
Ces fluctuations étaient probablement dues à la différence de la demande
plutôt qu'à une différence dans la récolte.
Les acheteurs d'aloès spéculaient, achetant à bon compte et n'offrant au mar-
ché que dans de bonnes conditions. Sans tenir compte de ces irrégularités, le
déclin continu de l'industrie, indiqué dans ce tableau, est très visible.
CAUSES DU DÉCLIN DE L'INDUSTRIE
Les procédés primitifs de la préparation ont, sans aucun doute, été une des
raisons déterminantes de la chute de l'industrie. Les commerçants, qui aupara-
vant s'occupaient des aloès, prétendent que la grande variation dans la qualité
rendait les transactions commerciales très difficiles. Dans une commande de
100 courges, il n'y en avait peut-être pas deux présentant le même aspect. Même
dans la même gourde, la partie supérieure pouvait être bonne et la partie infé-
rieure grossière et presque inutilisable. Il n'aurait pas fallu un échantillon pour
représenter le tout, mais bien plusieurs échantillons par courge.
Le mode de cuisson donne une explication toute prête pour cette variabilité.
Il n'y a pas deux cuissons qui puissent être évaporées exactement au même degré
de concentration. Et il est encore plus impossible d'amener la totalité d'une
cuisson au point voulu. Avec un chaudron fixe, chauffé directement, il est impos-
sible, même avec les plus grands soins, d'obtenir les parties supérieures et infé-
rieures delamasse visqueuse,uniformes,n'ayant qu'une simple cuillerpourremuer
la masse. Voilà donc la cause de cette extrême variabilité du contenu de différentes
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