Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1903 20 janvier 1903
Description : 1903/01/20 (A7,N117,T12). 1903/01/20 (A7,N117,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583369k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
60 REVUE DES CULTURES COLONIALES
de la plante : il y aura donc toujours lieu de faire une analyse du sol avant d'y établir une culture
et de lui donner les éléments nécessités par la plante qui doit être mise en culture. Le bananier
demande des éléments chimiques abondants, par exemple la potasse qu'il faudra avoir soin de
restituer au sol si on veut obtenir de bonnes récoltes.
— M. le Professeur 0. Penzig, directeur du Jardin botanique à Gênes, qui a fait en 1897 une
expédition au Krakatau, a étudié la reformation de la flore sur cette île volcanique, détruite par
l'éruption de 1883. Actuellement il existe sur cette île 62 plantes, dont 50 phanérogames et
12 cryptogames vasculaires. Il n'y a point encore d'arbres. Les Composées sont le plus abondantes.
- - Ce n'est pas seulement dans les graines des Strophanthus que se trouve localisée la stro-
phanthine ; des recherches effectuées par M. Karsten sur la racine de S. hispidus lui ont fait recon-
naître la présence de ce corps dans l'assise sous-corticale de la racine, où il est mélangé à de la
trigonelline et à de la choline; mais ce corps est en très faible quantité et l'on ne peut espérer
que les racines puissent remplacer, en thérapeutique, les graines.
— M. Prud'homme, président de la Chambre d'agriculture fondée à Madagascar par le généra
Gallieni, a fait voter dans une des dernières réunions de cette nouvelle institution un vœu deman-
dant la création d'une prime à la plantation. La Chambre a également demandé la diminution des
droits de sortie sur les produits agricoles et la création de voies de communication.
— La récolte des noix du Brésil et du Cacao se monte, pour le premier de ces deux produits, à
7.200 tonnes. De janvier à juillet, on a embarqué sur « l'Amazone » 2.890 tonnes de graines de cacao,
dont un peu plus du tiers a été expédié vers les Etats-Unis. Parmi les pays européens, la France
vient en tête pour la quantité de cacao consommé et est suivie par la Hollande.
— M. H. Pittier, directéur de l'Institut physico-géographique de Costa-Rica, donne dans le bul-
letin de cette institution quelques notes au sujet des diverses espèces de cacaoyers indigènes de
la région. Il indique le Theobroma simiarnm, l'Uri-ub ou cacao de mico, comme source du
médicament kologua introduit dans la médecine européenne par Patin, ancien consul de Belgique
en Colombie; nous savons par Patin lui-même que le kologua n'est pas extrait du Th. simiarum;
quant au Th. kologua De Wild., il est fourni par le mélange de deux espèces; les matériaux qui
ont servi à le décrire n'ont pas été recueillis sur le même arbre.
— Le même « Bulletin » renferme une étude de M. Werckle sur les fruits tropicaux de
l'Amérique.
— L'Association sucrière, ou Centro azucarero, fondée au Mexique sur le modèle de celles
existant à Cuba, au Pérou et en Argentine, a pour but de grouper les intérêts des producteurs de
canne de sucre et d'alcool et de les représenter auprès des autorités ; de rechercher les moyens de
développer la culture et les industries qui en dérivent; de faire connaître les procédés nouveaux
de culture et de fabrication ; de fournir aux associés les renseignemnnts dont ils pourraient avoir
besoin de créer une école d'ingénieur; et de chimistes; de vulgariser les connaissances nécessaires
pour faire des ouvriers nationaux habiles. Il y a actuellement, au Mexique, 1.125 usines. Elles ont
produit en 1901-1902 94.990.000 kilos de sucre, ce qui classe le Mexique au 9e rang des pays
sucriers, ceux-ci étant : Cuba (875.000 tonnes) ; Java (765.000 bonnes) ; Etats-Unis (Louisiane, Porto-
Rico et Hawaï) (690.000 tonnes); Afrique (Egypte, Maurice, Réunion) (275.000 tonnes); Brésil
(215.000 tonnes); Australie et Polynésie (169.000 tonnes); Pérou (105 000 tonnes), Mexique
(95.000 tonnes).
— En 1901, la France a consommé 861.000 kilos de thé; elle en avait consommé 1.093,000 en 1900;
on estime la consommation par tête à environ 22 grammes.
— M. Perpet donne dans le « Bulletin de l'Union agricole Calédonienne » une notice sur la
culture et la préparation du manioc. On a introduit en Nouvelle-Calédonie deux variétés : Saint-
Philippe, précoce, et Manioc longuet, trè%. vigoureux, mais ne fleurissant pas. Nous ne revien-
drons pas sur le mode de culture de cette plante, très connu ; l'auteur attire l'attention sur la ma-
nière de donner les tubercules aux animaux. On dit souvent que le manioc ne doit pas être
conservé plus de trois jours, on a cependant pu approvisionner des porcheries pour toute une
semaine. En Nouvelle-Calédonie, tous les animaux mangent le manioc cru, sans qu'il soit épluché
et sans en être incommodé ; cependant, si le manioc est employé pour nourrir des chevaux et qu'il
entre en assez bonne quantité dans la ration, il y aura avantage à l'éplucher. Il faut, pour la
volaille et les animaux à l'engrais, faire cuire le manioc. Il y a quelques années, les tapiocas de
manioc faits en Calédonie avaient trouvé acheteurs sur le marché et rivalisaient avec les meilleures
sortes ; malheureusement cette industrie a disparu faute de capitaux, mais on espère pouvoir la
faire renaître.
— Une Société s'est fondée à Lourenço-Marques, au capital de 25.000 livres sterling, pour la
fabrication du sucre de canne. Les terrains de culture sont situés près de Limpopo (Gaza-
land). Les fondateurl de cette société sont deux Portugais et deux étrangers.
de la plante : il y aura donc toujours lieu de faire une analyse du sol avant d'y établir une culture
et de lui donner les éléments nécessités par la plante qui doit être mise en culture. Le bananier
demande des éléments chimiques abondants, par exemple la potasse qu'il faudra avoir soin de
restituer au sol si on veut obtenir de bonnes récoltes.
— M. le Professeur 0. Penzig, directeur du Jardin botanique à Gênes, qui a fait en 1897 une
expédition au Krakatau, a étudié la reformation de la flore sur cette île volcanique, détruite par
l'éruption de 1883. Actuellement il existe sur cette île 62 plantes, dont 50 phanérogames et
12 cryptogames vasculaires. Il n'y a point encore d'arbres. Les Composées sont le plus abondantes.
- - Ce n'est pas seulement dans les graines des Strophanthus que se trouve localisée la stro-
phanthine ; des recherches effectuées par M. Karsten sur la racine de S. hispidus lui ont fait recon-
naître la présence de ce corps dans l'assise sous-corticale de la racine, où il est mélangé à de la
trigonelline et à de la choline; mais ce corps est en très faible quantité et l'on ne peut espérer
que les racines puissent remplacer, en thérapeutique, les graines.
— M. Prud'homme, président de la Chambre d'agriculture fondée à Madagascar par le généra
Gallieni, a fait voter dans une des dernières réunions de cette nouvelle institution un vœu deman-
dant la création d'une prime à la plantation. La Chambre a également demandé la diminution des
droits de sortie sur les produits agricoles et la création de voies de communication.
— La récolte des noix du Brésil et du Cacao se monte, pour le premier de ces deux produits, à
7.200 tonnes. De janvier à juillet, on a embarqué sur « l'Amazone » 2.890 tonnes de graines de cacao,
dont un peu plus du tiers a été expédié vers les Etats-Unis. Parmi les pays européens, la France
vient en tête pour la quantité de cacao consommé et est suivie par la Hollande.
— M. H. Pittier, directéur de l'Institut physico-géographique de Costa-Rica, donne dans le bul-
letin de cette institution quelques notes au sujet des diverses espèces de cacaoyers indigènes de
la région. Il indique le Theobroma simiarnm, l'Uri-ub ou cacao de mico, comme source du
médicament kologua introduit dans la médecine européenne par Patin, ancien consul de Belgique
en Colombie; nous savons par Patin lui-même que le kologua n'est pas extrait du Th. simiarum;
quant au Th. kologua De Wild., il est fourni par le mélange de deux espèces; les matériaux qui
ont servi à le décrire n'ont pas été recueillis sur le même arbre.
— Le même « Bulletin » renferme une étude de M. Werckle sur les fruits tropicaux de
l'Amérique.
— L'Association sucrière, ou Centro azucarero, fondée au Mexique sur le modèle de celles
existant à Cuba, au Pérou et en Argentine, a pour but de grouper les intérêts des producteurs de
canne de sucre et d'alcool et de les représenter auprès des autorités ; de rechercher les moyens de
développer la culture et les industries qui en dérivent; de faire connaître les procédés nouveaux
de culture et de fabrication ; de fournir aux associés les renseignemnnts dont ils pourraient avoir
besoin de créer une école d'ingénieur; et de chimistes; de vulgariser les connaissances nécessaires
pour faire des ouvriers nationaux habiles. Il y a actuellement, au Mexique, 1.125 usines. Elles ont
produit en 1901-1902 94.990.000 kilos de sucre, ce qui classe le Mexique au 9e rang des pays
sucriers, ceux-ci étant : Cuba (875.000 tonnes) ; Java (765.000 bonnes) ; Etats-Unis (Louisiane, Porto-
Rico et Hawaï) (690.000 tonnes); Afrique (Egypte, Maurice, Réunion) (275.000 tonnes); Brésil
(215.000 tonnes); Australie et Polynésie (169.000 tonnes); Pérou (105 000 tonnes), Mexique
(95.000 tonnes).
— En 1901, la France a consommé 861.000 kilos de thé; elle en avait consommé 1.093,000 en 1900;
on estime la consommation par tête à environ 22 grammes.
— M. Perpet donne dans le « Bulletin de l'Union agricole Calédonienne » une notice sur la
culture et la préparation du manioc. On a introduit en Nouvelle-Calédonie deux variétés : Saint-
Philippe, précoce, et Manioc longuet, trè%. vigoureux, mais ne fleurissant pas. Nous ne revien-
drons pas sur le mode de culture de cette plante, très connu ; l'auteur attire l'attention sur la ma-
nière de donner les tubercules aux animaux. On dit souvent que le manioc ne doit pas être
conservé plus de trois jours, on a cependant pu approvisionner des porcheries pour toute une
semaine. En Nouvelle-Calédonie, tous les animaux mangent le manioc cru, sans qu'il soit épluché
et sans en être incommodé ; cependant, si le manioc est employé pour nourrir des chevaux et qu'il
entre en assez bonne quantité dans la ration, il y aura avantage à l'éplucher. Il faut, pour la
volaille et les animaux à l'engrais, faire cuire le manioc. Il y a quelques années, les tapiocas de
manioc faits en Calédonie avaient trouvé acheteurs sur le marché et rivalisaient avec les meilleures
sortes ; malheureusement cette industrie a disparu faute de capitaux, mais on espère pouvoir la
faire renaître.
— Une Société s'est fondée à Lourenço-Marques, au capital de 25.000 livres sterling, pour la
fabrication du sucre de canne. Les terrains de culture sont situés près de Limpopo (Gaza-
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