Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1903 05 janvier 1903
Description : 1903/01/05 (A7,N116,T12). 1903/01/05 (A7,N116,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833685
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
14 REVUE DES CULTURES COLONIALES
en supprimant les rameaux les plus vieux, en coupant tous les gourmands poussés
dans la ramure ou sur le tronc.
Je conseille de ne pas opérer cette seconde taille immédiatement après la pre-
mière, surtout lorsque l'on a eu à supprimer de grosses branches parce qu'il
suffit souvent d'un court laps de temps pour que des rameaux qui semblaient
trop serrés prennent de l'air en s'ouvrant pour venir boucher les vides produits
dans la frondaison par la suppression des branches enlevées à la première taille.
Si l'on a affaire à une vieille olivette mal soignée, les moyens à employer doi-
vent être plus énergiques et c'est alors le moment d'appliquer le proverbe pro-
vençal en faisant des coupes sombres; on supprime toute la ramure en partie
sèche et qui ne pourrait plus rien donner. On rabat même, s'il le faut, toutes les
grosses branches, aux deux tiers et même à la moitié de leur longueur. Les gour-
mands qui poussent sur ces branches à l'endroit où elles sont encore pleines de
vie donnent une :excellente indication. Il faut couronner l'arbre juste au-dessus
de l'endroit où ils poussent. Si je suis partisan d'une taille pareille pour régé-
nérer sur de bons terrains des arbres vieux et mal soignés, je crois que dans les
régions sèches sur des terres pauvres où les arbres sont très longs à se refaire,
il vaut mieux recéper simplement ces branches, là où leur diamètre est de 5 à
6 centimètres, exactement comme si l'on voulait couronner un frêne ou un saule
pour en avoir une abondante frondaison. Certains Kabyles emploient même ce
procédé d'une façon régulière. Les arbres ainsi traités ne produisent guère
qu'une demi-récolte après deux ans de taille; mais à partir de la quatrième
année, les récoltes sont régulières et abondantes. On recommence cette taille
tous les douze à quinze ans ou bien encore on ne couronne tous les deux ans que
quelques branches, ce qui permet d'avoir des récoltes plus régulières.
Je ne suis partisan de ce système que dans les pays à pluies abondantes et où
la végétation est très rapide. J'aime mieux, dans les région? sèches, un élagage
bisannuel qui fatigue moins les arbres, mais qui exige plus de travail et de
soin.
IRRIGATION
Nous avons vu les heureux effets produits par les labours, les engrais et la
taille sur la production des oliviers. Il est une autre opération culturale qui,
toutes choses égales d'ailleurs, double et triple même le produit des oliviers
dans certaines régions; celles où la tranche d'eau tombée dans l'année ne dépas-
sait généralement pas 40 à 50 centimètres. C'est l'irrigation; et l'irrigation, non
pas d'été seulement, mais l'irrigation pratiquée l'hiver ou au printemps.
Je ne veux pas insister à nouveau sur les très hauts rendements des oliviers,
que l'on peut irriguer toute l'année. J'en ai parlé en donnant un aperçu du pro-
duit des olivettes, dans lesquelles on peut faire des cultures sarclées, mais je
veux appeler surtout l'attention des agriculteurs sur le profit qu'il y a à utiliser
des eaux qui ne coulent que lorsqu'il pleut ou par les gros orages, c'est-à-dire
deux ou trois fois dans l'année seulement. Les eaux qui ruissellent sur les sur-
faces incultes amenées par un trait de charrue au centre de la partie labourée
doublent souvent la quantité d'eau qui pénètre dans le sol à la disposition des
racines.
Quelques barrages en broussailles, de simples rigoles creusées à la charrue
et nettoyées à la pelle, permettent d'amener presque sans dépense aux pieds des
oliviers les eaux qui se perdent dans le fond des ravins. J'ai pu ainsi quadrupler
en supprimant les rameaux les plus vieux, en coupant tous les gourmands poussés
dans la ramure ou sur le tronc.
Je conseille de ne pas opérer cette seconde taille immédiatement après la pre-
mière, surtout lorsque l'on a eu à supprimer de grosses branches parce qu'il
suffit souvent d'un court laps de temps pour que des rameaux qui semblaient
trop serrés prennent de l'air en s'ouvrant pour venir boucher les vides produits
dans la frondaison par la suppression des branches enlevées à la première taille.
Si l'on a affaire à une vieille olivette mal soignée, les moyens à employer doi-
vent être plus énergiques et c'est alors le moment d'appliquer le proverbe pro-
vençal en faisant des coupes sombres; on supprime toute la ramure en partie
sèche et qui ne pourrait plus rien donner. On rabat même, s'il le faut, toutes les
grosses branches, aux deux tiers et même à la moitié de leur longueur. Les gour-
mands qui poussent sur ces branches à l'endroit où elles sont encore pleines de
vie donnent une :excellente indication. Il faut couronner l'arbre juste au-dessus
de l'endroit où ils poussent. Si je suis partisan d'une taille pareille pour régé-
nérer sur de bons terrains des arbres vieux et mal soignés, je crois que dans les
régions sèches sur des terres pauvres où les arbres sont très longs à se refaire,
il vaut mieux recéper simplement ces branches, là où leur diamètre est de 5 à
6 centimètres, exactement comme si l'on voulait couronner un frêne ou un saule
pour en avoir une abondante frondaison. Certains Kabyles emploient même ce
procédé d'une façon régulière. Les arbres ainsi traités ne produisent guère
qu'une demi-récolte après deux ans de taille; mais à partir de la quatrième
année, les récoltes sont régulières et abondantes. On recommence cette taille
tous les douze à quinze ans ou bien encore on ne couronne tous les deux ans que
quelques branches, ce qui permet d'avoir des récoltes plus régulières.
Je ne suis partisan de ce système que dans les pays à pluies abondantes et où
la végétation est très rapide. J'aime mieux, dans les région? sèches, un élagage
bisannuel qui fatigue moins les arbres, mais qui exige plus de travail et de
soin.
IRRIGATION
Nous avons vu les heureux effets produits par les labours, les engrais et la
taille sur la production des oliviers. Il est une autre opération culturale qui,
toutes choses égales d'ailleurs, double et triple même le produit des oliviers
dans certaines régions; celles où la tranche d'eau tombée dans l'année ne dépas-
sait généralement pas 40 à 50 centimètres. C'est l'irrigation; et l'irrigation, non
pas d'été seulement, mais l'irrigation pratiquée l'hiver ou au printemps.
Je ne veux pas insister à nouveau sur les très hauts rendements des oliviers,
que l'on peut irriguer toute l'année. J'en ai parlé en donnant un aperçu du pro-
duit des olivettes, dans lesquelles on peut faire des cultures sarclées, mais je
veux appeler surtout l'attention des agriculteurs sur le profit qu'il y a à utiliser
des eaux qui ne coulent que lorsqu'il pleut ou par les gros orages, c'est-à-dire
deux ou trois fois dans l'année seulement. Les eaux qui ruissellent sur les sur-
faces incultes amenées par un trait de charrue au centre de la partie labourée
doublent souvent la quantité d'eau qui pénètre dans le sol à la disposition des
racines.
Quelques barrages en broussailles, de simples rigoles creusées à la charrue
et nettoyées à la pelle, permettent d'amener presque sans dépense aux pieds des
oliviers les eaux qui se perdent dans le fond des ravins. J'ai pu ainsi quadrupler
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