Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1903 20 janvier 1903
Description : 1903/01/20 (A7,N117,T12). 1903/01/20 (A7,N117,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583369k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS' - 53
terrains et par l'ancienne culture, les feuilles destinées à la fabrication de la
couverture de cigares n'avaient obtenu que 18 à 20 cents américains par livre.
Il faut encore ajouter que les Américains doivent payer pour le tabac de Déli un
droit de 1,85 dollar par livre importée et que la meilleure sorte coûte sur notre
marché de 2,50 à 3 dollars.
On peut conclure de ce qui précède que les planteurs des États-Unis ont le
plus grand intérêt à pousser la culture particulière du tabac qui amènera l'exclu-
sion de la feuille de Déli, si estimée dans le temps aux États-Unis et qui fera le
plus grand tort au marché des Indes et particulièrement au produit de Déli.
A la suite de ce que j'ai présenté antérieurement au lecteur au sujet de la cul-
ture du tabac sous abri telle qu'elle se pratique actuellement dans certaines
régions des États-Unis de l'Amérique du Nord; je donnerai ici encore quelques
renseignements provenant du « Tobacco Leaf, n° 1957 ». Il ne sera pas sans
intérêt d'exposer les résultats des expériences faites en 1902.
Si les premières communications étaient plutôt générales et reprises d'un
organe plutôt scientifique, dans les lignes suivantes, je m'attacherai de donner au
lecteur deskrapports provenant directement de cultivateurs.
Si les rapports sur la récolte de tabac cultivé en plein air dans la vallée du
Connecticut et dans d'autres districts sont des plus favorables pour la saison
passée, on donne également de très bons renseignements sur les résultats obtenus
sous abri. Il paraît en effet qu'on n'a rien ménagé pour éviter les erreurs de cul-
ture et atténuer les défauts que présentent encore le produit et on a obtenu en
1902 des résultats bien meilleurs et même surprenants.
La plupart des plantes cultivées en 1901 n'avaient pu être écimées et on attri-
buait à cette non-opération la moins-value des feuilles recueillies sous abri.
Pour appuyer ce dire, on avançait qu'une partie des récoltes de la firme
« Olds, Wipple et Pinney », qui avaient été écimées, avaient obtenu en mai à la
vente de Hartford le prix assez élevé de 2,85 dollars par livre. En 1902, la tota-
lité des plantations de tabac Connecticut, faites sous abri, comportait environ
650 acres et dans le Massachusetts il y avait 50 acres de tabac sous abri, donc un
total d'environ 700 acres. L'acre valant environ 80,5 ares, la surface totale était
d'environ 70.283 hectares, ce qui correspond à environ 450 champs de tabac de
l'étendue ordinaire de champs-de culture de Déli.
Cette surface est donc très considérable et les Américains arriveront probable-
ment, dans un avénir assez rapproché, à occuper une place considérable sur le
marché. -
La firme Olds, Whipple et Pinney, de Suffield, a cultivé, en 1902, 96 ares sous
abri; la récolte a été de 1.400 livres par acre, ce qui fait après dessiccation envi-
ron 1.200 livres par acre ou 768 balles. Ce tabac est dénommé « Sumatra » par
les Américains, et ils le paient des prix tels que rarement on en obtient pour
les feuilles du tabac de Sumatra (Delidek).
Une autre société, « The Connecticut Tobacco Corporation », de Tarifville, a fait
en 1902 une plantation d'essai de 101 acres sous abri, c'est-à-dire environ
41 hectares ou environ 65 champs de cultures de Déli, et a obtenu un rendement
de 800 balles.
Une troisième société, «Internationale Tabaks Cultuur Corporatie », de North
.Bloomfeld, a fait en 1902 une culture de 73 acres, dont 10 acres en plein air et
63 sous abri; les résultats des deux cultures ont été magnifiques. D'après les ren-
terrains et par l'ancienne culture, les feuilles destinées à la fabrication de la
couverture de cigares n'avaient obtenu que 18 à 20 cents américains par livre.
Il faut encore ajouter que les Américains doivent payer pour le tabac de Déli un
droit de 1,85 dollar par livre importée et que la meilleure sorte coûte sur notre
marché de 2,50 à 3 dollars.
On peut conclure de ce qui précède que les planteurs des États-Unis ont le
plus grand intérêt à pousser la culture particulière du tabac qui amènera l'exclu-
sion de la feuille de Déli, si estimée dans le temps aux États-Unis et qui fera le
plus grand tort au marché des Indes et particulièrement au produit de Déli.
A la suite de ce que j'ai présenté antérieurement au lecteur au sujet de la cul-
ture du tabac sous abri telle qu'elle se pratique actuellement dans certaines
régions des États-Unis de l'Amérique du Nord; je donnerai ici encore quelques
renseignements provenant du « Tobacco Leaf, n° 1957 ». Il ne sera pas sans
intérêt d'exposer les résultats des expériences faites en 1902.
Si les premières communications étaient plutôt générales et reprises d'un
organe plutôt scientifique, dans les lignes suivantes, je m'attacherai de donner au
lecteur deskrapports provenant directement de cultivateurs.
Si les rapports sur la récolte de tabac cultivé en plein air dans la vallée du
Connecticut et dans d'autres districts sont des plus favorables pour la saison
passée, on donne également de très bons renseignements sur les résultats obtenus
sous abri. Il paraît en effet qu'on n'a rien ménagé pour éviter les erreurs de cul-
ture et atténuer les défauts que présentent encore le produit et on a obtenu en
1902 des résultats bien meilleurs et même surprenants.
La plupart des plantes cultivées en 1901 n'avaient pu être écimées et on attri-
buait à cette non-opération la moins-value des feuilles recueillies sous abri.
Pour appuyer ce dire, on avançait qu'une partie des récoltes de la firme
« Olds, Wipple et Pinney », qui avaient été écimées, avaient obtenu en mai à la
vente de Hartford le prix assez élevé de 2,85 dollars par livre. En 1902, la tota-
lité des plantations de tabac Connecticut, faites sous abri, comportait environ
650 acres et dans le Massachusetts il y avait 50 acres de tabac sous abri, donc un
total d'environ 700 acres. L'acre valant environ 80,5 ares, la surface totale était
d'environ 70.283 hectares, ce qui correspond à environ 450 champs de tabac de
l'étendue ordinaire de champs-de culture de Déli.
Cette surface est donc très considérable et les Américains arriveront probable-
ment, dans un avénir assez rapproché, à occuper une place considérable sur le
marché. -
La firme Olds, Whipple et Pinney, de Suffield, a cultivé, en 1902, 96 ares sous
abri; la récolte a été de 1.400 livres par acre, ce qui fait après dessiccation envi-
ron 1.200 livres par acre ou 768 balles. Ce tabac est dénommé « Sumatra » par
les Américains, et ils le paient des prix tels que rarement on en obtient pour
les feuilles du tabac de Sumatra (Delidek).
Une autre société, « The Connecticut Tobacco Corporation », de Tarifville, a fait
en 1902 une plantation d'essai de 101 acres sous abri, c'est-à-dire environ
41 hectares ou environ 65 champs de cultures de Déli, et a obtenu un rendement
de 800 balles.
Une troisième société, «Internationale Tabaks Cultuur Corporatie », de North
.Bloomfeld, a fait en 1902 une culture de 73 acres, dont 10 acres en plein air et
63 sous abri; les résultats des deux cultures ont été magnifiques. D'après les ren-
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