Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1903 01 octobre 1903
Description : 1903/10/01 (A6,N22)-1903/10/31. 1903/10/01 (A6,N22)-1903/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6537330k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 22 (NOUVELLE SÉRIE)
Pages- .......... Page(s) .......... 683
- .......... Page(s) .......... 710
- .......... Page(s) .......... 717
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 723
- .......... Page(s) .......... 723
- .......... Page(s) .......... 724
- Les transactions des Annamites et des Chinois avec les Moïs et les Khas-lu, en Annam.
- .......... Page(s) .......... 725
- .......... Page(s) .......... 726
- .......... Page(s) .......... 726
- .......... Page(s) .......... 727
- .......... Page(s) .......... 728
- .......... Page(s) .......... 728
- Isobares du mois de septembre1903.
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois d'août 1903.
— 725 —
Les transactions des Annamites et des Chinois avec les Moïs et les
Khas-lu en Annam. — Uu même document nous extrayons encore les renseignements
suivants concernant les transactions commerciales des Annamites et des Chinois avec les Moïs
dans la province du Haut Donnaï et avec les Khas-Iu dans la province de Quang-tri.
Les transactions avec la région moï sont assez actives; les marchands annamites y transportent
des objets de première nécessité, tels qu'alcool de riz, poisson sec, pàtisseries chinoises, poulets,
toiles, couvertures, et les échangent contre des cornes, des peaux de bœufs et de buffles, des
cornes de cerf, des rotins préparés, des sacs en jonc tressé, des poulains et pouliches, des cochons
de lait, etc.
Les marchés de l'Annam que les Mois fréquentent de plus en plus ne leur sont guère profitables
car avec leurs préjugés et leurs mœurs primitives, ils sont exploités trop facilement par les
commerçants annamites et chinois.
Les cochons qu'ils y conduisent sont échangés à vil prix; les buffles leur sont payés d'une
façon un peu plus rémunératrice, mais au fond l'exploitation subsiste toujours. Voici comment
s'opèrent les transactions: le Moï, ne connaissant pas la valeur de l'argent, fixe pour ses produits
un prix quelconque que le commerçant chinois ou annamite accepte, si élevé qu'il soit. Le Moi
s'imagine avoir fait une belle affaire, mais comme il est payé non en argent, mais en articles
d'échange à sa convenance, le commerçant majore les prix de ses marchandises à sa guise,
et c'est le Moi qui reste le dindon de la farce.
Chez les Khas-lu, confinant à la province de Quang-tri, le procédé change peut-être, mais
le résultat est le même.
Ces peuplades apportent à Moï-sanh et à Cam-lò leurs produits habituels, rotins, écorces,
diverses, petits porcs, cire, miel, etc, s'installent, et attendent la venue des commerçants. Ceux-
ci, connaissant le caractère des Khas-lu, font état de leur imprévoyance et de leur naïveté et
s'arrangent pour ne se présenter sur le lieu d'achat que très tard, après avoir fait attendre les
Khas-lu, quatre ou cinq jours. Les vivres venant à manquer, ceux-ci sont pressés de retourner
chez eux ; leurs produits les gênent et ils cherchent à s'en débarrasser par tous les moyens. Les
Chinois ou Annamites surviennent alors comme une providence et font rafle de tout à des prix
dérisoires.
On ne peut malheureusement rien contre des procédés aussi déloyaux, tant que les peuplades
sauvages ne consentiront pas à l'échange de leurs produits contre du numéraire; même dans les
villages mois ou khas-lu, un fonctionnaire de passage ne peut obtenir, pour de l'argent, un
cochon ou une volaille pour ses besoins.
»
* +
Les mines d'étain de Hin-boun (Laos).— Dans son dernier rapport économique
caoùt 1903), l'Administrateur de la province du Cammon (Laos) signale une communication de
l'agent de la Société des mines d'étain de Hin-boun, faisant connaître que la moitié du cipital
d'exploitation, qui est de 3.000.000 de francs, a été souscrite, à Paris dès le mois de juillet,
et que l'autre moitié est assurée par la Banque de l'Indo-Chine et la Société des mines d'or.
Le directeur de l'exploitation doit arriver prochainement, accompagné de son personnel, et
amenant du matériel.
Les travaux préparatoires commenceront aussitôt et l'on peut espérer voir l'entreprise entrer
en période de production normale dans le courant de 190-i.
L'n arrêté du Gouverneur général, en date du 3 juin dernier, a accordé la concession définitive
de trois périmètres miniers situés dans la vallée du Nam-pha-Thène, à la Société anonyme des
étains du Hin-boun.
Les transactions des Annamites et des Chinois avec les Moïs et les
Khas-lu en Annam. — Uu même document nous extrayons encore les renseignements
suivants concernant les transactions commerciales des Annamites et des Chinois avec les Moïs
dans la province du Haut Donnaï et avec les Khas-Iu dans la province de Quang-tri.
Les transactions avec la région moï sont assez actives; les marchands annamites y transportent
des objets de première nécessité, tels qu'alcool de riz, poisson sec, pàtisseries chinoises, poulets,
toiles, couvertures, et les échangent contre des cornes, des peaux de bœufs et de buffles, des
cornes de cerf, des rotins préparés, des sacs en jonc tressé, des poulains et pouliches, des cochons
de lait, etc.
Les marchés de l'Annam que les Mois fréquentent de plus en plus ne leur sont guère profitables
car avec leurs préjugés et leurs mœurs primitives, ils sont exploités trop facilement par les
commerçants annamites et chinois.
Les cochons qu'ils y conduisent sont échangés à vil prix; les buffles leur sont payés d'une
façon un peu plus rémunératrice, mais au fond l'exploitation subsiste toujours. Voici comment
s'opèrent les transactions: le Moï, ne connaissant pas la valeur de l'argent, fixe pour ses produits
un prix quelconque que le commerçant chinois ou annamite accepte, si élevé qu'il soit. Le Moi
s'imagine avoir fait une belle affaire, mais comme il est payé non en argent, mais en articles
d'échange à sa convenance, le commerçant majore les prix de ses marchandises à sa guise,
et c'est le Moi qui reste le dindon de la farce.
Chez les Khas-lu, confinant à la province de Quang-tri, le procédé change peut-être, mais
le résultat est le même.
Ces peuplades apportent à Moï-sanh et à Cam-lò leurs produits habituels, rotins, écorces,
diverses, petits porcs, cire, miel, etc, s'installent, et attendent la venue des commerçants. Ceux-
ci, connaissant le caractère des Khas-lu, font état de leur imprévoyance et de leur naïveté et
s'arrangent pour ne se présenter sur le lieu d'achat que très tard, après avoir fait attendre les
Khas-lu, quatre ou cinq jours. Les vivres venant à manquer, ceux-ci sont pressés de retourner
chez eux ; leurs produits les gênent et ils cherchent à s'en débarrasser par tous les moyens. Les
Chinois ou Annamites surviennent alors comme une providence et font rafle de tout à des prix
dérisoires.
On ne peut malheureusement rien contre des procédés aussi déloyaux, tant que les peuplades
sauvages ne consentiront pas à l'échange de leurs produits contre du numéraire; même dans les
villages mois ou khas-lu, un fonctionnaire de passage ne peut obtenir, pour de l'argent, un
cochon ou une volaille pour ses besoins.
»
* +
Les mines d'étain de Hin-boun (Laos).— Dans son dernier rapport économique
caoùt 1903), l'Administrateur de la province du Cammon (Laos) signale une communication de
l'agent de la Société des mines d'étain de Hin-boun, faisant connaître que la moitié du cipital
d'exploitation, qui est de 3.000.000 de francs, a été souscrite, à Paris dès le mois de juillet,
et que l'autre moitié est assurée par la Banque de l'Indo-Chine et la Société des mines d'or.
Le directeur de l'exploitation doit arriver prochainement, accompagné de son personnel, et
amenant du matériel.
Les travaux préparatoires commenceront aussitôt et l'on peut espérer voir l'entreprise entrer
en période de production normale dans le courant de 190-i.
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de trois périmètres miniers situés dans la vallée du Nam-pha-Thène, à la Société anonyme des
étains du Hin-boun.
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