Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 novembre 1903 01 novembre 1903
Description : 1903/11/01 (A6,N23)-1903/11/30. 1903/11/01 (A6,N23)-1903/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65373310
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 23 (NOUVELLE SÉRIE)
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- Renseignements:
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- Isobares du mois d'octobre 1903.
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de septembre 1903.
— 795 —
Les graines sont terminées par une aigrette de soies fines et résistantes, longues de plu-
sieurs centimètres.
L'écorce renferme des fibres très solides.
Tous les organes contiennent un latex abondant.
De cette sève on retire une variété de Gutta. On l'emploie aussi en tannerie et en teinturerie.
La plante fournirait encore une sorte de manne et un vernis. L'écorce des racines et le latex
qui est très vénéneux, sont usités en médecine ; on prétend qu'une liqueur spéciale est pré-
parée avec ce dernier, débarrassé de ses principes nocifs ; le bois donne un charbon employé
pour la fabrication de la poudre à canon. Les usages industriels auxquels se prêtent les fibres
corticales aussi bien que les soies des graines sont très connus. Enfin différentes parties de
l'arbuste trouvent leur utilisation dans les cérémonies religieuses, la vie domestique ou les
opérations agricoles.
Le madar se contente de sols où nulle autre plante ne pousserait. Il ne demande ni soins
de culture ni arrosages, aussi a-t-on songé à l'utiliser pour déterminer la formation d'une
couche végétale dans certains terrains stériles ou pour fixer les sables mouvants. Un hectare,
en végétation spontanée, fournirait, d'après M. Richards Dodge, 25 tonnes de tiges vertes
de 1 m 20 de hauteur et 725 kilogrammes de fibre préparée par les procédés indigènes qui
entraînent un déchet de plus de 25 ° 0
Néanmoins cette culture, à ma connaissance, n'est faite nulle part à proprement parler,
malgré ce qu'en ont pu dire certains auteurs qui l'auraient rencontrée à Tahiti, dans la hauta
Egypte et dans l'Inde. Même dans la Présidence de Madras, où la filasse de madar est la
plus renommée pour la confection des cordes d'arc et des câbles pour pièges à tigres, on se
contente de recueillir la plante qui pousse à l'état sauvage et dont l'abondance suffira pen-
dant longtemps aux besoins des consommateurs.
Cela tient à ce que les qualités multiples du Calotropis n'ont encore pas été rendues
pratiquement utilisables pour l'industrie européenne. Seuls les Asiatiques en tirent parti.
Mais les moyens qu'ils emploient sont trop lents et trop coûteux pour que les produits qu'ils
obtiennent puisse trouver place dans le commerce international.
Il serait trop long de rappeler ici toutes les recherches auxquelles le madar a donné lieu
dans les branches les plus diverses de l'industrie humaine. C'est surtout comme textile que
sa place paraissait marquée. Dès 1862, le docteur Walker, directeur de la prison d'Agra,
envoyait à l'Exposition de Londres des spécimens de vêtements faits en coton de madar.
C'est une matière qui ressemble beaucoup à celle que produit l'herbe à ouate (Asclepias
syriaca) mais plus grossière et moins soyeuse. La fibre de l'écorce offre un plus grand
intérêt. Elle est comparable à celle du lin qu'elle dépasse parfois en beauté. Sa finesse, sa
solidité, son lustré et son moëlleux la désignent pour des emplois multiples. Encore qu'elle
ait une grande résistance à la putréfaction, elle semble plutôt indiquée pour la confection
des tissus que pour la fabrication des cordages ; elle se marie très facilement à la soie.
On peut approximativement avoir une idée de la proportion de matières fermentescibles
que contient la filasse de madar d'après l'expérience suivante que rapporte « The Spon's
Encyclopedia of the industrial arts, manufactures and commercial products a : des échan-
tillons exposés pendant deux heures à la vapeur à la pression de deux atmosphères, plongés
pendant trois heures dans l'eau bouillante, puis de nouveau traités par la vapeur durant
quatre heures, ont perdu 5.47 o/o de leur poids. Comparativement le lin a perdu 3.50 %,
l'abaca 6.07 o/o, le chanvre entre 6.18 et 8.44 %, et la fibre de cocotier 8.13
La force des fibres de madar a souvent été mise en évidence ; voici un tableau résumant
les essais du docteur Wight et reproduit dans The Dictionary of the economic products of
India :
Les graines sont terminées par une aigrette de soies fines et résistantes, longues de plu-
sieurs centimètres.
L'écorce renferme des fibres très solides.
Tous les organes contiennent un latex abondant.
De cette sève on retire une variété de Gutta. On l'emploie aussi en tannerie et en teinturerie.
La plante fournirait encore une sorte de manne et un vernis. L'écorce des racines et le latex
qui est très vénéneux, sont usités en médecine ; on prétend qu'une liqueur spéciale est pré-
parée avec ce dernier, débarrassé de ses principes nocifs ; le bois donne un charbon employé
pour la fabrication de la poudre à canon. Les usages industriels auxquels se prêtent les fibres
corticales aussi bien que les soies des graines sont très connus. Enfin différentes parties de
l'arbuste trouvent leur utilisation dans les cérémonies religieuses, la vie domestique ou les
opérations agricoles.
Le madar se contente de sols où nulle autre plante ne pousserait. Il ne demande ni soins
de culture ni arrosages, aussi a-t-on songé à l'utiliser pour déterminer la formation d'une
couche végétale dans certains terrains stériles ou pour fixer les sables mouvants. Un hectare,
en végétation spontanée, fournirait, d'après M. Richards Dodge, 25 tonnes de tiges vertes
de 1 m 20 de hauteur et 725 kilogrammes de fibre préparée par les procédés indigènes qui
entraînent un déchet de plus de 25 ° 0
Néanmoins cette culture, à ma connaissance, n'est faite nulle part à proprement parler,
malgré ce qu'en ont pu dire certains auteurs qui l'auraient rencontrée à Tahiti, dans la hauta
Egypte et dans l'Inde. Même dans la Présidence de Madras, où la filasse de madar est la
plus renommée pour la confection des cordes d'arc et des câbles pour pièges à tigres, on se
contente de recueillir la plante qui pousse à l'état sauvage et dont l'abondance suffira pen-
dant longtemps aux besoins des consommateurs.
Cela tient à ce que les qualités multiples du Calotropis n'ont encore pas été rendues
pratiquement utilisables pour l'industrie européenne. Seuls les Asiatiques en tirent parti.
Mais les moyens qu'ils emploient sont trop lents et trop coûteux pour que les produits qu'ils
obtiennent puisse trouver place dans le commerce international.
Il serait trop long de rappeler ici toutes les recherches auxquelles le madar a donné lieu
dans les branches les plus diverses de l'industrie humaine. C'est surtout comme textile que
sa place paraissait marquée. Dès 1862, le docteur Walker, directeur de la prison d'Agra,
envoyait à l'Exposition de Londres des spécimens de vêtements faits en coton de madar.
C'est une matière qui ressemble beaucoup à celle que produit l'herbe à ouate (Asclepias
syriaca) mais plus grossière et moins soyeuse. La fibre de l'écorce offre un plus grand
intérêt. Elle est comparable à celle du lin qu'elle dépasse parfois en beauté. Sa finesse, sa
solidité, son lustré et son moëlleux la désignent pour des emplois multiples. Encore qu'elle
ait une grande résistance à la putréfaction, elle semble plutôt indiquée pour la confection
des tissus que pour la fabrication des cordages ; elle se marie très facilement à la soie.
On peut approximativement avoir une idée de la proportion de matières fermentescibles
que contient la filasse de madar d'après l'expérience suivante que rapporte « The Spon's
Encyclopedia of the industrial arts, manufactures and commercial products a : des échan-
tillons exposés pendant deux heures à la vapeur à la pression de deux atmosphères, plongés
pendant trois heures dans l'eau bouillante, puis de nouveau traités par la vapeur durant
quatre heures, ont perdu 5.47 o/o de leur poids. Comparativement le lin a perdu 3.50 %,
l'abaca 6.07 o/o, le chanvre entre 6.18 et 8.44 %, et la fibre de cocotier 8.13
La force des fibres de madar a souvent été mise en évidence ; voici un tableau résumant
les essais du docteur Wight et reproduit dans The Dictionary of the economic products of
India :
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