reste, par plant de riz, qu'une seule qui dévore les tissus supérieurs, les plus succulents.
Au bout de quelques jours, chaque chenille se construit, avec des fragments de feuille, un fourreau à l'intérieur duquel elle se loge ; puis, sortant la tête et les anneaux thoraciques, elle quitte le plant où elle a vécu jusqu'alors et va en parasiter un autre. Elle y pénètre non à la base, mais à une certaine hauteur ; son fourreau restant fixé, incliné, à l'extérieur du chaume, aspect caractéristique du parasitisme.
Elle perce la tige jusqu'au cœur, où elle s'installe, puis parcourt le chaume de haut en bas, le vidant au fur et à mesure de sa progression ; il en résulte le jaunissement de la partie terminale du végétal et, si l'attaque a lieu peu avant l'épiaison, la présence d'épis vides dressés, bien reconnaissables (épis blancs). i A la fin du stade larvaire, la chenille, ou « con sâu nach », occupe la base d'un chaume dont l'intérieur, dévoré, est rempli de débris et d'excréments.
Elle a une longueur de ~15 à 20 mm ; une teinte vert tendre ; les séparations entre les anneaux sont très nettes.
Vient alors la transformation en chrysalide qui a lieu plus ou moins rapidement, suivant l'époque de l'année. Tout d'abord, la chenille se tisse un cocon qui communique avec le point du chaume — clos par une mince membrane — par où sortira le papillon. En pleine saison, la chenille se métamorphose sans délai ; plus tard, à la fin de la période de culture du riz, elle passe un temps plus ou moins long à l'état de repos avant d'évoluer en chrysalide. La chenille à l'état de repos aussi bien que la chrysalide se trouvent dans les entrenœuds inférieurs, par- fois au-dessous du niveau du sol.
La sortie de l'imago ou papillon a lieu, en moyenne, une semaine après la formation de la chrysalide. Il a les ailes repliées — en toit — une longueur qui varie de 12 à 15 mm, le mâle étant plus petit que la femelle. La coloration de ses ailes supérieures est jaune paille ponctué différemment suivant le sexe : chez les femelles, la teinte est plus appuyée avec, très net, un point noir central ; chez les mâles, plus effacés, ce dernier est moins apparent, tandis que le bord postérieur de l'aile porte une marge de petits points.
Les ailes inférieures, dans les deux sexes, sont blanches, légèrement lavées de jaune, surtout vers les franges.
La pyrale jaune à deux points est aisément visible dans les champs parasités : le jour, elle se tient, immobile, à la partie supérieure des plants de riz ; la nuit venue, elle vole ; c'est alors qu'on peut observer de nombreux adultes qui, attirés par la lumière, entourent les lampes.
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