Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1934-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1934 01 mai 1934
Description : 1934/05/01 (A37)-1934/06/30. 1934/05/01 (A37)-1934/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536843m
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- INDUSTRIE, COMMERCE, FINANCES, STATISTIQUES
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— 555 —
Traitement antirabique au Tonkin et mortalité chez les sujets traités
pendant une période dé sept années (1er janvier 1926 — 31 décembre 1932)
— J. GENEVRAY et J. DODERO, dans Annales de l'Institut Pasteur, t. LII, n° 3,
p 352-360, Paris, mars 1934.
La rage sévit en Indochine à l'état endémique et il faut reconnaître que, loin
de diminuer, elle est en progrès. Au Tonkin, en particulier, l'endémie se montre
particulièrement sévère et les cas de rage humaine sont plus fréquents que dans
les autres colonies.
Des observations nombreuses recueillies, depuis longtemps et de l'étude systé-
matique poursuivie en ces dernières années à l'Institut Pasteur de Hanoi, ressort
un fait précis : le virus des rues tonkinois se caractérise par une incubation
extrêmement courte chez l'homme ; alors qu'en Europe la moyenne de l'incuba-
sion est de quarante jours elle est, au Tonkin, de vingt-six jours. On conçoit
facilement que cette rapidité d'évolution rende souvent inopérantes les formules
habituelles de traitement antirabique ; aussi, l'Institut Pasteur de Hanoi a-t-il
été amené, pour obtenir du traitement une immunité plus rapide, à utiliser, il
y a quelques années, des moelles de un jour et des moelles fraîches et à appli-
quer, par principe pourrait-on dire, des formules sévères de traitement à presque
tous les mordus.
De la comparaison des résultats fournis par l'ancienne et la nouvelle formule
de traitement, chacune ayant été mise en œuvre pendant trois ans et demi, les
auteurs donnent les conclusions qui suivent.
1° L'introduction de moelles d'un et de zéro jour dans les formules de traite-
ment, l'application de plus en plus large de traitements sévères ont considéra-
blement diminué la mortalité chez les sujets soumis au traitement antirabique.
En effet, depuis la mise en œuvre des nouvelles formules, le pourcentage total
approché de mortalité est passé de 1,43 à 0,78 %, soit pratiquement une dimi-
nution de 50
Ce pourcentage dans les morsures les plus graves, celles de la face, est passé
de 20 à 8,82 %, soit une diminution de 56,5
Enfin, le pourcentage des échecs au traitement est tombé de 0,35 à 0,09
Depuis trois ans on n'en a pas enregistré un seul. Ce sont là des faits précis,
indiscutables, qui montrent de plus que le traitement antirabique est particu-
lièrement délicat à mettre au point et à appliquer et ne saurait être confié à
toutes les mains.
1° Le traitement ainsi modifié ne comporte aucune contre-indication, aucun
inconvénient sérieux : les paralysies demeurent pratiquement inconnues.
3° Les pourcentages de mortalité sont certainement supérieurs à ceux des Ins-
tituts Pasteur d'Europe j mais il ne faut pas oublier qu'au Tonkin on a. à lutter
contre un virus à évolution particulièrement rapide, que la majorité des mordus
ne viennent pas immédiatement au traitement et que l'on accepte tous ceux qui
se présentent, même ceux dont la morsure remonte à plusieurs semaines.
4° Dans l'immense majorité des cas, le traitement antirabique tel qu'il est
appliqué à Hanoi se montre parfaitement actif ; ici, comme partout, la méthode
Pastorienne d'immunisation a fait les preuves de son efficacité.
Traitement antirabique au Tonkin et mortalité chez les sujets traités
pendant une période dé sept années (1er janvier 1926 — 31 décembre 1932)
— J. GENEVRAY et J. DODERO, dans Annales de l'Institut Pasteur, t. LII, n° 3,
p 352-360, Paris, mars 1934.
La rage sévit en Indochine à l'état endémique et il faut reconnaître que, loin
de diminuer, elle est en progrès. Au Tonkin, en particulier, l'endémie se montre
particulièrement sévère et les cas de rage humaine sont plus fréquents que dans
les autres colonies.
Des observations nombreuses recueillies, depuis longtemps et de l'étude systé-
matique poursuivie en ces dernières années à l'Institut Pasteur de Hanoi, ressort
un fait précis : le virus des rues tonkinois se caractérise par une incubation
extrêmement courte chez l'homme ; alors qu'en Europe la moyenne de l'incuba-
sion est de quarante jours elle est, au Tonkin, de vingt-six jours. On conçoit
facilement que cette rapidité d'évolution rende souvent inopérantes les formules
habituelles de traitement antirabique ; aussi, l'Institut Pasteur de Hanoi a-t-il
été amené, pour obtenir du traitement une immunité plus rapide, à utiliser, il
y a quelques années, des moelles de un jour et des moelles fraîches et à appli-
quer, par principe pourrait-on dire, des formules sévères de traitement à presque
tous les mordus.
De la comparaison des résultats fournis par l'ancienne et la nouvelle formule
de traitement, chacune ayant été mise en œuvre pendant trois ans et demi, les
auteurs donnent les conclusions qui suivent.
1° L'introduction de moelles d'un et de zéro jour dans les formules de traite-
ment, l'application de plus en plus large de traitements sévères ont considéra-
blement diminué la mortalité chez les sujets soumis au traitement antirabique.
En effet, depuis la mise en œuvre des nouvelles formules, le pourcentage total
approché de mortalité est passé de 1,43 à 0,78 %, soit pratiquement une dimi-
nution de 50
Ce pourcentage dans les morsures les plus graves, celles de la face, est passé
de 20 à 8,82 %, soit une diminution de 56,5
Enfin, le pourcentage des échecs au traitement est tombé de 0,35 à 0,09
Depuis trois ans on n'en a pas enregistré un seul. Ce sont là des faits précis,
indiscutables, qui montrent de plus que le traitement antirabique est particu-
lièrement délicat à mettre au point et à appliquer et ne saurait être confié à
toutes les mains.
1° Le traitement ainsi modifié ne comporte aucune contre-indication, aucun
inconvénient sérieux : les paralysies demeurent pratiquement inconnues.
3° Les pourcentages de mortalité sont certainement supérieurs à ceux des Ins-
tituts Pasteur d'Europe j mais il ne faut pas oublier qu'au Tonkin on a. à lutter
contre un virus à évolution particulièrement rapide, que la majorité des mordus
ne viennent pas immédiatement au traitement et que l'on accepte tous ceux qui
se présentent, même ceux dont la morsure remonte à plusieurs semaines.
4° Dans l'immense majorité des cas, le traitement antirabique tel qu'il est
appliqué à Hanoi se montre parfaitement actif ; ici, comme partout, la méthode
Pastorienne d'immunisation a fait les preuves de son efficacité.
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