M. Carlos Girola, directeur du « Fomento Agricola » à la direction générale de l'Agriculture de la République Argentine sur la culture du riz en Argentine.
Cette culture est encore dans ce pays à ses débuts, ne couvrant guère plus actuellement de 7.958 hectares. Elle pourrait prendre en Argentine un développement beaucoup plus grand, soit dans les terrains irrigables, soit sans irrigation. L'importation totale y dépasse près de 36.000 tonnes actuellement. Les principales variétés cultivées sont la Criollarossa, la Paraguava, la Chiléna. On introduit actuellement des Etats-Unis la variété « Caroline », ainsi qu'une semence espagnole dénommée « Catalana ». Se trouvent également en moins grande quantité, les variétés Osiglia, Bertone et quelques autres importées d'Italie. Le mémoire de M. Carlos D. Girola ne parle pas de la pratique du repiquage, mais il ne semble pas qu'elle soit en usage en Argentine. Dans les cultures étendues, on emploie, à l'encontre de ce qui se passe en Italie d'une manière courante, lesmoissonneuses lieuses, des systèmes les plus perfectionnés employés pour la culture du blé, de l'orge, de l'avoine et du lin ; les machines anglaises et nord américaines sont préférées, maison importe quelques machines de construction française et italienne. Les dépiqueuses mécaniques sont également utilisées, quoique dans la plupart des cas on emploie simplement les chevaux. Les séchoirs artificiels sont inconnus, le besoin ne s'en faisant du reste pas sentir en raison du climat. Pour la préparation et la sélection des semences, on utilise assez fréquemment le trieur Marot, de construction française. La produc- tion moyenne est de 2.000 kilos de riz en paddy à l'hectare, mais on atteint jusqu'à 4.000 kilos qui donnent de 5o à 60 o o de riz blanc. Ces rendements sont atteints sans emploi des engrais chimiques qui paraissent cependant devenir nécessaires. On pratique assez fréquemment l'assolement suivant : froment, cannes à sucre ou herba medica et riz. La direction générale de d'Agriculture a créé une section spéciale de riziculture dont la direction est confiée à un agronome italien.
La communication de M. Hernani da Silva Pereira sur la culture du riz dans l'Etat de Sao Paolo a apporté quelques précisions sur le développement pris par la culture du riz dans ce pays, qui avait disparu pour céder une place exagérée au café. Nous en retiendrons que la surface cultivée en rizières est actuellement d'environ 68.000 hectares auxquels les statistiques de igio/i i attribuent une production de 104. 982. 700 litres. La moyenne de cette produc- tion est de 30 hectolitres par hectare et dans les rizières traitées d'après les méthodes perfectionnées modernes, de 55 hectolitres 1/2. Le prix de revient, tous frais compris, serait d'environ 5.000 reis par 100 litres de riz non décortiqué.
Le Congrès a eu comme conclusion un vœu de M. Hernani Da Silva Pereira, adopté à l'unanimité et sur lequel nous reviendrons en terminant cette étude, tendant à instituer la Station d'études internationales, ayant pour but de centraliser les divers travaux relatifs à l'exploitation du riz.
EMILE BAILLAUD, Secrétaire Général de l'Institut Colonial de Marseille.
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Le bois de Quebracho. - Comme suite aux nombreux renseignements qui ont été publiés dans le Bulletin Economique de l'Indochine (voir notamment les numéros de juillet-août 1911, de mai-juin et de septembre-octobre 1912) sur les écorces de palétuvier, nous croyons utile de reproduire d'après le Bulletin of the Impérial Institute de décembre 1912, les renseignements suivants sur le bois de Quebracho qui, comme on le sait, sert à la préparation d'un extrait tannant, l'extrait de Quebracho. Cet extrait est produit en si grandes quantités que l'on s'attendait, par suite de l'épuisement possible des peuplements de bois de Quebracho à une hausse future des extraits tannants. Mais de récentes investigations ont montré que ces peulements seraient d'après la publication ci-dessus presque inépuisables.
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