Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1913-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1913 01 mai 1913
Description : 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30. 1913/05/01 (A16,N102)-1913/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534771z
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
— 3915 -
gazes, taffetas, sergés ou satin, dénommés respectivement (ixuqéii »j « Lua- -»,
« Câp » et « Lanh », qui arrivent parfois à rivaliser avec les tissus similaires
de provenance chinoise, les indigènes s'adressent à la Chine pour l'habillement
de luxe. La Cochinchine est en tête des pays indochinois pour la consommation
des soies chinoises.
Au Binh-dinh (Annam), il se fabrique des satins, des « lảnh » des gazes
(Xuyến) et des nhiêu (crépons) appréciés. L'importation des crépons de Binh
dinh progresse chaque jour davantage en France. La maison Delignon, qui
possède une usine de tissage mécanique installée avec les derniers perfection-
nements en exporte depuis de nombreuses années dans la Métropole (J). •
Le métier annamite permet de tisser des étoffes unies ou façonnées, mais
dans ce dernier cas, on a recours au tireur de lac, comme dans les anciens métiers
français avant l'invention du métier mécanique Jacquard.
En Cochinchine, l'industrie du tissage est réduite à la fabrication des
soies unies et certaines sortes de taffetas à très petits dessins. La fabrication
des satins, qui se faisait autrefois dans plusieurs centres, notamment dans la
province de Gia-dinh, (Xóm-la͂h, du côté de Cà̀̀u-kiêu) à Dât-Hô. Des soies
façonnées auraient été fabriquées principalement dans la province de Sadec,
c'étaient des soies dites Hàng Không trên. Il y a une vingtaine d'années, un
Chinois était venu s'installer à Tân châu dans l'île de ThU"Ó'ng-PhliÓ'c, au
hameau dit Xom-nhà-Dài, dans le Huyên de Tân-châu, pour fabriquer des taffetas
genre « luc-soan » et des satins « lânh ». Les indigènes prétendent que cette
industrie prospérait et que le Chinois n'avait dû cesser ses travaux que par suite
d'affaires de famille.
Actuellement, l'orphelinat de Cù-Iao-giêng, dirigé par les sœurs de la mission
apostolique, possède certainement la fabrique la plus importante de - la Cochin-.
• chine et du Cambodge ; on y fait des étoffes taffetas façonnés avec des dessins
genres cambodgien et siamois; ces soies fabriquées avec.des métiers indigènes ont
des largeurs atteignant 70 à 80 centimètres. L'orphelinat fabrique également des
crépons, sous forme de foulards et châles, enjolivés de broderies françaises à la
main, faites par des orphelines annamites. Les cantons malais situés en face de
Châu-dôc, connus sous le nom de Xóm-chà-và, ou Xó́m-châu-giang, fabriquent
également des tissus genre taffetas façonnés, semblables à ceux fabriqués a l'or-
phelinat de Cù-lao-giêng, mais sur des métiers malais qui diffèrent sensiblement
de ceux des Annamites, car le bois de métier est horizontal au lieu d'être incliné.
Enfin, les mêmes Malais excellent dans la fabrication des «sampots» dits chăng
hung, qui sont des pièces de taffetas d'un genre particulier, Les soies sont teintes
en flottes suivant un procédé spécial, de manière à former une trame de dessins
particuliers qui ne manquent pas d'originalité et de vivacité. Les Cambodgiens
(-1) L'installation de la filature-Delignon date de 1903. Actuellement, l'usine comporte .'en.
outre un moulinage de 3000 broches et 57 métiers mécaniques. La consommation qui était
de 16600 kilogrammes de cocons en 1903 est passée à 122.800 en i gn; (Note de l'Auteur.)^
gazes, taffetas, sergés ou satin, dénommés respectivement (ixuqéii »j « Lua- -»,
« Câp » et « Lanh », qui arrivent parfois à rivaliser avec les tissus similaires
de provenance chinoise, les indigènes s'adressent à la Chine pour l'habillement
de luxe. La Cochinchine est en tête des pays indochinois pour la consommation
des soies chinoises.
Au Binh-dinh (Annam), il se fabrique des satins, des « lảnh » des gazes
(Xuyến) et des nhiêu (crépons) appréciés. L'importation des crépons de Binh
dinh progresse chaque jour davantage en France. La maison Delignon, qui
possède une usine de tissage mécanique installée avec les derniers perfection-
nements en exporte depuis de nombreuses années dans la Métropole (J). •
Le métier annamite permet de tisser des étoffes unies ou façonnées, mais
dans ce dernier cas, on a recours au tireur de lac, comme dans les anciens métiers
français avant l'invention du métier mécanique Jacquard.
En Cochinchine, l'industrie du tissage est réduite à la fabrication des
soies unies et certaines sortes de taffetas à très petits dessins. La fabrication
des satins, qui se faisait autrefois dans plusieurs centres, notamment dans la
province de Gia-dinh, (Xóm-la͂h, du côté de Cà̀̀u-kiêu) à Dât-Hô. Des soies
façonnées auraient été fabriquées principalement dans la province de Sadec,
c'étaient des soies dites Hàng Không trên. Il y a une vingtaine d'années, un
Chinois était venu s'installer à Tân châu dans l'île de ThU"Ó'ng-PhliÓ'c, au
hameau dit Xom-nhà-Dài, dans le Huyên de Tân-châu, pour fabriquer des taffetas
genre « luc-soan » et des satins « lânh ». Les indigènes prétendent que cette
industrie prospérait et que le Chinois n'avait dû cesser ses travaux que par suite
d'affaires de famille.
Actuellement, l'orphelinat de Cù-Iao-giêng, dirigé par les sœurs de la mission
apostolique, possède certainement la fabrique la plus importante de - la Cochin-.
• chine et du Cambodge ; on y fait des étoffes taffetas façonnés avec des dessins
genres cambodgien et siamois; ces soies fabriquées avec.des métiers indigènes ont
des largeurs atteignant 70 à 80 centimètres. L'orphelinat fabrique également des
crépons, sous forme de foulards et châles, enjolivés de broderies françaises à la
main, faites par des orphelines annamites. Les cantons malais situés en face de
Châu-dôc, connus sous le nom de Xóm-chà-và, ou Xó́m-châu-giang, fabriquent
également des tissus genre taffetas façonnés, semblables à ceux fabriqués a l'or-
phelinat de Cù-lao-giêng, mais sur des métiers malais qui diffèrent sensiblement
de ceux des Annamites, car le bois de métier est horizontal au lieu d'être incliné.
Enfin, les mêmes Malais excellent dans la fabrication des «sampots» dits chăng
hung, qui sont des pièces de taffetas d'un genre particulier, Les soies sont teintes
en flottes suivant un procédé spécial, de manière à former une trame de dessins
particuliers qui ne manquent pas d'originalité et de vivacité. Les Cambodgiens
(-1) L'installation de la filature-Delignon date de 1903. Actuellement, l'usine comporte .'en.
outre un moulinage de 3000 broches et 57 métiers mécaniques. La consommation qui était
de 16600 kilogrammes de cocons en 1903 est passée à 122.800 en i gn; (Note de l'Auteur.)^
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