Commerce. — On constate avec plaisir que les marchandises françaises, sauf le fil, et quelques toiles, ont conquis le marché de Bao-Lac. Les habitants vendent aux chinois du coton égrené ou non égrené, des plantes médicinales, es pousses de bambou séchées. C'est là qu'est un des points importants de passage du bétail chinois au Tonkin.
A Côc Pan, 1& marché se développe, on y amène de Ha-Giang environt 8 charges (504 kilog.) de sel par marché, (cette quantité ne peut que s'accroître).
e coton est également exporté sur la Chine, ainsi que les autres articles dont 1 a été question à propos de Bao-Lac. Ces diverses marchandises sont troquées contre un peu de pacotille et de l'argent, les exportations dépassant de beaucoup des importations.
bu Dans le pays, la mercuriale est la suivante: Riz 3 $ le picul, viande de bœuf et u e 10 cents, cochon 14 cents, poulet 10 cents la livre annamite, canards 40 cents la pièce, nuoc nam une piastre la bouteille, légumes 5 cents, poissons secs et frais 10 cents la livre annamite.
La récolte de riz qui se terminait à notre passage est les 8/10 de la normale.
Résumé. - La situation politique est excellente dans tout le pays ; nos offi- Clers le parcourent incessamment connaissent tous les Chefs, une grande partie de leurs administrés, sympathisant beaucoup avec la population, oubliant ses defauts pour ne voir que ses qualités.
-Le premier mérite de cet état de choses revient à nos officiers, Commandant dl Centre administratif de Bao-Lac, Délégués, Chef de poste, officiers et sous- offICiers qui les secondent, tous réunissent leurs efforts pour exalter, en présence des populations, les bienfaits de la paix et de la civilisation française.
La situation économique est très bonne, malgré le déficit de certaines récoltes dans certaines parties du pays. Il faudra subvenir à ce déficit, en ce qui concerne la garnison, par des envois de riz du Delta. Les Chefs apprécient nos efforts pour doter le pays de nouveau produits et nous secondent à ce point de vue, Ils ont parfaltemnt, compris l'intérêt qu'ils ont, ainsi que les générations futures, à la conservât des forêts, et unissent leur action à la nôtre ponr les protéger. La onsommatlOn de plus en plus grande de produits fabriqués d'importation, l'affluence aux marchés, les dépenses faites pour les fêtes de famille (1), sont un indirp certain de la prospérité et du bien-être des populations.
BONIFACY, Lieutenant-Colonel, - Commandant le c?e Territoire militaire,
- (t) On profite de cette période de prospérité pour marier d'avance les enfants, même en bas * a:ge. Nous avons vu pendant notre tournée des mariés Meo, richement habillés, avec une suite nombreuse et bien parée, des ménétriers sonnant de la musette ou de la cornemuse et de la trompette chinoise ; les, mariés ont 6 ans huit ans les mariées, un peu plus agees, 8 ans, 10 ans. et on es) l'économe, le trésorier de l'association, et on estime qn'elle doit être plus sage et par conséquent plus âgée que son mari ; nous avons vu chez les Giây des femmes de 25 ans, mariées à des enfants de 16 à 18 ans.
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