graines oléagineuses, etc., il sera nécessaire également de rassembler un échan tillon du produit en question. Après un premier examen, le même produit sera demandé, s'il y a lieu, en plus grande quantité pour être expédié à l'un des labo- ratoires d'analyses de l'Indochine chargés d'en faire l'étude chimique.
IV. - GRAINES POUR SEMIS Des graines des essences forestières de l'Indochine arrivées à maturité seront adressées, après que ces essences auront été répertoriées et à la suite d'instruc- tions spéciales, aux chefs des Services forestiers locaux. Ceux-ci feront parvenir tes espèces qui leur seront demandées aux Jardins botaniques de Saigon et d Hanoi.
V. - ÉTUDE SPÉCIALE DES BOIS Les échantillons d'herbiers dont nous venons d'indiquer la préparation sont destinés à l'étude botanique de chaque espèce forestière pour pouvoir lui attribuer une dénomination scientifique qui constituera en quelque sorte son Etat civil pour l'avenir et permettra toujours de la retrouver semblable à elle-même, et avec le même bois, quelle que soit la région où elfe existe. L'établissement de cette nomenclature scientifique pour tous les bois d'un pays est indispensable.
Le nom indigène n'a qu'une valeur très relative, il varie suivant les pays et sou- vent les provinces ; en outre, le même nom désigne souvent des espèces diffé- rentes dont le bois peut avoir aux yeux des indigènes des propriétés analogues ; mais, à l'essai, ces bois de même dénomination, mais botaniquement non sem- blables, pourront se montrer très différents.
Ces collections devront du reste être conservées à l'Herbier du Muséum de Paris ainsi qu'à l'Herbier de l'institut scientifique de Saigon.
Quant aux échantillons de bois et d'écorces, ils sont destinés à des études qui permettront de faire plus tard l'identification de n'importe quelle espèce de bois livrée au commerce et déterminer les propriétés de ce bois et l'emploi pro- bable qui peut en être fait.
Il serait illusoire de compter, pour l'identification de bois, sur la compétence d'experts qui se contenteraient de les examiner d'après l'aspect des billes ou même d'après l'aspect d'une surface rabotée. Nous avons constaté souvent que les personnes les mieux qualiti ées par leurs fonctions, leur métier, leur long séjour dans les colonies pour connaître les bois des pays tropicaux, n'étaient pas capables, dans bien des cas, de différencier certaines espèces pourtant d'un usage courant et très dissemblables comme propriétés.
Or cette identification est absolument indispensable pour un commerce régu-
lier et l'une des principales raisons de l'échec fréquent des tentatives d'impor- tation de bois exotiques en France provient non du prix de revient de ces bois rendus en Europe, mais de l'impossibilité où l'on se trouve de pouvoir se
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