à 5 cents, ce qui met, paraît-il, le picul aux environs de 200$ alors qu'au début, ce prix atteignait à peine 40 $.
Ce fait confirme, une fois de plus, la remarque que j'ai faite au sujet du recensement et de la mise au point des produits. Ce n'est qu'en achetant une matière première ou un objet fabriqué que l'on pourra se rendre vraiment compte des possibilités que présente ou présentera, par la suite, cette matière ou cet objet.
La grosse difficulté pour l'exportateur consiste dans la période de tâtonne- ments, d'organisation et de mise au point qui est toujours onéreuse à franchir.
Brosses-balais en aiguilles de pin.
VILLAGE DE TIÊN-LU (Prov. de Hadông).
Ces curieuses petites brosses sont confectionnées à Tiên-Lu, huyên de Yên- Son, près de Phu-Quoc-Oai, province de Hadông, de l'autre côté du Day.
La matière première est tout à fait inattendue; ce sont des aiguilles de pin qui sont employées.
Ayant visité cette région pendant l'époque de la moisson, je n'ai pas vu fabri- quer ; mais, à part la matière première, je ne crois pas qu'il y ait grand chose de particulier à noter dans cette fabrication.
Les pins (Pinus longifolia) poussent sur les mamelons avoisinants ; les
Annamites attendent que les aiguilles soient tombées et les ramassent à terre.
L'assemblage de ces aiguilles consiste en une série de nœuds retenus et ren- forcés par des ligatures en cordelette de bambou cây giang. Pour la des- cription de l'objet terminé, je ne sau- rais mieux faire que de renvoyer à la figure 45.
Ces balais-brosses valent environ 0 $ 70 à 0$80 le 100 ; on peut en trouver dans les boutiques indigènes de la rue des Tasses et des Pipes au prix de 0 $ 01 pièce.
J'en conseille fortement l'emploi aux ménagères qui ont des meubles sculptés à entretenir. Le frottement des aiguilles donne, sans le secours d'aucun ingré- dient, un poli et un brillant tout à fait remarquables.
Fig. 45.
C'est un produit à lancer à l'exportation. La matière première n'est pas près de manquer.
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