., Toutefois, ainsi que le fait remarquer D. BRANOIS, certaines espèces de la section Pasania ont des rayons médullaires uniformes, tous très fins et très rapprochés.
Zones d'accroissement souvent bien visibles formant des bandes concentriques, de parenchyme ligneux, souvent très étroites ; les vaisseaux entourés de fibres ligneuses.
L'écorce est généralement d'un rouge-brun, riche en tanin et pénétre souvent dans le bois jeune en y formant de petits coins, de sorte que les billes de chêne écorcées, présentent de nombreuses petites cannelures irrégulières à la surface du bois.
Les chênes de l'est asiatique paraissent être de croissance lente, probablement moins lente, toutefois, que celle du chêne pédonculé en Europe.
On sait que dans les forêts de l'Etat en France, on n'exploite les futaies de chênes qu'à l'âge de 150 ou 200 ans.
Ce n'est pas avant longtemps qu'on pourra se livrer à une exploitation pareil- lement rationnelle au Tonkin, mais c'est notre devoir de prendre des dispositions afin de sauvegarder l'avenir.
Les appellations données aux chênes par les Annamites varient beaucoup d'une région à l'autre soit en Annam, soit au Tonkin, et d'après le nom indigène, il est impossible de dire à quelle espèce nous avons affaire et même s'il s'agit vérita- blement d'un chêne.
Suivant les régions, ou suivant les espèces, on désigne généralement les chênes sous les noms suivants: (xie, Sôi, Phang, Phao, Khao, Câlô, Quang, Vu, etc., chacun de ces noms étant suivi d'un qualificatif qui paraît préciser l'espèce.
Toutefois, rien n'est plus vague et imprécis dans l'esprit des bûcherons que ces appellations. D'abord, les expressions citées sont loin de désigner exclusi- vement des chênes.
Dans la réserve de Trung-Giap, par exemple, on nous a montré comme étant le Sôi do, un eStyracidée, le Symplocos ferruginea. A chaque espèce on donne des noms très divers suivant les régions et, d'autre part, il n'est pas rare que, dans une localité déterminée, divers bûcherons ne soient pas d'accord sur l'appella- tion à donner à un bois.
Il faut donc renoncer à prendre au sérieux, ainsi que nous avons déjà été obligé de le faire en Cochinchine pour les Lagerstraemia (Bang Lang), les dési- gnations annamites concernant les chênes : elles peuvent être innombrables pour désigner la même espèce suivant que la couleur du bois est plus ou moins foncée, ce qui arrive souvent dans la même espèce, ou suivant l'aspect qui varie d'après l'âge ou la nature du terrain où s'est développé l'arbre.
Actuellement, sur les marchés du Tonkin et du Nord-Annam, on distingue plus spécialement les Giẻ do, Giẻ den, Giẻ eau, Giẻ soi, Giẻ tráng, Giẻ sanh.
Il sera nécessaire que l'arrêté classant ces bois, précise à quelles espèces ces noms devront être appliqués officiellement, sinon la fraude, volontaire ou incons- ciente, continuera à s'exercer et sous le nom de Giẻ do, par exemple, on mettra sur le marché des bois variés, ayant des propriétés différentes.
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