FARINE DE MANIOC FÉCULE DE MANIOC DE LA MANIOC DE CÔTE D'IVOIRE DU TONKIN MADAGASCAR Eau - - - Eau, , 80 15.80 12.30 /azotées 1.11 0.44 a*59 Matières ) crasses 0.25 o.85 (amylacées. 85.09 85.54 79*21 Cellulose, 2.45 0.00 2.35 Cendre. 1.00 0.20 2.7o
Ces analyses montrent que le manioc el ses sous-produits sont essentiellement amylacés, avec une teneur en eau de 10 à 15 p. 100, peu d'azote et des traces seulement de matières grasses ; la cellulose provenant des fibres qni forment la trame et l'écorce de la racine, est peu abondante ; elle n'existe en quantité notable que dans les dérivés obtenus par des pro- cédés très primitifs ; les cendres sont également en faible proportion.
Le manioc peut être distribué aux animaux sous la forme de cossettes plus ou moins finement divisées ou réduit en farine parfaitement moulue et tamisée.
Voici une analyse de ce dernier produit qui montre que c'est un aliment presque exclusi- vement hydrocarboné ; mais que sa teneur en matières azotées, grasses et minerales, bien que faible, lui confère une valeur nutritive supérieure à celle des amylacés et féculents totalement dépourvus de Ces éléments telle la fécule de pomme de terre : Composition de la farine de manioc.
La digestibilité du manioc est très élevée en raison de sa faible teneur en cellulose. Les expériences de Gouin et Andouard sur les porcs ont démontré qu'à part la mince écorce qui recouvre la racine, toute la matière hydrocarbonée est digérée; sur i oo kilos de manioc, le porc en utilise plus de 80 ; la valeur mutritive est égale à celle de la farine d'orge et de riz, de composition peu différente.
Les cossettes de manioc conviennent aux animaux d'engraissement ; leur emploi est parti- culièrement recommandable dans le rationnement des porcs. Avec les porcs adultes, le manioc peut constituer l'élément essentiel de la nourriture ; mais avec des animaux en croissance, il est indispensable de compléter la ration par l'adjonction d'un aliment riche en matière azotée ; le tourteau d'arachides est tout a fait indiqué pour constituer, avec les cossettes de manioc, une association indispensable à l'édification des tissus et à la formation de la graisse.
l a cuisson des cossettes favorise l'engraissement ; mais, lorsque ces cossettes sont finement divisées, il est inutile de les faire cuire et même de les traiter par l'eau bouillante: le trempage à l'eau froide pendant quelques heures assure une digestibilité suffisante (Gouin et Andouard).
L'élevage et l'engraissement des veaux par le manioc associé au lait écrémé implique l'emploi de la farine, tant à cause de la confection indispensable d'une bouillie homogène que de la nécessité de ne faire consommer à un animal très jeune qu'un produit bien digestible
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