Le chef du Service des Affaires économiques du Gouvernement général de l'Indochine croit utile de résumer, sous celle rubrique, les renseigne- ments qui lui parviennent de divers côtés, ou qu'il puise lui-même à des sources très différentes, qu'il a toujours soin de choisir sérieusement et de citer.
Mais il doit être bien entendu que ces renseignements ne sont donnés qu'à titre indicatif et ne peuvent, en aucune façon, engager la responsa- bilité du chef du Service.
Tout avis rectificatif ou complémentaire sera d'ailleurs reçu et inséré avec reconnaissance.
INDOCHINE — FRANCE — COLONIES FRANÇAISES \-J. Les Industries familiales dans la province de Sontây (Tonkin). — L'intérêt incontestable qui s'attache aux progrès de l'industrie familiale indigène justifie la publication intégrale des observations précises recueillies par M. Delamarre, Administrateur, Résident de la province de Sontây, qui sont extraites de son rapport économique pour 1917.
« La province de Sontây ne possède que de petites industries familiales dont les plus inté- ressantes sont celles de la fabrication des filés de soie, du tissage de la soie et des coton- nades, de la vannerie, des poteries et des éventails.
,Il Les villages de Da-phuc, Dai-diên, Hiêp-cat, Hiêp-thuân et Hiêu-hiêp, du phu de Quôc-oai,.
ainsi que le village de Phuc-Iôc, du huyên de Phuc-tho, se livrent au dévidage des cocons ; - ils ne tissent pas leurs filés de soie, mais les revendent sur les marchés.
« Des étoffes de soie à trame claire (Luot) employées pour les turbans annamites sont tissées dans les villages de Hoac-xa et Vân-châu, du phu de Quang-oai, et dans celui de Phung-thôn, qui dépend du huyên de Thach-thât. Les turbans tissés dans ce dernier village sont connus sons le nom de Luot-bùng (Bùng est le nom vulgaire de Phùng-thôn) et sont renommés par leur solidité. Le turban de 10 carrés, de première qualité, vaut 3$50 ; une qualité inférieure est vendue 2 $ 60. Les turbans fabriqués dans le phu de Quang-oai sont d'une qualité inférieure et valent 1 $ 50 pièce.
« Les villages de Chu-quyèn, Chu-chàng et Cô-dô, du phu de Quang-oai, tissent également des soies d'une qualité moyenne. Trente-cinq métiers à tisser existent dans ces trois villages
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