précède (1). Elle doit être consultée par nos exportateurs qui se rendront mieux compte de l'ensemble des articles que nous pouvons importer. Ils ne doivent pas perdre de vue que non seulement nous pouvons les importer, mais que nous devons faire un effort pour développer l'importation de ceux que nous intro- duisons déjà sur le marché. Les circonstances actuelles sont particulièrement favorables à cet effort, en raison des besoins du marché et aussi parce que nos produits sont très appréciés de la clientèle philippine. Je ne saurais trop insister sur ce point qu'ils ne doivent pas perdre de temps et attendre la fin de la guerre pour reprendre les places libres actuellement, car, plus tard, ils les trouveront occupées par leurs concurrents.Qu'ils ne s'imaginent pas, en effet, que nos ennemis restent inactifs : malgré de nombreuses difficultés, ils font tout pour maintenir leur ancienne clientèle indigène dont ils ont conservé une partie, en l'approvi- sionnant de marchandises américaines. Leur système de crédit à long terme leur a même été très utile pour conserver cette clientèle qui, ne pouvant se dégager de ses obligations, se voit obligée de continuer à traiter avec eux. Il est permis de supposer que certaines maisons allemandes se trouveront atteintes prochaine- ment par la loi interdisant ou restreignant le commerce ennemi en territoire américain. Cette clientèle dont je parle se dégagera donc obligatoïrement de ses attaches. Elle devra s'adresser à d'autres fournisseurs et c'est là une des raisons qui me font dire que le moment serait propice pour faire un effort.
II., - Relations commerciales entre l'Indochine et les Iles Philippines.
De même qu'en 1915, notre commerce indochinois s'est maintenu, gràce à l'importation du riz, au second rang des contrées importatrices aux Philippines.
Il a été pour ainsi dire le seul créditeur des Iles Philippines : il s'est élevé en effet à 12.811.043 pesos, alors que l'Indochine n'a acheté ici que pour 208.783 pesos. On doit constater cependant que ce dernier chiffre a été beau- coup plus élevé que de coutume (66.322 pesos en 1915 — 17.010 en 1914) par suite des achats de produits américains dont les similaires d'origine fran- çaise ont fait défaut sur notre marché indochinois.
Notre commerce de bestiaux a été en décroissance par rapport à l'annéeigiô, puisque nous n'avons importé que 4. 188 bœufs contre 12.395 et 1.414 buffles contre 2.812. 1 La réduction sur le nombre de bœufs semble provenir du manque de tonnage, d'une part, et d'une augmentation de l'importation du bétail chinois qui a été de 2.784 têtes. En fait, cette dernière augmentation est due surtout au manque de facilités de transports entre le Cambodge et les Philippines, car l'acheteur
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