Les importations de l'Amérique et de toutes les contrées européennes, sauf la Norvège, ont été en baisse, mais ce sont les Etats-Unis qui ont subi la plus forte baisse, qui s'élève à 7.036.792 pesos.
Le Japon est le seul pays qui accuse une augmentation notable de ses impor- tations, augmentation qui s'élève à 2.004.839 pesos sur 1916, alors que celle de 1915 sur 1914 n'était que de 167.252 pesos. Son importation de 1916 a atteint 9.437.376 pesos. Si l'on se reporte à dix années en arrière, on constate que l'importation totale du Japon n'atteignait que 2.008.606 pesos, soit un chiffre égal à la seule augmentation de 1916. Ces comparaisons nous donnent une idée des progrès commerciaux du Japon aux Philippines qui, si nous faisons abstraction de notre importation indochinoise de riz, vient occuper la seconde place parmi les importateurs de produits manufacturés, place à laquelle s'était maintenu le commerce anglais jusqu'en 1914. Le chiffre de l'importation japonaise se rapproche très sensiblement de celui de l'importation anglaise de 1913.
L'augmentation des importations de la Norvège porte uniquement sur le lait condensé (sucré) qui a été de 362.870 pesos.
Les produits d'importation qui ont été les plus atteints sont, dans leur ordre d'importance, les cotonnades, les fers et aciers, les viandes frigorifiées et la farine.
La réduction sur les cotonnades, dont 66.20 de l'importation revient aux Etats-Unis, atteint sur l'ensemble 4.933.056 pesos. C'est l'Amérique qui a subi le plus grand préjudice, avec une diminution de 4877.354 pesos. Mais il faut tenir compte qu'en 1915 elle avait bénéficié d'une augmentation de 5.571.020 pesos. Il y a donc lieu de supposer que le ralentissement de cette importation provient du large approvisionnement des stocks constitués en 1915. Par contre, l'importation des cotonnades japonaises est passée de 2.626.672 pesos à 3.111.575, soit une différence de 485.903 pesos à leur avantage.
Quant aux fers et aciers parmi lesquels les statistiques englobent les machines, tuyaux, coutellerie etc., la réduction a atteint 1.333.665 pesos, l'importation totale passant de 8.860.142 pesos en 1915 à 7.526.477 pesos. Ce sont encore les Etats-Unis qui supportent cette réduction pour la majeure partie, réduction atteignant 1.333.349 pesos.
Dans cette branche, le Japon a fait encore des progrès très marqués, car en 1913 son importation n'était que de 18.378 pesos, puis passait à 109.734 pesos en 1915 et à 449.997 pesos en 1916.
La hausse considérable qui a frappé les articles en fer, principalement ceux entrant dans les travaux publics, n'est pas étrangère à la diminution de cette importation. A cette diminution correspond celle de l'importation des ciments qui sont également très employés dans la construction.
Si l'on se reporte aux statistiques, on constate que l'importation de la majorité des autres articles est restée à peu près stationnaire quant aux sommes qui les représentent. Il ne faudrait pas en conclure que les seuls articles mentionnés plus haut (cotonnades, fers, viandes frigorifiées et farine) ont souffert de la crise,
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