La situation actuelle permet d'entrevoir des possibilités pour une grande extension de cette industrie familiale après la guerre.
Il y aura lieu de rechercher les améliorations possibles à lui apporter, tant comme outillage que fourniture et livraison de matières premières, transport etc, moyennant quoi on peut espérer un développement très satisfaisant de cette industrie.
Tamis en soie.
VILLAGE DE Lu-ONG-XU (Prov. de Hadông).
Ces tamis (cai dây) sont fabriqués par les ouvriers en éventails lorsque le travail vient à chômer. La fabrication en est très simple ; le tour du tamis est
constitué par une lame de bambou (cây nua) aplatie et débarrassée des nœuds (fig. 42).
L'ouvrier chauffe cette lame au-dessus du feu et la roule sur un mandrin de bois. Les deux bouts sont réunis par une armature de bambou. La soie du tamis est coupée au carré, collée à la laque et retenue sur le corps du tamis par un deuxième cercle en bambou.
La soie provient du village de Caï-Chây, canton de Phu-Thuong-Tin.
Le prix des tamis ordinaires de 0 m. 20
Fig. 42.
de diamètre est de o s o5 pièce au détail (3 $ le cent). Les grands tamis de o m. 43 de diamètre nécessitent quatre fois plus d'étoffe et valent 0 $ 20.
Cordelettes en bambou.
VILLAGES DE NQI-AM ET TRQ-AM (Prov. de Hadông).
La fabrication de ces cordelettes se fait aux villages de Nôi-Am et Tho-Am, à droite de la route qui mène au huyên de Thanh-Tri ; on traverse un pont, en dos d'âne, sur le Sông-Tô-Lich et, après quelques zigs-zags bien compris, le chemin mène au village.
La matière première utilisée est le bambou femelle cây-mra, acheté au fleuve et transporté à dos de coolies. Il m'a paru que ce bambou n'est pas de 1re choix.
Il est découpé par entre-nœuds, ceux-ci étant rejetés; les entre-nœuds sont de longueurs très variables (0 m. 5o à 1 m. 15). Les tronçons obtenus sont découpés en minces lanières de 0m. 018 de largeur. On en tire 10 dans l'épais- seur de la tige. La pellicule verte est grattée ; il en est de même de l'intérieur qui
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