Enfin, il est un procédé auquel ne dédaignent pas de recourir les maisons alle- mandes de la place et qui consiste à mettre en vente un parfum de leur fabri- cation avec un nom français fantaisiste sur l'étiquette et la mention Paris, afin faire croire qu'il s'agit d'un produit français réel. Son prix est d'ailleurs inférieur à celui de nos articles qui se trouvent en concurrence avec de faux produits français qui, légalement, ne sont pas des contrefaçons.
Je ferai remarquer que, comme pour les produits pharmaceutiques, nos exportaleurs français accordaient aux maisons allemandes des facilités de paie- ment beaucoup plus avantageuses qu'aux maisons françaises.
Papier à cigarettes. — Cette importation a été en baisse quant à la quan- tité. En effet, l'importation normale est de 450 à 500.000 kilogrammes par an.
Elle n'a été que de 334-489 kilogs en 1916, en diminution de 90.977 kilogs par rapport à 1915. Nos produits représentent 5o ° o de cette importation qui pourrait s'attribuer presque entièrement le débouché si notre industrie était à même de répondre à ses besoins. Bien que les papiers d'origine concurrente, principalement espagnole et japonaise actuellement, ne répondent pas au goût du consommateur, ils sont utilisés comme substituts.
Avant la guerre, l'Autriche venait après nous comme importatrice. Mais son importation consistait surtout en papier, en cahiers; alors que la majorité de la nôtre se fait en bobines. Le papier autrichien, cahiers, boîtes etc, était d'ail- leurs une imitation du papier français et l'emballage des paquets portait même les couleurs françaises.
Le prix a augmenté dans des proportions considérables. La comparaison des chiffres de notre importation en 1916 et 1916 permet de se rendre compte de cette différence. En 1915, la valeur des 264.402 kilogs importés par nous était de 180.544 pesos. En 1916, nos 165.905 kilogs valaient 186.624 pesos.
Le papier italien commence à faire son apparition sur le marché à des prix inférieurs aux nôtres.
Machines à cigarettes. — Il s'agit des machines à grande production employées par les manufactures de tabac. Elles sont presque toutes de fabrica- tion française et, avant la guerre, nous en étions presque les seuls importateurs.
Cette importation a été réduite à son strict minimum, et malgré la situation favorable à nos concurrents, ils n'ont fait aucun progrès. C'est le seul exemple de fidélité à nos marques que l'on puisse citer en raison de leur supériorité incontestable dans cette branche de machinerie.
Il ne faudrait pas cependant que cet état de choses s'éternisât, car le matériel des manufactures ne peut fonctionner indéfiniment sans se détériorer, et il arrivera un moment où les acheteurs ne pourront faire autrement que de s'adresser à nos concurrents.
Peignes de dames. — C'est un débouché qui est pour ainsi dire complète- ment fermé maintenant à nos articles qui venaient au premier rang avant la
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