beaucoup plus abordables, puisqu'ils échappent aux droits de douane qui sont de 5o ad valorem pour les spécialités sans alcool ou en contenant moins de 14 %, et de 70% pour les spécialités contenant plus de 14 o/o d'alcool.
Il y a lieu de remarquer, d'autre part, que certaines pharmacies et drogueries allemandes assez importantes représentaient un certain nombre de nos spécia- lités. La représentation leur a été retirée avec juste raison. Mais il faut s'attendre qu'à l'avenir elles cherchent à pousser des produits concurrents. Cette consta- tation met une fois de plus en évidence le danger de confier des représentations aux maisons étrangères, tout au moins à celles dont il y aurait eu lieu de se méfier.
A ce propos, je dois mentionner la faveur anormale dont jouissaient, avant la guerre, les pharmacies en question auprès de nos exportateurs qui leur accor- daient 90 jours de crédit alors qu'aux importateurs français de produits phar- maceutiques de la place, ces mêmes maisons françaises n'accordaient que 3o jours. Sauront-elles s'inspirer de la leçon à l'avenir et adopter une attitude plus conforme à l'intérêt national, car il est probable que ce qui se passait ici en petit devait se produire ailleurs dans des proportions plus importantes.
Eaux minérales. — Nous n'importons ici que de l'eau de Vichy. Ainsi que je le faisais prévoir dans mon rapport précédent, l'activité de cette importation ne s'est pas maintenue, par suite de l'encombrement des stocks qui n'excédaient pas les besoins de la consommation. - D'autre part, les importations ont été quelque peu gênées par les difficul- tés de transport et le taux du fret, les eaux minérales étant une marchandise pauvre.
L'importation, qui avait été en 1915 de 104.866 litres, est descendue à 7.673 litres. Il semble que la moyenne normale à laquelle puisse prétendre cette im- portation ne doit guère dépasser 40.000 litres.
Parfumerie. — Notre importation a été légèrement en progrès avec 143.669, pesos contre 138.579 en 1915, ce qui nous ramène à peu près au chiffre de 1913.
Par contre l'importation de la parfumerie américaine dont j'avais signalé le progrès a subi une-diminution du tiers : elle n'a été que de 247.021 pesos contre 364,139 pesos en 1915. Ce chiffre paraissait un peu élevé par comparaison aux besoins de la consommation puisqu'il s'agit surtout d'articles bon marché.
Par contre, l'augmentation de notre importation peut-être attribuée à la hausse des produits.
Néanmoins, je suis persuadé que notre importation de parfumerie peut être augmentée d'une façon notable, à la fois par la publicité et par la répression des contrefaçons. Certaines de nos maisons de parfumerie sont au courant de ces fraudes et elles devraient insister auprès de leurs agents pour qu'elles soient impitoyablement recherchées et poursuivies. La fraude la plus répandue porte principalement sur les poudres de riz.
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