Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1918-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1918 01 juillet 1918
Description : 1918/07/01 (A21,N131)-1918/08/31. 1918/07/01 (A21,N131)-1918/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534755v
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
- 595 -
«
Le rotin est une sorte grossière refendue qui est mise en vente à Hanoi, rue
des Pavillons Noirs. Cette sorte porte la désignation de cây mây. La pellicule
extérieure est seule utilisée, ou plus exactement, je crois, la partie centrale est
rejetée. Les lanières ont une longueur de 1 à 2 mètres sur une largeur de 2 m/m
et environ 1/4 de millimètre d'épaisseur. Elles sont lissées entre deux couteaux
tichés verticalement dans un bloc. Cet appareil se retrouve chez tous les artisans
qui travaillent les lanières de bambou.
La carcasse de l'oreiller consiste en deux morceaux de bois ayant vaguement
la forme d'une pyramide surbaissée à base carrée; ces deux morceaux sont
réunis par une tige taillée dans du gros bambou.
La garniture comprend deux épaisseurs, la première très grossièrement faite,
la deuxième ou extérieure finement tressée.
L'ouvrier commence par enrouler des brins de rotin parallèlement, suivant le
grand axe de l'oreiller, de façon à constituer une chaîne. Il tisse ensuite sa trame
au moyen d'une navette qui lève et abaisse alternativement deux brins. J'appelle
navette un instrument qui joue ce rôle,
mais qui est une simple lame de bam-
bou de 70 Ill/ m de longueur effilée aux
deux bouts. Cette lame porte un cran
vers le milieu, le brin de rotin est pris
dans ce cran pour passer entre les
brins de chaîne. Le tressage marche
alternativement à chaque extrémité de
l'oreiller, de façon à se rencontrer au
centre (fig. 40).
Un ouvrier peut faire deux oreillers
moyens dans sa journée ; cette paire
peut se vendre 0$ 20; il y entre o s o4
de matière première, ce qui laisse
ono pour le salaire de l'ouvrier.
Il existe 6 tailles d'oreillers; elles
sont indiquées sur une réglette a enco-
ches qui sert de gabarit à l'ouvrier.
Cette industrie est concurrencée par
des artisans de Nam-Dinh qui fabri-
quent aussi avec du rotin filé, mais plus
fin, lequel plaît mieux à la clientèle.
Fig. 40.
A défaut d'autre renseignement, il y a toujours à retenir celui que l'on peut
tirer de l'examen du salaire. Il semble que ce salaire de 0$16 par jour serait
une limite minimum pour les provinces avoisinant Hanoi. A ce taux, une indus-
trie masculine péricliterait ; elle se laisserait distancer par des concurrents
mieux favorisés sous le rapport de la matière première, plus habiles, ou, peut-
être, moins exigeants. Peut-être en est-il ainsi, en effet, mais il ne faudrait pas
«
Le rotin est une sorte grossière refendue qui est mise en vente à Hanoi, rue
des Pavillons Noirs. Cette sorte porte la désignation de cây mây. La pellicule
extérieure est seule utilisée, ou plus exactement, je crois, la partie centrale est
rejetée. Les lanières ont une longueur de 1 à 2 mètres sur une largeur de 2 m/m
et environ 1/4 de millimètre d'épaisseur. Elles sont lissées entre deux couteaux
tichés verticalement dans un bloc. Cet appareil se retrouve chez tous les artisans
qui travaillent les lanières de bambou.
La carcasse de l'oreiller consiste en deux morceaux de bois ayant vaguement
la forme d'une pyramide surbaissée à base carrée; ces deux morceaux sont
réunis par une tige taillée dans du gros bambou.
La garniture comprend deux épaisseurs, la première très grossièrement faite,
la deuxième ou extérieure finement tressée.
L'ouvrier commence par enrouler des brins de rotin parallèlement, suivant le
grand axe de l'oreiller, de façon à constituer une chaîne. Il tisse ensuite sa trame
au moyen d'une navette qui lève et abaisse alternativement deux brins. J'appelle
navette un instrument qui joue ce rôle,
mais qui est une simple lame de bam-
bou de 70 Ill/ m de longueur effilée aux
deux bouts. Cette lame porte un cran
vers le milieu, le brin de rotin est pris
dans ce cran pour passer entre les
brins de chaîne. Le tressage marche
alternativement à chaque extrémité de
l'oreiller, de façon à se rencontrer au
centre (fig. 40).
Un ouvrier peut faire deux oreillers
moyens dans sa journée ; cette paire
peut se vendre 0$ 20; il y entre o s o4
de matière première, ce qui laisse
ono pour le salaire de l'ouvrier.
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ches qui sert de gabarit à l'ouvrier.
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