Les conditions économiques des Philippines ont été caractérisées en 1916 Par deux faits principaux : 1° crise des transports maritimes, comme en 1915, et avec aggravation ; 20 extrême facilité des transactions locales résultant de la hausse des produits d'exportation indigènes.
La première de ces questions est trop connue pour qu'il soit nécessaire d'y insister et je me bornerai à mentionner les chiffres du tonnage se référant aux îles Philippines.
En 1913, le tonnage net total des navires entrés dans les ports philippins atteignait 1.945.448 tonnes ; en 1914, 1.894.333 tonnes ; en 1915, il passait à 1680.872, puis, en 1916, à 1.559.346 tonnes. La différence entre les chiffres de 1913 et de 1916 est donc de 386.102 tonnes. C'est là une différence considé- rable pour un pays comme celui-ci, puisqu'elle représente près de la sixième partie du mouvement maritime. Or il faut tenir compte qu'une certaine partie de ce mouvement revient aux caboteurs philippins. Si donc l'on voulait évaluer d'une manière plus précise le tonnage étranger à la navigation locale, il faudrait en éliminer la part prise par cette dernière qui fut, en 1913, de 69.077 tonnes et de 75.069 en 1916.
En tenant compte du tonnage du cabotage pour ces deux années, il estcons- taté que la différence entre les totaux de 1913 et de 1916, en ce qui touche les entrées de la navigation au long cours, est de 392.094 tonnes. La même propor- tion se maintient à peu de chose près pour les sorties.
Ce chiffre de 392.094 tonnes, représentant environ 20 du tonnage normal, est suffisamment éloquent par lui-même pour permettre d'apprécier le coup porté aux îles Philippines par la crise des transports maritimes.
A la suite de la participation des Etats-Unis aux hostilités, 23 bateaux alle- mands ont été saisis dans les ports philippins, mais 7 d'entre eux seulement sont restés à la disposition du Gouvernement philippin. Ils représentent un tonnage de 6.801 tonnes. Ils ont été mis en service immédiatement après avoir subi les réparations nécessaires et ont dégagé quelque peu la situation bien qu'ils soient restés affectés au service d'Extrême-Orient.
Si, à la rigueur, la crise des transports était supportable dans une certaine mesure pour l'importation, il en était différemment pour l'exportation, question
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